Pic pétrolier

...Selon certains, rapport à l'appui pourtant , produire de l'electricité photovoltaique serait plus couteux en energie que ce que cela rapporte.:-? ....

Comment peut-on écrire une telle énormité ? :sad:
Déjà la durée de vie réelle n'est pas encore connue !! plus de 25 ans c'est sûr

Autre source qui cite l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA). Les chiffres tournent autour de 3 à 4 ans pour que les panneaux produisent plus que ce qu'il a fallu pour les fabriquer. C'est tout simplement excellent comparé aux plus de 25 ans de durée de vie.

Par ailleurs l'énergie pour fabriquer ces panneaux est en bonne quantité celle du verre et du cadre en alu, comme une fenêtre simple vitrage. L'épaisseur de silicium est très faible aujourd'hui, quelques dixièmes de mm.

En pratique ce serait encore mieux si, en France, on n'incitait pas les particuliers à poser en intégration et fixe, leurs panneaux.
 
Je cite juste la remarque que j'entends parfois lorsque je parle de mes 2 installations photovoltaiques...:oops:
Cela montre surtout que l'on peut faire dire ou ecrire ce qu'on veut en fait et perso j'ai toujours du mal a croire des rapports scientifiques qui sont financer par les lobbys...
 
Je cite juste la remarque que j'entends parfois lorsque je parle de mes 2 installations photovoltaiques...:oops:
Cela montre surtout que l'on peut faire dire ou ecrire ce qu'on veut en fait et perso j'ai toujours du mal a croire des rapports scientifiques qui sont financer par les lobbys...

Désolé, philsw, j'avais cru que c'était une affirmation. ;-)
 
Bonjour,

désolé de m'incruster dans cette très intéressante discussion mais je ne peux créer de sujets.

Suite à vos lectures, j'ai lu le site de Jean-Marc Jancovici, que je trouve fort intéressant malgré mes lacunes scientifiques sérieuses.
Voulant confronter éventuellement ses théories avec des contradicteurs sérieux, je n'ai pas trouver grand chose sur le web (beaucoup d'objections portent plutot sur la forme que sur le fond).
J'aime bien me faire une opinion en essayant d'avoir des élèments différents.


Pourriez vous m'indiquer des liens vers des objections sur le fond ?

Merci d'avance.

ps: si je pollue ce fil, un modérateur veut-il bien déplacer mon message vers le sujet le plus adéquat ?
 
Ignorance, même au plus haut niveau

On savait déjà que pétrole et dirigeants, cela faisait deux.

Et bien Matthieu Auzanneau (blog Oil Man) nous en apprend encore une belle : Le pic pétrolier « non-scientifique », selon une note confidentielle du quai d’Orsay !

Sic. Toujours les mêmes poncifs : le pétrole et le gaz de schiste nous sauverons tous (j'exagère à peine... :coolman:).

Sauf que tous ceux qui suivent ce fil de discussion et/ou d'autres blogs (Oil Man, The Oil Drum), savent qu'on en est bien loin... :evil:

Les auteurs de cette note sont un économiste et un historien. Mais quand va-t-on écouter les géologues (réserves) et les ingénieurs de production (capacités) ?! :sad:

On apprend quand même que ce qui inquiète notre gouvernement français (qui a lancé le débat sur la transition énergétique), c'est l'augmentation du coût de l'énergie. Et pas du tout (ou si peu) le climat !
 
Merci falcon :jap:,

Très bonne charge de Mathieu Auzanneau.

Mathieu Auzanneau avait déjà signalé dans ce post la presque absence de mention du pic pétrolier dans le dossier de connaissance du débat sur la transition énergétique :evil:, post qui a l'intérêt de faire un panorama prospectif des différents pétroles non conventionnels dans le monde.

Là où j'ai un coup au moral, c'est en apprenant à la fin du post que tu nous cites cette très triste nouvelle. C'est l'arrêt de mort du marché du CO2 européen, déjà agonisant. Les marchands d'énergie fossiles vont pouvoir se frotter les mains : les affaires reprennent :hehe:!



NB : comme source d'information "technique" sur le pic on peut également ajouter l'ASPO à Oilman et TheOilDrum.

HS : Les historiens ont décidément la côte dans le domaine technique en ce moment : on vient de nommer un normalien historien énarque à la tête d'Arianespace :sad:
 
Marchand de sable, où es-tu ?

Dans la thématique du pic "everything", je vous signale ce billet plutôt intriguant du blog Les crises d'Olivier Berruyer :eek: ;

Il reprend une émission et un débat récent d'Arte sur une possible pénurie prochaine du sable utilisé pour nos activités industrielles, principalement la construction.

L'excellent livre sur la raréfaction des métaux dont j'ai posté le lien plus haut n'envisageait pas un épuisement possible pour des ressources telles que les argiles, les calcaires, le gypse ou les sables, mais évoquait par contre des possibilités de pénurie locale à l'échelle terrestre, entraînant des échanges mondiaux générateurs de consommation d'énergie et de dégâts environnementaux. Le reportage d'Arte semble conforter cette dernière possibilité.

A regarder donc avec recul, sans alarmisme exagéré. Mais ça pose tout de même question quand à l'énorme machine à consommer qu'est devenue l'humanité avec une terre qui devient vraiment toute petite...

Ah...que j'aimerais retourner en enfance parfois...:ronfleur:
 
La centrale à béton de Montfort, qui utilisait du gravier de seine, en provenance de 30 à 40 Km, utilise maintenant du gravier calcaire qui parcourt maintenant pas loin de 100 Km.

Les camions de sable ont plus tendance de venir de l'opposé de la seine, maintenant.
Et les carrieres ne s'ouvrent pas facilement.

Mon fournisseur à toutes sortes de sables qui sont pour certains, des mélanges, dont une partie issue de concassage.

Il y a même du sable qui provient d'Italie pour certaine usages.

J'ai utilisé l'année dernière du cailloux en provenance de bretagne.
 
Sale temps pour les peakistes !

Et oui, les fameuses statistiques annuelles de BP sont parues pour l'année 2012.

Les chiffres sont implacables : pratiquement + 2 mbl/j au niveau mondial en 2012 par rapport à 2011. On n'avait pas vu ça depuis 9 ans !

Les économistes crient déjà victoire :jumproll:. Ca prouve bien aux pauvres géologues qu'il suffit que le pétrole se stabilise à un prix suffisament haut pour qu'on en retrouve et qu'on reparte comme en 40. Le pic pétrolier, c'est bien fini qu'ils nous disent...

...d'autant plus que les réchauffistes pourraient peut-être déchanter également lors de la sortie du prochain rapport du GIEC (que dira t-il sur la sensibilité climatique :-? ???).

Et bien, en tant que peakiste (et réchauffiste) assumé, je ne rends pas les armes :papy: et reste toujours persuadé que cette embellie n'est qu'un feu de paille. J'attends patiemment la fin de la décennie en sachant que le temps joue pour moi...:hehe:

Si évidemment, en 2020, les carburants coulent à flot et qu'on se gèle comme ce printemps, je m'avouerai vaincu :jap: : ça sera ma tournée (une pinte de light sweet crude pour tout le monde SVP ;)) et je revends ma Prius pour m'acheter pour quelques pauvres milliers de $ totalement dévalués à coup d'assouplissement quantitatif:dollars:, ce merveilleux truc qui représentera alors l'automobile du futur :-D!
 
Et bien, en tant que peakiste (et réchauffiste) assumé, je ne rends pas les armes et reste toujours persuadé que cette embellie n'est qu'un feu de paille. J'attends patiemment la fin de la décennie en sachant que le temps joue pour moi...
Peakiste et réchauffiste sont un seul et même catastrophiste, qui se nourrit d'un espoir : la courbe exponentielle !

La droite linéaire, voila l'ennemi.

Que ce soit le pétrole ou le climat ou l'espérance de vie, son obsession paranoïaque le pousse à imaginer systématiquement l'explosion.

En conséquence, la situation présente est systématiquement ignorée puisque le trés proche avenir (selon ses pires prévisions assumées) sera sans commune mesure comparable...

Voici la distance entre ses prévisions et la réalité :
- en 2007, l'annonce du peakoil pour 2010. Attention : pas une crise du pétrole comme d'habitude. Le mot "peak" devrait être traduit par falaise. Quasi du jour au lendemain (c'est pourquoi, le prix actuel n'a aucun sens pour le peakiste), les prix s'envolent et le pétrole disparaît !
Aujourd'hui, 13 novembre 2013. Le prix du gazole a beau baisser de 6cts, le peakiste ne voit que le jour du peak et il se réjouit...

- en 2009, un scientifique faisait une belle présentation PPT corrélant émission de CO2 et hausse des températures. 4 ans plus tard, la sensibilité du climat semble remise en cause. Hausse des températures, il y a. Mais emballement climatique, ça, il n'en est plus trop question. Et pourtant, s'il n'y a plus cet emballement, la catastrophe humanitaire annoncée n'existe plus : On revient dans les limites d'un simple gestion des catastrophes habituelles (centenaires, etc...)... Mais encore une fois, pour le réchauffiste, la ligne des températures passées et présentes n'a aucun intérêt sans ses superbes envolées exponentielles !

Moi, je trouve que 2020, c'est trés petit pour un réchauffiste. Les Peakistes, eux, au moins ils assument et prennent des risques : en 2015, le peak, Et haut les coeurs....
 
Vision erronée

Peakiste et réchauffiste sont un seul et même catastrophiste, qui se nourrit d'un espoir : la courbe exponentielle !

La droite linéaire, voila l'ennemi.

Que ce soit le pétrole ou le climat ou l'espérance de vie, son obsession paranoïaque le pousse à imaginer systématiquement l'explosion.

A trop vouloir faire du "business as usual", on finit par se voiler la face :

Voici la courbe de croissance du PIB des EU (la consommation d'énergie est directement corrélée au PIB et à son évolution, à la hausse comme à la baisse). Je rassure tout le monde, celle des pays "développés" est peu ou prou équivalente :
pib-usa-depuis-1900.jpg


Ma question est : elle est où la droite linéaire ?! Cette courbe est plus apparentée à une exponentielle qu'à une droite. Ou alors, on a pas eu les mêmes profs de maths. :grin:

De plus, tous les peakistes sérieux s'accordent pour parler de "plateau ondulant", qui est une succession de mini-chocs entre offre et demande.
Si on a pas eu de "gros choc", c'est surtout que les prix élevés agissent comme des régulateurs en détruisant de la demande. Une fois que l'offre redevient plus élevée que la demande, le prix baisse, permettant à de nouveaux acteurs de s'approvisionner en pétrole. Seulement, il y a de moins en moins de monde qui peut revenir car le pétrole disponible reste limité : si on en veut plus, il faut payer plus cher. Mais si on le paye plus cher, cela détruit de la demande. Bref, on y arrivera pas comme ça. 8)

En conséquence, la situation présente est systématiquement ignorée puisque le très proche avenir (selon ses pires prévisions assumées) sera sans commune mesure comparable...

Voici la distance entre ses prévisions et la réalité :
- en 2007, l'annonce du peakoil pour 2010. Attention : pas une crise du pétrole comme d'habitude. Le mot "peak" devrait être traduit par falaise. Quasi du jour au lendemain (c'est pourquoi, le prix actuel n'a aucun sens pour le peakiste), les prix s'envolent et le pétrole disparaît !
Aujourd'hui, 13 novembre 2013. Le prix du gazole a beau baisser de 6cts, le peakiste ne voit que le jour du peak et il se réjouit...

Pourquoi se baser sur le court terme alors que cela ne signifie rien ?

brent.gif


Les fortes hausses et les fortes baisses sont très courtes dans le temps. Mais la tendance est encore et toujours à la hausse. A l'heure actuelle, le Brent se balade toujours au-delà des 100$... :pardon:


Pour le peak, pour savoir si on l'a bien dépassé, il faut attendre plusieurs années après ce passage présumé. Donc si le peak a lieu en 2015, on ne le saura que vers 2020, quand on se rendra compte que la production depuis 2016 est plus basse que celle de 2015.

De plus, le peak oil du "pétrole conventionnel" a manifestement eu lieu. Ce ne sont pas les peakistes qui le disent, mais l'AIE, excusez du peu ! Ceci est apparu dans le rapport 2010 pour un pic passé en 2006.
Je précise que ce pic est valable pour le conventionnel. Cela veut dire que l'on fonctionne encore en légère hausse avec le non-conventionnel, le shale oil, le bitumineux, etc... Mais comme les champs pétroliers déclinent (la majorité, y compris le shale oil américain très récent), ça va pas durer... :coolman:

Quand aux implications de ce jeu de yoyo, vous pouvez en voir les implications dès maintenant : une reprise économique qui se traîne, attendant la prochaine hausse du prix du pétrole qui détruira encore un peu plus de la demande.
Il n'y aura pas de "clash" avec une grosse pénurie de pétrole. A la rigueur des difficultés d'approvisionnement de temps en temps. Mais il y aura un clash social. Car quand on détruit de la demande, ce sont les plus vulnérables qui sont laissés pour compte. Or, les aides sociales permettent de lisser les inégalités. Pas assez de pétrole, pas assez de croissance, pas assez de moyens pour les aides sociales.

Le gros ras-le-bol fiscal vient aussi de là : pas assez de rentrées d'argent pour l'Etat, donc plus d'impôts, donc plus de difficultés pour les entreprises et plus de précarité pour les plus fragiles donc pas assez de croissance et pas assez d'argent pour l'Etat...

Les peakistes ont raison. L'AIE a fini par l'avouer. Mais ce ne sera pas une disparition totale et brutale du pétrole. Ce serait trop simple, car cela voudrait dire qu'on serait tous sur un pied d'égalité, riches comme pauvres.
Non, non, on aura encore du pétrole, de moins en moins. Et moins on aura de pétrole, plus on aura d'instabilités sociales. L'ennui, c'est que c'est ce dernier scénario qui est le plus dangereux.

Pour les plus intéressés, lire ce billet qui explique le problème entre facture énergétique, croissance et dette.

Et tant que j'y suis, une excellente analyse, sur le même blog, du dernier rapport de l'AIE, tout chaud d'aujourd'hui !

Quand à cette vision du réchaufisme, elle a déjà été débunkée sur ce même forum, je fais donc l'impasse cette fois-ci. :jap:
 
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