COVID-19 - les pistes pour un traitement médical

Mon ami oncologue a commenté l'étude rétrospective de Wuhan ainsi:

Les études rétrospectives ne sont pas la meilleure approche, mais elles sont au moins suffisamment bonnes pour ajouter des arguments à une hypothèse. Leur principal problème est le risque de biais de sélection, par exemple lorsque les patients qui ont reçu la HCQ étaient peut-être en meilleure santé avant de tomber malade et ont donc obtenu de meilleurs résultats, plutôt que par le traitement lui-même. Néanmoins, ces enquêteurs semblent être bien conscients de cette possibilité, ils ont donc essayé d'exclure les facteurs de biais.

Elle semble être une bonne étude rétrospective, mais elle est toujours rétrospective, elle n'est pas aveugle, ce qui donne une autre chance de biais.

En ce qui concerne les questions éthiques, dans les essais cliniques contrôlés, il existe une stratégie consistant à effectuer des analyses intermédiaires planifiées à l'avance : si elles atteignent un seuil prédéterminé, l'essai est arrêté.

L'essai du Remdesivir a choisi un critère d'évaluation pratique parce que vous dites qu'il n'a montré aucun avantage en termes de mortalité, mais un avantage statistique en termes de critère d'évaluation, et un séjour hospitalier plus court est également important. Ce n'est pas la solution, mais cela aide.

Il est dommage (pour le dire gentiment) que toutes les polémiques du monde médical, de la politique et de la presse aient autant affecté la recherche autour de l'HCQ, entre autres. En attendant, des études bien conçues et contrôlées auraient pu être menées il y a longtemps, et auraient peut-être permis de sauver de nombreuses vies. Ou pas... Je pense que le professeur Raoult a également une responsabilité dans ce domaine. Juste mon opinion, comme toujours.

A ce sujet, vous pouvez lire cet article dans Wired

La guerre de l'information sur la chloroquine a ralenti la science des Covid-19

Jan :jap:
 
Et DISCOVERY ? Il est passé où ? Pas de nouvelles de ces essais ? :-?

Quand à Didier RAOULT.
Le traitement se fait sur des personnes en début de " maladie " , ça , nous le savons tous ici.
Quand à donner un placebo à une personne atteinte covid en sachant QUE , si ça s'aggrave , ce qu'elle va subir, je pense que c'est la qu'il faut chercher le problème.
RAOULT n'a PEUT ÊTRE PAS voulu " pousser" jusque là sous le seul prétexte de faire " des essais " sur des êtres humains.
 
Je viens de voir l'interview de hier avec Raoult à la BMTV. La journaliste n'était pas super préparée ni faisait preuve de vraiment comprendre le fond du sujet. Elle devait parcourir les questions sur la feuille qu'elle devait regarder tout le temps. Raoult a bien contourné les questions visant à le pousser à dire des choses qu'il ne pouvait/voulait pas. Très habile. Au final, cela ne change rien à ce que nous savions déjà de lui.

Mon appréciation: Raoult est un scientifique pur sang. Il a ses doutes et est prêt à changer d'avis devant de nouvelles connaissances, jusqu'au moment où celles-ci se révéleront au moins en partie fausses. Il est convaincu du bien fondé de ses actions et du succès de son approche thérapeutique. Il mérite mieux que cet interview: une discussion télévisée entre pairs de haut niveau, en mesure de lui poser des questions vraiment pertinentes. Entre temps, s'il était vrai qu'un très grand nombre de médecins utilise sa bi-thérapie, il aurait déjà gagné. Les chiffres connus semble lui donner raison.

A un moment, il a dit qu'il est capable d'extraire de ses données sur les 3200 patients traitées celles sur les personnes âgées et à plusieurs co-morbidités. En les comparant avec les données de patients placebos comparables participant dans un essai clinique dun autre anti-viral, il dit pouvoir démontrer que le traitement bénéficie également à ces patients par un facteur de trois fois moins de mortalité. J'aimerais bien voir ces données.

Jan :jap:
 
Et DISCOVERY ? Il est passé où ? Pas de nouvelles de ces essais ? :-?
La page Discovery de Wikipedia présente un tableau clinique assez détaillé de cette expérience.

En gros, ça ne va pas fort et c'est pour beaucoup la faute de Raoult. Pensez donc : il y a beaucoup de patients qu'on sollicite pour faire partie de cet essai mais qui ne veulent pas n'avoir que 20 % de chances de recevoir de l'hydroxychloroquine, et en plus sans en être sûrs puisque les patients en question ne savent pas avec quoi ils sont traités.

Et de toutes façons ceux qui y auraient droit ne seraient pas dans le cadre du protocole Raoult puisque
- pas d'azythromycine
- traitement appliqué même en cas de forme grave.

Quelle époque de dégonflés ! C'est fou le nombre de gens qui ne sont pas prêts à jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet. :grin:
 
Très intéressant, car si il était confirmé que le taux de mortalité par infection (IFR) est si bas (autour de 0,4 %), il faudrait voir le score du protocole Raoult du même ordre sous une autre lumière:

Publication des résultats de l'"étude Heinsberg"

Attention, une publication dans une revue spécialisée avec comité de lecture par des pairs suivra. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il sera possible d'évaluer la valeur de cette étude.

L'étude se concentre sur le taux de mortalité par infection (IFR), qui indique la proportion de décès parmi les personnes infectées. Il faut distinguer ce taux du taux de létalité (CFR). Pour diverses raisons, l'IFR pour le SARS-CoV-2 est le paramètre le plus fiable, et sa détermination est requise au niveau international.
...
Avec nos données, il est maintenant possible pour la première fois de faire une très bonne estimation du nombre de personnes qui ont été infectées après une épidémie. Dans notre étude, ce chiffre était de 15 % pour la communauté de Gangelt. Avec le nombre total de personnes infectées, on peut déterminer le taux de mortalité par infection (IFR) [/b]. Pour le SARS-CoV-2, c'était 0,37 %[/b] pour l'épidémie dans la communauté de Gangelt", déclare le chef de l'étude, le professeur Hendrik Streeck, directeur de l'Institut de virologie de l'hôpital universitaire de Bonn. Grâce à l'IFR, il est possible d'estimer le nombre total de personnes infectées dans d'autres endroits avec différents taux d'infection en se basant sur le nombre de décès. La comparaison de ce chiffre avec le nombre de personnes officiellement déclarées infectées conduit à ce que l'on appelle le chiffre noir. À Gangelt, ce chiffre est environ cinq fois plus élevé que le nombre de personnes officiellement déclarées positives [/b]. Si nous extrapolons ce chiffre à près de 6 700 décès associés au SRAS-CoV-2 en Allemagne, le nombre total de personnes infectées[/b] serait estimé à environ 1,8 million. Ce nombre estimé de cas non signalés est dix fois supérieur au nombre total de cas officiellement signalés (162 496 au 03.05.2020, 07h20)
...
Au total, 600 ménages de Gangelt sélectionnés au hasard ont été contactés et invités à participer à l'étude. 919 participants à l'étude, issus de 405 ménages, ont été interrogés et testés du 30 mars au 6 avril, six semaines après l'apparition de l'infection à Gangelt et testés . Les scientifiques ont fait des prélèvements de gorge et de sang. Dans la phase aiguë de l'infection, au cours de la première ou des deux premières semaines, le test PCR, qui enregistre l'"empreinte génétique" du CoV-2 du SRAS, est très fiable. Deux ou trois semaines après l'infection, le système immunitaire produit ce qu'on appelle des anticorps contre le virus, que le test ELISA détecte. "La combinaison des tests PCR et ELISA nous permet de détecter à la fois les infections aiguës et les infections passées", a déclaré M. Hartmann
.

Il se peut que la méthode utilisée présente des faiblesses. Le processus d'évaluation par les pairs devra le découvrir. Entre autre, il se peut que le nombre réel de décès ait été plus élevé que le nombre officiel, une critique fréquemment utilisée pour expliquer le nombre de décès très bas en Allemagne.

La pré-publication à lire tous les détails de l'étude:

Infection fatality rate of SARS-CoV-2 infection in a German community with a super-spreading event

On peut s'attendre à un débat animé.

Jan :jap:
 

:hehe:....Ben, pourquoi pas.....mais il faudra ne pas rire lors des débats s'il y a en présence deux pairs
experts, chacun sûr de son fait. Le tout sera d'éviter les frictions avant qu'ils ne se fassent la paire,

.......................... laissant le Covid dans son repaire....................!!!
 
la gestion coréenne de la pandemie

voici un rapport fort instructif sur la gestion du covid par la corée, pays cité en exemple par la plupart des articles parus et surtout des chiffres.

ce rapport a ete effectué par le françois amblard physicien et biologiste,
professeur a l'ulsan institute of science and technology corée.

Comment la démocratie coréenne a-t-elle dompté Covid-19 ?

https://fr.scribd.com/document/4599...vid-19-Rapport-de-Francois-Amblard#from_embed
 
La bi-thérapie HCQ + AZ efficace chez les patients à risque ?

Aujourd'hui, dans le New York Times, un article bien recherché et informatif de Scott Sayare sur le Pr. Raoult et sa bi-thérapie controversée .

He Was a Science Star. Then He Promoted a Questionable Cure for Covid-19.

Il faut bien noter qu'il ne prend pas en compte l'évolution récente de cette saga.

Un des passages les plus pertinents:

Les grands essais randomisés bien contrôlés ne sont en aucun cas le seul moyen de parvenir à des connaissances scientifiques utiles. Leur utilité est qu'ils améliorent les signaux statistiques de telle sorte que, dans le bruit de la variabilité humaine et du hasard, même un effet faible de certains nouveaux traitements peut être détecté. Le principal obstacle statistique que tout traitement proposé pour le Covid-19 devra surmonter - un obstacle que même les détracteurs de Raoult ont du mal à surmonter, dans la douleur et la crainte de cette pandémie - est que le signal sera probablement très faible, car la maladie est, en fin de compte, rarement mortelle. Presque tout le monde survit ; un traitement efficace permettra de sauver la vie d'un patient sur cent qui n'aurait pas pu vivre sans lui.

Et j'ajoute: Une des questions importantes est de savoir si la bi-thérapie est effective chez les personnes à risque. Maintenant que l'IHU Marseille dispose des données de presque 3300 patients traités, ils devraient être en mesure d'en extraire celles venant de ces patients. Dans l'interview avec la journaliste de BFM, il y faisait allusion clamant que seulement 8 % de tels patients mourraient avec son traitement contre 25 % ceux qui ne l'avaient pas reçu. J'attends avec impatience la publication de ces données.

Ils devraient également rapporter l'évolution de la maladie chez ceux exclus du traitement pour les nombreuses contra-indications variées listées dans le tableau n° 1. Leur nombre n'est en effet pas négligeable: selon mes calculs 249 des 350 exclus, l'étude portant en réalité sur 1162 patients, ce qui fait 21,4 %.

A cela, on peut rajouter le commentaire très intéressant du Dr Claude Escarguel, microbiologiste, ancien collaborateur du Pr. Raoult dans le Quotidien du Médecin et reproduit dans le blog de Mediapart:

Le Quotidien du médecin - Un traitement efficace contre Covid-19 existe !

Il insiste sur l'intérêt du HCQ pour prévenir les complications.

Affaire à suivre...


Jan :jap:
 
le pr raoult devant la commission des affaires sociales du senat

il a ete auditionné le 7 mai par la commission des des affaires sociales du senat, et un article a ete produit, resumant un document de 62 pages reprenant les questions et les reponses durant cette video-conference.

ce doc pdf est en 3ieme page, il peut etre telechargé en cliquant droit sur la double fleche a droite.

je n'ai pas trouvé sur le site du senat ou ailleurs une trace de cette video-conference.


[Verbatim] Didier Raoult devant les sénateurs : « l’Etat français est décrédibilisé »

https://gomet.net/didier-raoult-dev...ry_sTdD6EwVZhSiHH-RuQDVB_vOF3L9HMTGQqSMD44w34

https://mk0gomet3vhlwol4683.kinstac...ofesseur-didier-raoult-face-aux-senateurs.jpg

https://www.senat.fr/commission/soc/index.html#c564753
 
Un article bien documenté qui parle des thromboses qui peuvent être à l'origine des décès dans les cas graves de CoViD.
 
:grin:..Et vous n'ètes pas fatigués de faire tous ces tours de pistes.......?
 
Oui et non :-?
J'apprends tous les jours . Ce matin par exemple , j'ai appris que toutes les secondes j'avalais 3333 virus. Et il y en a UN pour lequel je dois faire très attention. D'où ma question , comment faire pour le reconnaître :-D.
Pour le reste , je vais me taire , ce n'est pas le débat.
 
il reste tellement de choses à apprendre sur les virus dangereux. Et puis, c'est ma déformation professionnelle de rester curieux, même retraité :grin:

Life Long Learning est ma devise.

Jan :jap:
 
JAN , si je te suis bien , y en a des dangereux et des moins dangereux et des pas dangereux du tout. MAIS ILS SONT TOUJOURS PARMIS NOUS. :-?
 
A moins de disposer d'un chien qui peut sentir le COVID-19, on n'est jamais sûr que quelqu'un est porteur ou pas.

Covid-19 : bientôt des chiens capables de détecter les personnes infectées ?

MAIS:

Bien évidemment, reconnaît le vétérinaire, on n'est pas sûrs à 100 % du résultat ». En effet, rien ne garantit que le Covid-19 génère des molécules spécifiques dans la sueur. Et si d'autres expériences sont en cours, elles n'ont pas donné lieu à des publications qui fassent autorité. « On est dans le domaine de l'expérimental

Et parmi ceux détectés par lui, il y en a qui sont plus ou moins infectieux.

Ceci dit, si dans un endroit (ville, département,..), il n'y a pas eu de nouveaux cas déclarés depuis plusieurs jours, on peut être n´beaucoup moins inquiet. La paranoia n'est peut-être pas non plus la meilleure attitude, car elle rend malade, mentalement cette fois-ci...

Jan :jap:
 
La paranoia n'est peut-être pas non plus la meilleure attitude, car elle rend malade, mentalement cette fois-ci...

Jan :jap:

C'est ça mon problème. C'est de faire comprendre à des gens que ce n'est pas le seul virus " dans l'air" . Je me rends compte que la majorité des gens ne savent même pas qu'ils vivent en permanence avec DES virus , des microbes et des bactéries.
D'où l'objet de mes recherches.
C'est comme dans l'eau de mer , c'est atroce ce qu'il peut y avoir dans une cuillère à café d'eau de mer.
Quand " certains" scientifiques sur les plateaux de TV lancent des conneries. ben oui , ça atteint les cerveaux de certains.
J'espère que la connerie humaine n'est pas contagieuse ELLE. si non, nous sommes mal barrés. :sad:
 
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