TNZfr
Participant
Je vais y aller de mon commentaire également.Je réponds à cette question car elle est intéressante.
Les systèmes de controle des véhicules et moteurs actuels sont de plus en plus complexes. Les calculateurs embarquent des micro-processeurs cadencés à des 100aines de MHz et plusieurs Mo de mémoire vive pour les faire fonctionner.
Cette complexité a bien sûr un coût.
Les premiers systèmes d'injection électronique dans les années 80 n'avaient que quelques dizaines de variables à calibrer.
Un moteur moderne, c'est quelques dizaines ... de milliers.
Plus un système de contrôle est complexe, plus il sera difficile à mettre au point. La mise au point coûte très cher, mobilise beaucoup d'ingénieurs, de techniciens et de véhicules.
De même, sa maintenance sera plus difficile. L'évolution d'une règlementation, une nouvelle norme, un changement dans les compositions des carburants nécessitera une nouvelle mise au point longue et coûteuse pour le constructeur.
Enfin, il y a également la validation. Avant de commercialiser un véhicule, il faut s'assurer que le logiciel est exempt de bugs, du moins les plus graves. Il faut donc tester le véhicule sur des dizaines de milliers de km, en essayant d'aller "dans les coins" pour trouver les bugs. Plus le code est complexe, plus le bug va être difficile à corriger, et il sera potentiellement en interaction avec d'autres fonctions.
Un véhicule, surtout un véhicule automatisé, n'est pas un PC de bureau. Une erreur dans le logiciel ne se traduira pas par un écran bleu, mais peut se traduire par des blessures graves, voire la mort. Le constructeur doit faire des études très poussées de toutes les branches du logiciel pour voir comment réagirait celui-ci en cas de défaillance de tel ou tel organe.
Par exemple, les véhicules effectuant la mise au point des logiciels protos ESP, sont équipés d'arceaux et de "bras" à roulettes sur les côtés pour limiter les risques en cas de bug.
Voilà pourquoi la complexité d'un controle est difficile à gérer et coûte très cher.
Ta démonstration est claire et je la pense suffisamment vulgarisée pour que tout à chacun comprenne ton idée.
Mais l'ESP !!!! ... Mon dieu, c'est le plus bel exemple des conséquences du dictat des industrialisateurs.
Je vais résumer ma pensée en une question : Pourquoi n'est il pas envisageable de concevoir un châssis qui aurait une tenue de route telle que l'ESP en serait inutile ?