alternatives aux carburants pétrolifères

:jap:
...J'ai lu récemment qu'on construisait un parc éolien dans le Pas de Calais : 70 éoliennes pour 140 MW à la sortie. Quand on sait qu'un réacteur produit en moyenne 1000 MW, il en faut des éoliennes pour remplacer le parc français...

Malheureusement, tu ne crois pas si bien dire Pierre007 ! :cry:

En effet, contrairement à une centrale thermique ou nucléaire qui peut produire l'énergie correspondant à sa puissance installée, il n'en est pas de même pour l'éolien, tout simplement parce que le vent ne souffle pas tout le temps.:pardon:

Ainsi, sur un an, un parc éolien bien placé va produire environ un quart de sa puissance installée, soit pour ton parc de 140 MW, 35 mWxan.

Mais le plus gros problème, c'est que cette production va varier de 0% à 100%, en fonction des caprices d'Eole, c'est à dire très fréquemment et assez soudainement.
Et, ce qui n'arrange rien, les pointes de production ne correspondent pas du tout aux pointes de consommation.

Concrètement, ça veut dire quoi ?:eek:
Quand le vent s'arrête de souffler, l'énergie électrique ne se stockant pas, il faut un moyen de substitution qui puisse démarrer au pied levé et produire à pleine puissance rapidement. On n'en connaît aujourd'hui que deux : l'hydraulique et certaines centrales thermiques (au gaz notamment), ces dernières produisant du CO2.

Ca veut dire qu'en l'absence de potentiel hydraulique, toute puissance correspondant à une augmentation de la demande, si elle est installée en éolien, nécessitera l'installation parallèle d'une centrale au gaz de même puissance. L'énergie supplémentaire produite sera au final de 25% d'éolien et de 75% de thermique.

A contrario, pour la puissance installée existante, dans des pays comme le Danemark et l'Espagne qui produisaient la totalité de leur énergie électrique thermiquement, le fait d'installer une puissance équivalente d'éoliennes à leur parc existant leur permettra in fine de réduire leurs émissions de CO2 correspondantes de 25%.

En France, on produit très peu d'énergie électrique par du thermique (quelques %), mais on possède de l'hydraulique. Le potentiel d'installation d'éolien industriel sans production supplémentaire de CO2 correspond en gros :
- à la puissance hydraulique installée et non utilisée pour réguler les pointes de consommation (malheureusement, je crois que c'est assez faible)
- à la puissance thermique installée fonctionnant en base (quelques % de la production d'électricité), ce qui permettra de gagner 25% des émissions de CO2 relatives à cette puissance.

Ce potentiel d'éolien est donc à installer en urgence mais il faudra être très prudent avant d'aller au delà. L'éolien industriel, c'est un peu comme les biocarburants, il faut le développer tout en restant conscient que le potentiel à terme est limité.

La page suivante du site de JM. JANCOVICI explique tout celà mieux que moi :
http://www.manicore.com/documentation/eolien.html

En fait, en terme d'énergies renouvelables, le plus gros potentiel se trouve dans la production locale + la consommation au même endroit (éviter l'injection sur le réseau car on se retrouverait à grande échelle avec les mêmes problèmes que ceux évoqués ci-dessus). Le solaire a dans ce domaine l'avantage sur l'éolien qu'il est moins chaotique et que ses pics de production suivent mieux les variations de consommation.

Au final, comme tu le dis très bien, Pierre 007, la clef réside dans une réduction drastique de notre consommation, ce qui tombe très bien puisque c'est là qu'il y a le plus gros potentiel technique d'amélioration !:jap:
 
Depuis presque toujours, la rationalisation de l'utilisation de l'énergie comprend la gestion des pics de consommation. On la traite à la fois en amont en assurant la capacité de produire assez pour répondre aux demandes de puissance lors des pics et en aval en négociant avec certains consommateurs des diminutions de fournitures voire des coupures lors des pics des demandes de façon à limiter ces pics.

Je suis convaincu qu'il y a des sources de progrès considérables dans une meilleure maîtrise de la consommation qui pourrait être obtenue par des appareils auto-régulables dans leurs demandes, par une politique de prix plus "dynamique" avec de fortes augmentations au moment des pics, etc... L'auto-régulation domestique pourrait par exemple mettre automatiquement en série le fonctionnement de la machine à laver le linge, de celle à laver la vaisselle, du sèche-linge etc. voire diminuer la puissance de chauffage instantannée de l'eu dans ces appareils.

A noter que si on maîtrise mieux les pics, on maîtrise mieux la consommation, et on peut s'adapter un peu plus aux moyens de production.

Je n'ai aucun doute que si ce genre d'idée est aujourd'hui encore très farfelue, l'imagination sera au pouvoir si un début de pénurie arrive.
 
Une autre alternative au bio-ethanol

Lu hier un article sur le journal 20 minutes.ch à propos d'une algue qui pourrait être utilisée pour faire du bio-carburant en remplacement (ou complément) du blé. Peut-être que ce sujet à déjà été traité, mais dernièrement je n'ai pas été très présent sur le forum et je n'ai pas le courage, ni le le temps de me refaire tous les posts, désolé donc si c'est un doublon. Voici donc le lien.

http://www.20min.ch/ro/rechercher/story/11935575

PS : N'oulbiez pas de noter l'article (J'ai bien appris, hein chef... Hein !!!:twisted:)
 
plus d'algue sur nos plages cela va être triste, il enlève dèja les chemins de sable:pleure3:
 
Dernière modification par un modérateur:
Peut-être taxifolia pour les taxis ... 8)
 
...N'oulbiez pas de noter l'article (J'ai bien appris, hein chef... Hein !!!:twisted:)

C'est très bien mais ce n'est pas pour le chef qu'il faut donner une note à l'article. C'est pour que chacun puisse être correctement informé et faire ses propres choix.
 
eole et eau

:jap:


Mais le plus gros problème, c'est que cette production va varier de 0% à 100%, en fonction des caprices d'Eole, c'est à dire très fréquemment et assez soudainement.
Et, ce qui n'arrange rien, les pointes de production ne correspondent pas du tout aux pointes de consommation.

Concrètement, ça veut dire quoi ?:eek:
Quand le vent s'arrête de souffler, l'énergie électrique ne se stockant pas, !:jap:

il y a bien une sorte de stockage de l'energie éléctrique d'origine eolienne mais :) et cela correspond bien à ce que tu écris :)
- il faut avoir à proximité des sources d'énergie hydraulique ,
l'exces d'énergie d'origine éolienne sert à "pomper" l'eau en faisant fontionner les turbines en sens contraire et les générateurs devennent moteurs électriques ( kif kif là Prius :) mais en sens contraire :) ), l'élevaton du niveau de la réserve d'eau augmente la réserve potentielle d'énergie d'origine hydraulique qui pourra donc être utilisée en cas d'un pic de la demande.

L'usine marémotrice de la Rance fonctionne quelquefois ( en ca d'exces d'énergie électrique disponible ) , selon ce principe.
 
Arnaque?

En Belgique, on n'a pas de pétrole, on n'a pas de gouvernement, mais on a des idées.

Vous pensiez avoir tout vu en matière de taxes, mais on fait mieux.

Nous parlions de carburant vert, mais le seul à prendre une couleur verte, c'est le budget de l'état fédéral.

Je vous livre la recette en bref : Vous avez besoin d'argent mais vous avez déjà tout taxé?
Une hausse des taxes du type TVA pourrait indisposer vos voisins européens (surtout que vous êtes déjà à 21%)?

Pas de panique, nous avons LA solution : taxer ce qui n'existe pas (avouez que vous n'y aviez pas encore pensé)

Plus de détails dans cet article : http://www.lesoir.be/actualite/economie/energie-les-accises-sur-la-2007-10-02-552693.shtml
 
Ouais, ben tu sais la France ne manque pas d'idées non plus.
Sais tu ce que sont la CSG et la RDS ? Sans rentrer dans des explication (même des sigles) ce sont de trucs qu'on t'enlève de ta fiche de paye. Bon, tu sais comment ça se passe. T'as ton brut, puis on t'enlève tout un tas de cotisations qui donnenet un net imposable. Une fois que t'as ton net imposable on t'en enlève la CSG et la RDS. Puis on calcule ton impôt sur le revenu sur la base du net imposable. Donc à la fin de courses t'as payé des impôts sur quelque chose que t'a jamais eu. Et plus t'en as de ce que t'as pas plus tu dois ... C'est pas beau ça ?! Ca fait 20 ans que ça dure et c'est tellement pratique qu'on ne se prive pas à élargir le procédé.
Alors à côté, votre essence verte vous n'avez qu'à la colorer en attendant que les plantes poussent (dans certains pays pour pas se tromper le Super était de couleur jaune et l'ordinaire bleu, pour quoi pas vert alors, le fioul domestique et agricole et bien rouge pourle distinguer du gasoil plus taxé) En définitive on pourrait apparenter ça à de l'investissement. Faut bien semer avant de recolter. Par contre je suis d'accord avec toi et me demande si toutes les semances ont bien servi à semer. Semer les doutes ? Semer les poursuivants ...
 
En Belgique si je ne me trompe pas c'est le pétrole qui est vert.

En fait le pétrole est l'appellation du gasoil non taxé dont l'usage est réservé aux véhicules qui ne roulent pas sur route ou exceptionnellement comme les tracteurs.
 
Ouais, ben tu sais la France ne manque pas d'idées non plus....

la couleur du produit le rend juste obligatoire a cause des douanes, le 95 et le 98 était vert avant quand il y avait du super plombé jaune et bien avant de l'essence ordinaire rouge, maintenant qu'il y a plus de super les essences sont sans colorant, nous avons aussi un gasoil bleu, le gasoil détaxé des bateaux.
 
Dernière modification par un modérateur:
ne sachant ou poster mon message, c'est juste pour dire que l'es 95 va disparaitre d'ici peux, pas de panique il sera remplacer par du 92 avec un pourcentage d'ethanol:jap:
 
bioethanol

Une étude , par Renault, sur les biocarurants, où l'on montre les émissions comparatives de CO² " du puit à la roue ".
 
longue attente ?

Combien de temps devrons nous attendre pour en finir avec les carburants fossiles ?

Lire l'article de Yves Mathieu, ingénieur à l'Institut Français du Pétrole, paru dans le n° de Janvier 2008 de la revue Pour la Science, " Les limites de l'évaluation des ressources en pétrole" et l'enregistrement de la conférence sur le site de France Culture
... faire en sorte que les réserves durent plus longtemps * pour laisser le temps aux autres techniques d'offrir les nouvelles sources d'énergie ...
(* au-delà de 2030)
 
Une etude sur les Bio carburant par Renault et sur les estimation de Petrole par l'IFP...:coolman:

Sur indépendant ....

:grin:
 
Juste remarque.
Et je ne résiste pas à l'envie de répondre par cette citation de Didier Nordon, chroniqueur de la revue pré-citée,
La stimulation nait du désaccord .
On ne sait ce qu'on pense que quand on a compris les raisons de ceux qui pensent autrement.
 
Méthanol ?

J'ai lu sur Auto-hebdo de ce matin que Lotus présentait à Genève une Exige Tri-fuel pouvant fonctionner notamment au méthanol.

Selon Lotus, l'intérêt du méthanol, outre qu'il est peu émetteur de CO2 lors de sa combustion, serait qu'on puisse le produire avec le CO2 de l'air et serait donc le carburant alternatif le plus prometteur avec le meilleur bilan de l'air à la roue, sans piller les terres agricoles.

Intrigué, j'ai fait une recherche (très) rapide et je viens de tomber sur un article un peu plus critique du blog auto :
http://www.leblogauto.com/2008/03/salon-de-geneve-2008-lotus-exige-270e-trifuel.html

Outre le problème de la production d'hydrogène soulevé par le blog auto, le schéma présenté sous l'article me semble un peu trop ressembler au mouvement perpétuel pour ne pas cacher d'autres loups.:hum:
Par exemple, si il y a une réaction exothermique lors de la combustion, celle qui fabrique le méthanol doit être probablement endothermique, ce qui veut dire besoin d'énergie...
Et le CO2 de l'air, ça se capte comment : est-ce industrialisable avec un coût et un rendement corrects ? Là encore, j'ai des doutes...:eek:

Je n'ai ni la compétence (ni le courage:pardon:) pour pousser mes investigations plus loin.

Alors, est-ce du sérieux ou un nouveau miroir aux alouettes ?:-?

Un bon samaritain a t-il une idée ?:idea:
 
Une première réponse pourrait être le prix de vente des gaz comprimés chez Air Liquide et autres industriels spécialisés dans les bouteilles sous haute pression. Ils vendent aussi bien du O², du N2, du CO², du H², etc…
Bien sûr , ils en ont l'exclusivité pour l'instant. Ils ne devraient pas voir d'un bon oeil une fabrication en masse qui casserait leurs prix !
 
J'aimerais bien savoir ce qu'ils fument chez Lotus... :grin:

Comme tu l'as remarqué, on n'a rien sans rien et si la formation de CO2 à partir de formes réduites du carbone est exothermique, ce qui nous permet de faire avancer des bagnoles, l'obtention d'une forme de carbone moins oxydée que dans le CO2 est naturellement endothermique, donc faut trouver l'énergie quelque part.

:hum: Evidemment rien n'empêche de faire tourner des éoliennes (par exemple) pour produire de l'électricité qui va permettre de faire l'électrolyse de l'eau, donc produire du dihydrogène, d'une part, et de récolter un peu des 380 parties par million (ppm) du CO2 atmosphérique, d'autre part, pour le combiner au dihydrogène afin de fabriquer du méthanol.

Sauf que c'est sans doute une des façons les plus couillonnes d'utiliser de l'électricité renouvelable, et que le rendement de l'affaire doit tourner autour du pouïème de chouia, à π près.

Au pire, si on voulait utiliser le carbone atmosphérique, ben y'a qu'à prendre n'importe quel déchet végétal, il y est fortement concentré par la plante qui a fait le boulot pour nous. Mais déjà que l'utilisation dans des piles à combustible de dihydrogène pur produit par électrolyse présente un rendement global minable par rapport à la recharge directe de batteries, là je comprends que par pudeur aucun chiffre sur l'efficacité de la chaîne ne soit avancé. :lol:

Et en plus, l'utilisation de méthanol à grande échelle est du quasi-suicide écologique tant les propriétés de cet alcool sont sympathiques pour notre organisme. Certes ni l'essence ni le gazole ne sont comestibles; mais ils ont le bon goût de ne pas être solubles dans l'eau, ce qui change tout dans leur mode de diffusion à la fois dans l'organisme et dans l'environnement. Pour des voitures de course tournant sur circuit, ça se fait, mais faire des stations-service ordinaires avec, faudrait être fada, té. :dead:

Tout est bon pour faire de la com' sur le thème "notre voiture est plus verte", aujourd'hui.
 
La synthèse industrielle du méthanol se fait à partir d'un mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène que l'on fait réagir avec des catalyseurs.

Ce mélange de gaz correspond à la composition de l'ancien gaz de ville qu'on appelait aussi "gaz à l'eau" car on l'obtenait en brûlant du charbon en présence de vapeur d'eau. On obtient un mélange encore plus riche en hydrogène en remplaçant le charbon par le méthane.

Au passage, la présence de monoxyde de carbone très toxique explique à l'origine l'utilisation de ce gaz de ville par certains candidats au suicide et par conséquent les accidents dûs à l'utilisation du gaz de ville actuel par les mêmes candidats au suicide qui n'ont pas compris que le méthane qui est désormais son composant majoritaire n'est pas toxique mais seulement explosif...:?:

Pour en revenir à la synthèse du méthanol, elle peut effectivement absorber un peu de CO2 lui aussi présent dans le gaz à l'eau, mais il s'agit d'une réaction secondaire. Au final, on convertit un combustible solide (charbon) ou gazeux (méthane) en un combustible liquide (méthanol) donc plus facile à transvaser dans un réservoir de voiture.

Si on veut réduire les émissions de CO2, il y a une autre voie qui consiste à produire le gaz à l'eau à partir de la combustion des plantes (paille, bois etc...) puis à exploiter ce gaz avec des bactéries qui vont synthétiser de l'éthanol qui présente l'avantage d'être moins toxique que le méthanol. C'est une des pistes pour les "biocarburants" de seconde génération.

Quant à extraire le CO2 de l'air ambiant à l'échelle industrielle, c'est effectivement utopique.:grin:
 
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