La France mise sur l'hydrogène

Le problème de la majorité des renouvelables (éolien & solaire surtout), ce que ce ne sont pas des sources pilotées. Quand il y a du vent et/ou du soleil, parfait.
Et quand il n'y en a pas / pas assez ?
.......
Certes le nucléaire a plein d'inconvénients, mais au moins il ne dépend pas de facteurs non maitrisés comme la météo.
Idéalement, on pourrait suréquiper en éolien & solaire, utiliser le surplus de production pour stocker sous forme H2 (avec un rendement faible), et utiliser cet H2 pour alimenter en électricité en cas d'arrêt de production des sources renouvelables.
Si on parle de stockage, il n'y a pas que le H2, en Australie ils viennent de déployer le stockage via batteries (fournies par un constructeurs de VE, devinez lequel). L'investissement est très significatif, mais le rendement pourrait être meilleur que qu'en H2).
Avec des batteries, le stockage est limité par la capacité de celles-ci, avec le H2, pas de limite, si ce n'est la taille de la (grosse) bonbonne (pas le plus cher).
En résumé, je pense qu'il n'y a pas une bonne solution, mais qu'il faut combiner plusieurs technos, y compris la réduction / étalement de la consommation.
My 2 mW ;)

Vu ce projet qui répond à ton cahier des charges et qui me semble très prometteur....
 
Vu ce projet qui répond à ton cahier des charges et qui me semble très prometteur....
Ça serait intéressant de connaître le coût en énergie de la production de cet hydrogène pour faire un ratio énergie consommée/énergie restituée.
 
D'après ce que l'on peut lire sur internet, le rendement total est faible, le rendement de l'électrolyse est de 60%. Le rendement des piles à combustible est de 60 %. L'efficacité totale des deux transformations est de 36%.
L'utilisation de l'hydrogène comme "réserve d'énergie" devrait être utile pour ne pas gaspiller l'excédent fourni par les énergies renouvelables.
 
Sachant qu'actuellement 95% de l'H2 est produit à partir de ressources fossiles ( et donc émettrices de CO2) .
 
D'après ce que l'on peut lire sur internet, le rendement total est faible, le rendement de l'électrolyse est de 60%. Le rendement des piles à combustible est de 60 %. L'efficacité totale des deux transformations est de 36%.
L'utilisation de l'hydrogène comme "réserve d'énergie" devrait être utile pour ne pas gaspiller l'excédent fourni par les énergies renouvelables.
Si c'est ça, c'est du gaspillage.
Il faut un autre moyen de stocker l'énergie.
 
Ce n'est certainement pas la meilleure performance mais, à mon avis, cela pourrait être une solution pour alimenter des poids lourds qui seraient autrement pénalisés s'ils devaient utiliser des batteries pour les rendre électriques.
 
Les poids lourds c'est pour transporter les marchandises.
Si c'est longue distance, il faut utiliser le train.
Si c'est courte distance, un poids lourd électrique fait l'affaire.

Je ne vois pas à quel moment on a besoin d'hydrogène ?
 
J'imagine un transport sur des routes de montagne où, en plus du poids du camion lui-même, il faut ajouter le poids des marchandises et les batteries nécessaires pour déplacer tout ce poids.
Bien sûr, on pourrait utiliser de petites camionnettes, mais il en faudrait beaucoup pour transporter les mêmes marchandises.
Les gares sont partout, mais pas n'importe où.
Le transport routier sera toujours nécessaire
Combien d'espace les batteries " volent " à la marchandise ? Combien de poids supplémentaire ? Ce sont des questions que nous devons nous poser.
À mon avis, se concentrer uniquement et exclusivement sur les véhicules électriques est une erreur, il faut diversifier en fonction des besoins.
 
AMHA, les batteries actuelles nécessitent beaucoup de matières premières (dont certaines sont problématiques des points de vue éthique et autonomie géopolitique), alors que la filière H2 éolien permettrait bien plus d'indépendance.

amha, le rendement en % devient secondaire si on est capable de valoriser de l'énergie éolienne "gratuite".

le juge de paix serait: combien coute le kG de H2 sur une période raisonnable de 10 ou 20 ans, en tenant compte de tous les couts d'infrastructure. et du bénéfice difficilement chiffrable de:
baisse du CO2.​
creation d' une filière enthousiasmante pour nos jeunes.​
pied de nez aux vendeurs d'énergie fossile.​
 
Les batteries lithium-ion phosphate de fer ne nécessitent pas de métaux stratégiques, pas de catalyseur précieux par exemple. Avec les batteries au sodium-ion ce sont de bons candidats pour du stockage stationnaire, ne pas oublier d'ajouter l'électronique de (haute) puissance pour les conversions AC -DC (mais bon cela existe déjà pour des transports en HT comme à travers la manche)
De plus actuellement, vue la très forte baisse de la production électro-nucléaire, les step qui avaient été conçues pour eux (stockage des excédents la nuit) sont disponibles actuellement pour du stockage de renouvelable par exemple. Le rendement est nettement meilleur que celui de la filière hydrogène "vert".
Le suivi de charge est effectué en ce moment an ajustant les (gros) imports, la conso de gaz et très probablement un peu l'hydraulique barrage.
Mais bien sur la puissance de pompage/énergie stockable est limitée et le jour où on aura en France un surplus de renouvelable qui plus est non gérable par nos step et peut-être celles de nos voisins s'ils n'ont pas a gérer leur propre prod (Suisse, Italie) (éolien solaire) est encore loin. Il faut voir que la consommation du pays est colossale, même un dimanche venteux et ensoleillé on est loin.

Pour ce qui est des camions à batteries, si le sujet vous intéresse, comparez par exemple le semi tesla.
avec par exemple le camion à pile H2 Nikolai (qui n'a pas encore de wiki).

Je rejoint le point de vue de @guilhem pour les moyens à mettre en oeuvre pour acheminer les marchandises. Le bilan des GES est bien meilleur. C'est "capital" et prioritaire. A mettre en oeuvre comme pour tout, progressivement, avoir des créneaux horaires sur les voies, arrêter de démonter les voies ... Remplacer les trains au gasoil par une version électrique. Libérer du temps de travail pour les conducteurs. etc
 
J'imagine un transport sur des routes de montagne où, en plus du poids du camion lui-même
Le cas des gros camions sur routes de montagne est vraiment anecdotique dans l'univers du transport routier.
Prendre la question de la réduction de l'impact carbone des transport par le prisme du changement d'énergie des camions ou voiture est une erreur.
Les questions à se poser :
- pourquoi transporter ? Si c'est pour importer des choses qu'on peut produire sur place, il faut arrêter tout de suite.
- comment transporter ? Plein de solution déjà à disposition. Tout de suite, pas dans 20 ans !
- en dernier recours, on peut se poser la question de la source d'énergie. Pas certain que l'hydrogène soit le plus adapté.
 
- pourquoi transporter ? Si c'est pour importer des choses qu'on peut produire sur place, il faut arrêter tout de suite.
Bien sûr, mais tout ne peut pas être produit sur place.

- comment transporter ? Plein de solution déjà à disposition. Tout de suite, pas dans 20 ans !
Pour certains transports et certains endroits, je ne vois honnêtement pas d'autre moyen.

- en dernier recours, on peut se poser la question de la source d'énergie. Pas certain que l'hydrogène soit le plus adapté.
En toute honnêteté, je me pose aussi la question, mais la diversification est nécessaire et si l'hydrogène, en utilisant l'énergie excédentaire, peut contribuer à la décarbonisation, c'est bienvenu.
 
Et le ferroutage alors ???? 🤔🤔🤔🤔

 
Le ferroutage ne marche qu'avec des subventions là où les poids lourds rapportent de l'argent par le biais des péages et des taxes. De plus, il requiert des wagons spécifiques et des mises au gabarit des tunnels. Pour développer le fret ferroviaire, il serait préférable de définir un standard de container qui puisse se charger sur un camion plateau ou sur un wagon plateau. Avec un simple portique, on passerait de l'un à l'autre ou stocker le container en gare. Ce qui a marché pour le transport maritime devrait fonctionner aussi pour le terrestre et on pourrait même faire les derniers kilomètres avec des camions électriques.
 
Ce qui a marché pour le transport maritime devrait fonctionner aussi pour le terrestre et on pourrait même faire les derniers kilomètres avec des camions électriques.
Effectivement, le rail est quasiment décarboné, et le camion électrique semble la solution la plus appropriée pour le dernier kilomètre.

Au-delà de la simple question technique qui pourrait se résumer à "comment faire fonctionner des camions sans rejet de CO2 ?", il est intéressant de poser la question dans une approche systémique.

Par exemple grâce à la méthode des "5 Pourquoi" (il s'agit de se poser 5 fois la question "pourquoi ?", parfois il n'est pas nécessaire de pousser jusqu'à 5)
Si le problème identifié est "le transport routier émet trop de CO2" :
- Pourquoi ? Parce qu'il faut construire des camions et des routes, les entretenir, et alimenter les camions en gazole
- Pourquoi ? Parce qu'on a besoin de transporter des marchandises
- Pourquoi ? Parce que les gens habitent loin de là où on fabrique les choses (nourriture, matériaux, biens manufacturés)

Si on veut agir efficacement pour le climat (mais aussi pour la préservation des ressources et contre la pollution), il est préférable de prendre le problème à la racine. On peut par exemple commencer par dire aux gens que ce n'est plus possible de s'installer massivement en haut de la montagne, au bord de la mer ou dans l'immense mégalopole. Ce sont des territoires sous perfusion qui n'ont aucune résilience face aux crises qui nous attendent.
Et inversement relocaliser les moyens de production.

Vaste chantier, mais beaucoup plus prometteur que de remplacer des moteurs diesel par d'autres moteurs...
 
Le ferroutage ne marche qu'avec des subventions là où les poids lourds rapportent de l'argent par le biais des péages et des taxes.
Le gasoil pour les poids lourds est subventionné depuis une éternité par une fiscalité plus favorable que l'essence.
 
Même avec l'avantage fiscal, l'état est encore largement gagnant sur le gasoil tandis qu'il en est de sa poche sur le ferroutage.
Et pour en revenir au sujet de ce fil, il en va de même pour le plan hydrogène de 7,2 milliards €.
Pour le moment, tous les acteurs mangent leur pain blanc avec leurs promesses, mais qu'en restera-t-il une fois les milliards croqués ?
Actuellement, on paie la CSPE pour garantir un prix d'achat de l'électricité intermittente. Qui va accepter d'en multiplier le prix par 3 pour la stocker sous forme d'hydrogène afin d'en faire de l'électricité pilotable?
 
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