alternatives aux carburants pétrolifères

panda94 à dit:
En France,un centre délimination de déchets de la RP va construire une unité de transformation des huiles ménagères(du style huiles des frites des MC DO) pour utilisation en premier lieu de leurs camions vide ordures ( véolia pour ne pas les citer),et ensuite pour alimenter si il y suffisament d'autres véhicules...on avance,on avance...
:papy: ...j'ai connu, à la ferme, dans les pays d'élevage, des unités de production de gaz montées sur des fumières..Ce gaz servait au chauffage et
à la cuisson des repas. Je n'ai aucune idée de la valeur énergétique de la chose, mais il se pourrait qu'un jour on voit des Cheveaux vapeur nourris des gaz d'excréments des vaches à lait !.................:mrgreen: :coucou:
 
Ageasson à dit:
:papy: ...j'ai connu, à la ferme, dans les pays d'élevage, des unités de production de gaz montées sur des fumières..Ce gaz servait au chauffage et
à la cuisson des repas. Je n'ai aucune idée de la valeur énergétique de la chose, mais il se pourrait qu'un jour on voit des Cheveaux vapeur nourris des gaz d'excréments des vaches à lait !.................:mrgreen: :coucou:

Quand j'avais encore des culottes courtes je me souviens avoir visité l'Abbaye de Cîteaux qui possédait à l'époque un chauffage au gaz de fumier.
:coucou:
 
lamontoie à dit:
Quand j'avais encore des culottes courtes je me souviens avoir visité l'Abbaye de Cîteaux qui possédait à l'époque un chauffage au gaz de fumier.
:coucou:

Il en était de même pour l'abbaye du mont des cats, dans les flandres françaises.:papy:
 
lamontoie à dit:
....l'Abbaye de Cîteaux qui possédait à l'époque un chauffage au gaz de fumier.
:coucou:

Il y a des chances que ce chauffage perdure, car les moines de l'abbaye, conscients des risques des hydrocarbures, disaient à l'époque : "L'air de notre planète, c'est pas de Citeaux qu'on va la polluer!":rigolade: :oops: :vitre:
 
Less Polluter à dit:
http://www.msn.fr/news/fra/?id=060926183303.8z1dwuuc.asp

je copie ici le texte intégral de l'artice de fois qu'il disparaisse :

La France accélère sur les biocarburants juste avant le Mondial de l'auto
AFP
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26.09.2006 - 20:34
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Le gouvernement français mettra en place des pompes à essence vertes fournissant du biocarburant dès 2007, affichant une politique très volontariste à quelques jours du Mondial de l'automobile de Paris.
Le ministre de l'Economie Thierry Breton a reçu mardi des mains d'Alain Prost le rapport "Flexfuel 2010" concernant la généralisation en France de l'usage d'un biocarburant, l'E85. L'E85 est un carburant comprenant 85% d'éthanol et 15% d'essence.
L'ancien champion de Formule 1 puis le ministre ont annoncé qu'ils espéraient voir 500 de ces pompes vertes installées en France en 2007. "Et ce pourrait être plus", a déclaré le ministre. Il y a au total un peu plus de 13.000 pompes en France.
Concernant le prix de l'E85, M. Breton a déclaré à France 2 qu'il "pourrait se situer autour de 0,80 euro au litre", soit au kilomètre, "assez proche du prix du gazole", compte tenu du rendement énergétique moindre de l'éthanol par rapport à l'essence.
"Je souhaite que le gouvernement soutienne sans réserve le lancement de ce nouveau carburant dans l'intérêt du pouvoir d'achat des Français, de notre indépendance énergétique, et de nos filières industrielles", a dit le ministre. L'ensemble des mesures seront regroupées dans une charte.
Il a notamment assuré que le gouvernement n'entraverait pas le développement de l'E85 par la fiscalité. "La volonté du gouvernement sera clairement d'avoir une taxation minimale", a-t-il déclaré. Des mesures fiscales devraient être annoncées dans les prochains jours.
SGE.RFY61.260906183259.photo01.quicklook.default-245x166.jpg
"Les biocarburants permettent de lutter efficacement contre l'effet de serre", a rappelé le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau. "La France était le mauvais élève de l'Europe" en biocarburants, a-t-il ajouté, affirmant que le programme gouvernemental allait la propulser au delà des impératifs européens.
"Dans quelques jours, c'est le salon de l'automobile, tous les constructeurs auront des voitures flex sur leurs stands", selon M. Breton, qui s'est entretenu notamment avec les dirigeants de Renault et de PSA, Carlos Ghosn et Jean-Martin Folz.
"Renault a indiqué que dès 2009, 50% de la production de sa flotte de véhicule serait flex", a déclaré M. Breton.
Alain Prost a précisé que la généralisation du flex était "d'une facilité déconcertante pour les constructeurs". Il a ajouté que Ford, Saab et Volvo étaient aussi parties prenantes.
"La filière agricole va encore faire des progrès, accroître sa compétitivité, les prix de fabrication de l'éthanol vont baisser au fur et à mesure que la production va augmenter", a prédit M. Breton.
"C'est une annonce qui réjouit les agriculteurs", a déclaré à l'AFP Philippe Pinta, président de l'association générale des producteurs de blé (AGPB).
Les industries pétrolières ont assuré ne pas avoir de réserves sur le projet. "Nous n'avons pas de réserves, mais économiquement, cela va être relativement coûteux, soit au niveau de la défiscalisation, soit des coûts associés", selon le délégué général de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky.
M. Breton voit aussi dans l'E85 une menace pour la toute puissance de l'Opep, qui contrôle 40% du marché du pétrole, puisque les consommateurs "pourront choisir indifféremment" de mettre de l'E85 ou du carburant classique dans leur voiture.

Bonjour,
Je remarque au passage que notre ministre Economique et Financier Thierry Breton n'a donné aucun détail sur le niveau de fiscalité ni les mesures législatives et réglementaires accompagnant le développement de ce carburant. Lisez attentivement le texte du communiqué, tout est au conditionnel ou sera annoncé plus tard.
Quand les flonflons de la fête du mondial de l’automobile seront retombés, que les ronds de jambe laisseront la place aux ronds de cuir on verra bien.
Lavoisier disait rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Soyons certains que cette devise façon Bercy serait plutôt rien ne se perd, tout se crée ou se transfère. Reste à savoir, pauvres de nous, à quelle sauce nous serons mangés ! Soyons en sûr, il y aura bien moins de battage médiatique autour des triturations fiscales qui viseront à combler le trou creusé dans le budget par les gestes en faveur des biocarburants qu’autour de la promotion du E85 !
Regardez attentivement le paragraphe fiscalité des biocarburants en France dans le lien suivant :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/renou/biomasse/enjeuxbiocarburants.htm
zieutez moi donc tout ce bel attirail à ponctionner le portefeuille:
- Une TGAP toute neuve (et pour ne pas perdre de temps prélevée dès maintenant au taux de 1,75%) Très bel outil cette TGAP, pas de biocarburant tu payes et il y a de fortes chances pour que tu payes aussi quand il y en aura parce que ça coûtera. Puisque je paie soit l’Etat si je n’ai pas de biocarburant, soit la filière pour permettre son développement j’estime avoir mon mot à dire. En particulier je préfèrerai voir ces sommes consacrées au développement des « flex essences » pour tout le monde susceptibles de se mélanger à l’éthanol sans problèmes que des « flex vehicules » seuls capables de carburer avec du E85 distribué au compte goutte.
- Un abattement sur la TIC au bénéfice des biocarburants qui n’est pas figé, c’est marqué dessus :
« Ces montants sont en principe ajustés chaque année pour tenir compte de l'évolution des conditions économiques »
Vous voulez que je traduise en clair, ils diminueront au fil du temps. Pour info au Brésil, la Mecque du bioéthanol, c’est 0 prélèvements sur l’éthanol, et un taux d’incorporation obligatoire de 20 à 25% dans l’essence. L’éthanol pur y est vendu moitié prix de l’essence. Mais les brésiliens ils veulent vraiment, alors ils ne font pas semblant.
- Demain sans doute ce sera peut être sur l’assiette de la TIC elle-même qu’on va bricoler (on paiera plus de TIC pour permettre après coup de consentir des abattements, un peu comme ces commerçants indélicats qui augmentent les prix pour ensuite afficher des remises).
Vous le voyez, mes petits amis, il y a plein de ficelles sur lesquelles tirer pour au final arriver au résultat suivant : ce sera de toute manière le consommateur qui paiera le développement de la filière biocarburants (et si ce n’est point lui, ce sera le contribuable son frère)
Alors soyons vigilants pour qu’elle tienne debout cette filière éthanol et quand je vois qu’on essaie de nous fourguer du E 85 l’an prochain si tout va bien (je demande à voir de près les règles du jeu exactes) alors que je paie en ce moment même de la TGAP car il n’y a pas assez de biocarburants dans l’essence que je consomme, je me dis que c’est mal barré, et tant mieux si je me trompe.
Question subsidiaire concernant le flex : quelle sera la consommation d’ un véhicule flex carburant à l’E85 ?
Je n’en ai aucune idée, mais ce serait bien utile de le savoir. Le site que je mentionnais avance les chiffres suivants (source IFP) :
Pouvoir calorifique éthanol 21 283 kJ/litre; Eurosuper 32 389 kJ/litre, donc si l’on effectue une règle de trois, le PCI de l’E85 serait de 22 949 kJ/litre
Il faudrait par conséquent 1,41 litres de E85 pour avoir l’équivalent en énergie d’un litre de sans plomb 95 !
Ca fait réfléchir, cela veut-il donc dire qu’un véhicule flex abreuvé à l’E 85 consommerait # 40 % de carburant en plus ? Si c’était le cas, le litre à de E 85 à 0,80 € ne permettrait en fait qu’une faible économie vis à vis de l’eurosuper classique (0,8 * 1,40 = 1,12 €, ça nous fait tout au plus un gain de 3 à 4 ctes au litre par rapport au prix actuellement affiché au supermarket du coin)
Ces 40 % me paraissent beaucoup tout de même, je ne pense pas qu’il faille considérer les choses uniquement sous l’angle du pouvoir calorifique, il doit y avoir d’autres trucs qui doivent entrer en jeu et limiter « l’hémorragie » Dommage, je n’ai pas trouvé de données à vous faire partager sur les consommations comparées de véhicules roulant au super normal, au super éthanolé à 10 %, au E 85, voir au E 100.
Petite perfidie en passant, des taxes au litre, avec plus de litres consommés, ça fait bien au final plus de sous qui rentrent n’est-il pas ? Du coup les pertes de recettes liées à la détaxe partielle de l’éthanol sont peut être moins plus pire que prévu ?

L’Père Denis
 
l'père Denis à dit:
Il faudrait par conséquent 1,41 litres de E85 pour avoir l’équivalent en énergie d’un litre de sans plomb 95 !
Ca fait réfléchir, cela veut-il donc dire qu’un véhicule flex abreuvé à l’E 85 consommerait # 40 % de carburant en plus ? Si c’était le cas, le litre à de E 85 à 0,80 € ne permettrait en fait qu’une faible économie vis à vis de l’eurosuper classique (0,8 * 1,40 = 1,12 €, ça nous fait tout au plus un gain de 3 à 4 ctes au litre par rapport au prix actuellement affiché au supermarket du coin)

L’Père Denis

Cela ne me dérange pas, je trouverais déjà bien de pouvoir rouler au même prix en polluant moins.
 
Ethanol laid

Bonjour,

A propos d’éthanol toujours:

http://eole.over-blog.net/article-4420844.html

nos amis américains réinventeraient-ils le downsizing ?

Bref un item pour montrer qu’il y a mieux, bien mieux à faire pour l’éthanol qu’inaugurer une pompe E85 qui ne sert à rien et que l’on s’empresse de refermer ensuite :

« Juste après que le ministre ait fait son plein de E85 (85% d'éthanol et 15% d'essence traditionnelle) devant les caméras de télé et indiqué que Total s'engageait à ouvrir 250 pompes de ce type en 2007 ou 2008, rapporte le Canard Enchaîné du 18/10, les Douanes nous ont demandé de pomper le biocarburant et de vider la cuve, puisqu'il est interdit d'en vendre. Le changement de règlementation interviendra, au mieux, courant 2007 »

Les douanes qui font fermer une station ouverte par le ministre des finances, alleï, mieux vaut en rire qu'en pleurer !

L’Père Denis
 
Bonjour,

A propos d’éthanol toujours:

http://eole.over-blog.net/article-4420844.html

nos amis américains réinventeraient-ils le downsizing ?

Celà fait depuis au moins 15 ans que l'on sait que l'ajout dans l'essence de molécules oxygénées (éthanol et dérivés) augmente l'indice d'octane donc le pouvoir antidétonant ce qui autorise l'utilisation de moteurs avec un taux de compression plus élevé (avec ou sans turbo) dont on sait depuis Carnot qu'ils ont un rendement meilleur.

Il est probable qu'un moteur conçu à l'origine pour le SP98 soit au final plus économique qu'un moteur conçu pour le SP95, le surcoût du carburant étant compensé par la baisse de consommation liée au meilleur rendement.

Si en plus l'augmentation de l'indice d'octane est obtenue par l'adjonction d'un biocarburant moins cher que l'essence, c'est tout bénef. :super:

Mais quel est l'avenir du SP98 étant donné que la production actuelle de voitures essence carbure au SP95 ? :?
 
Très intéressant. Même si, si j'ai bien compris, cela va demander l'intallation d'un réservoir séparé pour l'éthanol donc le plein séparé avec une pompe à part ou un pistolet à part. Un peu comme les scoots 2T avec le graissage séparé (j'ai jamais utilisé, c'est ce que je m'imagine, moi dans mon kart j'ajoutais de l'huile dans de l'essance, secouais vigoureusement et roule !) . Bref, pas très pratique de prime abord mais je pense qu'on devrait pas s'arrêter à ce genre de détails. Au pire si c'est 1l pour 20 y a qu'à en vendre conditionné comme l'huile, dans des bidons de 5l (avec consigne de préférence !!!!!).
A terme on peut s'imaginer que l'équivalent de la Prius pourrait être mu par un moteur de 1l turbocompressé de 100 ch (au moins !!!!) avec des piles permettant de faire au moins 20 km à l'electrique pur. Par exemple. Le tout avec une conso de 2 l /100 et l'équivalent d'un verre de pastis en éthanol (ça s'est si on recours aussi à l'injection d'eau comme dans les voitures de rallye ... sinon une "setka", 100 ml de vodka quoi)

:-D
 
Réservoir unique ?

En principe l'intérêt du Flex-Fuel passe aussi par la possibilité d'un réservoir unique, dans lequel on peut mélanger SP95 et E85 dans n'importe quelles proportions, le calculateur se chargeant de s'adapter.

Par conséquent les modifications sont mineures (même s'il faut aussi renforcer les durits), si bien que j'espère que les prochaines Prius seront rapidement compatibles, au moins en option.
 
vu dans Que choisir de janvier 07

Voila un peu de lecture vu dans Que choisir de Janvier,avec si il fallait quelques confirmations de ce qui a déja été dit!



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Que Choisir est-il si indépendant que ça ?

Pour ma part je suis stupéfait d'avoir reçu cette "propagande" anti E85, parfaitement orientée et sans argument incontestable.

Dans le mail que j'ai reçu de la rédaction, ils demandent clairement une redéfinition des taxes en faveur du biodiesel !!!

Ils prétendent que les incitations fiscales sont trop fortes alors même que à O,80 cts / litre à la pompe le bio-éthanol revient à peine moins cher que l'essence SP (donc plus cher que le gazole).

Il y a en effet une surconsommation de l'ordre de 30 %, la situation s'apparente à celle du GPL.

Par ailleurs ils se plaignent de ce que l'import de bio-éthanol de canne à sucre ne soit pas favorisé alors que :

1) Cela reviendrait à remplacer une dépendance énergétique par une autre ;

2) Ce n'est pas ce qu'il y a de plus écolo ni de plus respectueux des droits sociaux (cf. conditions de travail des paysans au Brésil dans ce genre d'exploitations)

Rappelons en outre que le rendement à l'ha des huiles végétales est 4 fois inférieur à celui des sources végétales de bio-éthanol... et qu'il faut une transformation en ester pour pouvoir les utiliser, ce qui suppose... de l'alcool !!!

Enfin, l'E85 est d'origine non fossile à 85 %, contre 30 % maxi pour le biodiesel.

Par ailleurs, nos agriculteurs ont besoin de nouveaux débouchés pour suppléer à l'inévitable réforme de la PAC.

N'oublions pas que des tas de surplus impropres ou non à la consommation alimentaire sont déjà gâchés en larges quantités au sein de l'UE.

Certes la production de biocarburant doit être encadrée, notamment pour éviter une surpollution des sols, la préservation des cultures alimentaires (je pense aux propos de René Dumont énoncés il y a déjà plusieurs décennies), et une juste répartition ("équitable") des marges - notament aux petits producteurs, mais dans son principe elle ne doit pas être ainsi découragée dès sa gestation !

Enfin, pour ce qui concerne le rendement énergétique, on oublie que l'on en est au début de l'ère des biocarburants, et que la R&D nous promet déjà des rendements largement supérieurs.

Mais déjà : même à 0,8 litres d'équivalent pétrole pour 1 litre de bioéthanol, cela fait au final 0,8 litres d'énergie fossile. Tandis qu'avec 0,15 litres d'équivalent pétrole (hypothèse optimiste car les coûts vont croître drastiquement avec le temps car le pétrole se raréfie et est de plus en plus lourd donc plus difficile à raffiner) pour produire 1 litre de carburant classique, le résultat est de 1,15.

Donc de toute façon même avec l'hypothèse la plus pessimiste l'E85 reste intéressant.

Si nous ne le faisons pas, d'autres le feront très bien (USA, Brésil), et le pétrole ne sera pas éternel.

Par ailleurs, avec les nouveaux records de chaleur de ces derniers mois et dernières années, le temps presse au regard du bouleversement climatique.

Aussi est-on en droit de s'interroger : Que Choisir est-il si indépendant que ça ou au contraire n'est-il pas d'une manière ou d'une autre influencé (même de façon indirecte) par certains lobbies, notamment pétroliers et automobiles français, qui cherchent par tout moyen à privilégier le diesel et à contrecarrer l'éthanol, marché d'avenir et substitut sans doute incontournable pour les années à venir ?

Par souci d'honnêteté, je reconnais qu'il y a aussi des lobbies côté pro-E85.

Cette réflexion n'engage naturellement pas le club :jap:

Mais le débat reste ouvert :mrgreen:
 
Pour ma part je suis stupéfait d'avoir reçu cette "propagande" anti E85, parfaitement orientée et sans argument incontestable.
....
Pour ma part je suis ravi d'avoir lu cette "remise en perspective" anti E85, parfaitement justifiée et aux arguments imparables. :-D

Pas le temps de développer ce soir, mais il serait temps que les écolos bobos parisiens se penchent sur la nature réelle de l'agriculture "moderne", et les activités de lobbying qu'elle déploie. Ce qui leur éviterait de tomber dans des panneaux grossiers.
 
Pour ma part je suis ravi d'avoir lu cette "remise en perspective" anti E85, parfaitement justifiée et aux arguments imparables. :-D

Pas le temps de développer ce soir, mais il serait temps que les écolos bobos parisiens se penchent sur la nature réelle de l'agriculture "moderne", et les activités de lobbying qu'elle déploie. Ce qui leur éviterait de tomber dans des panneaux grossiers.

Pour une fois hélas je ne discerne pas beaucoup d'arguments pertinents dans tes propos :wink:

Pas plus que dans le "petit bréviaire" de l'UFC (décidément sur les carburants ils ont tout faux, déjà qu'ils voulaient réduire les taxes pour préserver le pouvoir d'achat). Certes tout n'est pas à jeter et il y a des vérités, mais par exemple le fait de considérer que "la France roule au diesel" comme s'il s'agissait d'une donnée intangible parait surréaliste, lorsque le même magazine épingle page 9 les effets nocifs de ce carburant ("Infarctus du diesel").

Il est ainsi parfaitement exact que nous importons du gazole et exportons de l'essence, mais au lieu de rechercher des substituts au gazole, il faudrait plutôt augmenter (et non réduire) les taxes sur le gazole, ce qui rééquilibrerait le marché, et pas forcément au détriment de la pollution ni des rejets de CO2 (la Prius est une essence !).

En effet, à l'ha les rendements de production des huiles végétales sont 4 fois inférieures à ceux de l'éthanol, et il faut ensuite les esthérifier, ce qui suppose une transformation chimique à l'aide... d'alcool.

Je suis d'accord avec la confédération paysanne, laisons les huiles aux filières courtes, notamment dans les machines agricoles.

Globalement je sais bien que nous sommes en désaccord sur le sujet, pourtant je ne demande pas mieux que d'être convaincu, mais par des raisonnements scientifiquement étayés plutôt que par des suppositions fumeuses.

Telles que "les bobos parisiens sont forcément à côté de la plaque".

Du reste, je te rappelle que le plus grave reproche que l'on fait parfois aux écolos bobos parisiens est de rouler en Prius (et non en 4x4 comme dans la chanson). Pourtant, c'est plutôt un progrès il me semble :cool:

Même si le vélo c'est encore mieux...

Pour les procès d'intention, sache que ma réflexion sur le sujet commence à s'enrichir de nombreux témoignages d'agriculteurs et d'ingénieurs agro, donc il va falloir trouver autre chose que "le bobo parisien qui n'y connait rien". Moi j'ai donné des arguments dans mes messages, j'aimerais que les sceptiques de l'E85 les démontent un par un. Ensuite on pourra discuter.

Donc pour l'E85, je me répète, il est certes temps de mettre en parallèle les deux filières (pétrole et biocarburants) du puit/champ à la pompe, qu'on rigole un peu. On oublie trop facilement ce que suppose la production de carburant fossile en 2007 (les dommages collatéraux sont nombreux et les dépenses d'énergie associées importantes - transport, exploration, extraction, raffinage, distribution, réexportation etc.).

En attendant, il sera permis de rester sceptique...

Bien sur cela n'enlève rien aux vrais défauts de la filière agricole française (notamment et sauf exception type cluture bio) dans sa forme actuelle (production intensive, irrigation excessive, recours abusif aux intrans, OGM, déséquilibre en défaveur des petits producteurs qui ne font pas le poids face à la grande distri etc.).

Mais lutter contre ces excès n'implique pas de devoir rejeter l'une des plus sérieuses pistes de lutte contre le réchauffement climatique et la dépendance énergétique !

On n'oubliera pas qu'on saura bientôt également obtenir avantageusement l'éthanol à partir de la filière bois (ligno-cellulosique), ressource abondante en France et renouvelable.

Ni que dans les Caraïbes on pourrait fort bien relancer la culture de canne à sucre tombée en désuétude plutôt que de compter sur celle du Brésil, ce qui en outre permettrait de donner un bol d'air aux économies sinistrées de ces iles.

Par ailleurs, à propos des vertus écologiques de la canne à sucre brésiilienne, on oublie aussi au passage la déforestation qui a souvent été associée à la création de ces exploitations.

Que je sache un champ de canne à sucre c'est nettement moins écologique que la forêt primaire d'amazonie.

Sans rancune pour ce coup-ci :-D
 
Dernière édition:
bonjour,
à mon sens , il y au moins un avantage réel au E85 par rapport au "sans plomb" :
l' éthanol y remplace le benzène.
d'ailleurs qqn peut il nous expliquer pourquoi le benzène a t'il remplacé le plomb tétraethyl ? si c'est seulement pour le taux d'octane , on sait depuis trés longtemps que l'éthanol peut avoir le même rôle...
quelques sujets de lecture:
http://www.runet.edu/~wkovarik/ethylwar/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Benzène
http://www.petrolesonic.qc.ca/fr/produits/ethanol.htm

vous pouvez également lancer une recherche sur google avec : "The Secret History of Lead" , c'est assez instructif quant au jeu des lobbies de la pétrochimie.


 
Juste une petite interrogation sur ce sujet.

Si j'ai bien compris dans mes lectures précédentes, l'approche Bio carburant, que l'on soit pour ou contre, ou les deux , ou vis-versa, ne changera pas vraiment les données du probleme, dans la mesure ou la production possible sera faible par rapport à notre besoin en petrole.

Je crois avoir lu que pour la france arriver à 10 % de bio carburant par rapport au petrole total utilisé serait déja enorme.

Sans compter tous les problème d'environnement que cela va generer...
(pollution des sols, pollution genetique si utilisation OGM, etc...)

Malheuresement l'homme n'est pas raisonnable..... et un developpement d'agriculture intensive pour fabriquer du carburant???? :cry:

Pour moi le positionnement autour des bio carburant ne peux aller qu'avec une politique claire et courageuse autour de l'automobile.

- Exemple : Concevoir des véhicules pouvant dépasser les 150 km (plus gros moteur, plus loudres etc...) est un non sens dans la situation actuelle du changement climatique.

- Exemple ; surtaxer massivement les véhicules au dessus de la categorie C (Etiquette Energie),

- Recyclage de l'ensemble de nos ordures biodegrables....

- reflexion sur la limitation de la vitesse .... Gain global pour un passage de 130 à 120 km/h sur Autoroute

LA FRANCE devrait donner l'exemple pour une fois....


Etc...
 
La France commence à le donner déjà en achetant plus de Prius que l'Allemagne qui depuis des années ne cesse d'avoir l'écologie à la bouche.

Tes propositions ne sont pas dénouées de sens mais je crois que l'automobile n'est que la partie visble de l'iceberg de problèmes environnementeaux posés par la civilasation et que pour arriver à quelque chose de significatif il faudrait revoir en profondeur son mode de fonctionnement.

Malheureusement pour la plupart des hommes les problèmes (de survie) à court terme ne leur laissent pas le loisir de se poser la question du déluge. Tant que c'est après eux tout va bien ou pas trop mal ...

:coolman:

Rouler en Prius c'est bien. Mais combien d'entre vous ont déjà fait le bilan de leur empreinte écologique (ou comment on appelle ça déjà) ?
 
Oui il s'agit bien de l'empreinte écologique... et celle des Européens (4 terres), voire des Américains (8 terres) laisse franchement à désirer! Tandis que l'empreinte écologique des Africains se situerait en général à 0,45 terre...
Evidemment, ce sont des chiffres à prendre avec beaucoup de recul et de prudence. A mon avis, c'est surtout un indicateur. (Possibilité de calculer son empreinte écologique sur les sites du wwf ou Agir21)

Pour en revenir au sujet des biocarburants, personnellement, je suis convaincu qu'il n'existe aucune solution miracle. Je pense qu'une voie qui pourra nous faire progresser, c'est l'addition de diverses solutions (biocarburants, hybrides, électricité... et tout ce qui n'a pas encore été inventé). Par contre, il ne faudrait surtout pas qu'une de ces solutions, comme celle des biocarburants soit présentée comme la panacée, anesthésie la population sur un aspect essentiel: les comportements!

Vous imaginez le Belge ou le Français moyen: "Ah, les biocarburants sont propres? Alors, je roule autant qu'avant!" Où est le progrès?

Attendre des nouvelles technologies, c'est attendre que la solution vienne des autres. Changer de comportement est une démarche personnelle et donc plus lourde à mettre en marche; c'est pourtant aussi voire plus important que les nouvelles technologies.
 
anesthésie la population sur un aspect essentiel: les comportements!
. Changer de comportement est une démarche personnelle et donc plus lourde à mettre en marche; c'est pourtant aussi voire plus important que les nouvelles technologies.

:ouioui: ...trés juste....mais alors quel boulot, car on ne peut changer en nos têtes uniquement le comportement relatif à ce problème, puisque il est intimement lié......à nos défauts d'égoïsme....etc....etc....:cheveux:......Pour la masse, seule la PEUR arrivera....peut être à faire réagir...mais ne sera t'il pas
TROP TARD.......? :p
 
bonjour,
d'ailleurs qqn peut il nous expliquer pourquoi le benzène a t'il remplacé le plomb tétraethyl ? si c'est seulement pour le taux d'octane , on sait depuis trés longtemps que l'éthanol peut avoir le même rôle...
quelques sujets de lecture:


Après quelques recherches,Les additifs principaux anti récession des soupapes(ARS) sont au potassium.,qui compensent la substitution du plomb (plomb Trétra Ethyl ), evitent l'usure prématurée des soupapes surtout d'échappement du moteur.
Ceci eétait pour supprimer les oxydes de Pb sortant dans les gaz d'échappement.
D'autre part, le processus de distillation du pétrole et ensuite celui de l'essence qui les rends conformes à un usage moteur (antidétonant)aboutit à un taux "naturel" de BZN de 2 à 5%
Ensuite pour respecter la norme,une distillation supplémentaire pour extraxtion du bzn permet de ramener la valeur à 1%

Voila les premières traces...au suivant:-D
 
d'ailleurs qqn peut il nous expliquer pourquoi le benzène a t'il remplacé le plomb tétraethyl ?
[/URL]

Ce n'est pas un complot mondial, mais la réponse à un un problème lié à l'introduction des pots catalytiques :

Pour lubrifier les soupapes, on a jadis trouvé que le plomb tétraéthyle faisait l'affaire et était une solution économiquement viable. De plus il a un pouvoir anti détonnant qui permet d'augmenter le taux de compression, donc la puissance des moteurs. A l'époque, la polution automobile n'était pas d'actualité.

Bien plus tard, l'air des villes devenant moins respirable, on a trouvé que les hydrocarbures imbrulés rejetés par les moteurs étaient source de pollution et qu'il fallait en débarrasser les gaz d'échappement. Le pot catalytique remplit ce rôle en oxydant (brûlant) ces rejets.

Malheureusement, les constituants du pot catalytique supportent mal la présence de plomb qui les encrasse et les rend rapidement inefficaces. Une nouvelle génération de carburants, le "sans plomb" résoud le problème. Le plomb tétraéthyle y est remplacé par d'autres composés chimiques qui assurent le double rôle de lubrification et d'anti-détonnant sans encrasser le pot catalytique.

Voilà l'histoire du SP qui ne doit rien aux lobbies pétroliers, mais seulement à l'obligation des pots catalytiques.
 
Ce n'est pas un complot mondial, mais la réponse à un un problème lié à l'introduction des pots catalytiques ...

Voilà l'histoire du SP qui ne doit rien aux lobbies pétroliers, mais seulement à l'obligation des pots catalytiques.
ok , le plomb neutralise les pots catalytiques,
mais pourquoi avoir utilisé du plomb dés les années 1920 ?
c'est là qu'il y a un vrai 8) doute sur la motivation philanthropique des lobbies: Ten Myths about leaded gasoline.
 
Il est clair que de toute façon nous n'échapperons pas à une refonte de nos comportements... ne serait-ce que parce que nous ne serons pas les derniers à subir les conséquences de notre mode de vie.

Du reste c'est déjà partiellement le cas, avec l'explosion de certaines maladies, l'obésité etc.

Pour le plomb, en effet j'ignore pourquoi on l'a remplacé par du benzène ultra-cancérigène plutôt que par de l'éthanol.

C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis favorable à l'éthanol, même si je pense qu'il subsiste des polluants toxiques associés.

En définitive, le seul carburant proche du "zéro pollution locale" est le dihydrogène, mais ce n'est qu'un vecteur secondaire d'énergie, comme les batteries.
 
Pour ma part je suis ravi d'avoir lu cette "remise en perspective" anti E85, parfaitement justifiée et aux arguments imparables. :-D

Bonjour,

Je trouve également très intéressant cet article que je ne qualifierais pas pour ma part de discours prodiesel perfidement susurré par un infâme lobby pétrolio/automobilistique.

Il reprend l’argumentaire de la Confédération Paysanne et a plutôt le look moustaches/chemise à carreaux de José BOVE que celui costard/cravate de T. DEMAREST, JM. FOLZ ou C. GHOSN.
L’UFC n’est-elle pas plus ou moins à sa place lorsqu’elle tient ce discours de consommateur/contribuable qui souhaite que la filière lui coûte le moins cher possible, sans autre considération ? Elle secoue le cocotier du consensus flou autour du pétrole vert où tout le monde était d’accord sans trop savoir de quoi on causait. Dans l’article de « Que Choisir », l’E85 est attaqué car il représente l’étendard de la croisade des biocarburants pour tous. Sur son site, l’UFC est plus modéré et égratigne plutôt la filière éthanol / céréales:

http://www.quechoisir.org/Position....FFD4CD268ADE6CDC125725F0033E6DC&catcss=AUT301


Mais sans doute l’UFC entre-elle de trop du côté obscur de la force. Quelques bémols à y apporter donc:

Absence de consensus scientifique sur la pertinence des biocarburants. Le comble c’est que ce n’est pas vraiment une démarche scientifique, mais une démarche comptable de « bête » comptabilité analytique. On connaît parfaitement les quantités d’énergie consacrées à la production agricole de blé, maïs, betterave, colza, canne à sucre ou que sais-je encore, que ce soit directement dans la mécanisation ou indirectement via les intrants. On sait tout autant de combien d’énergie auront besoin les filières pour transporter et transformer cette biomasse en biocarburants mais on n’est pas d’accord sur les clés de répartition de ces consommations entre le produit « noble » biocarburant et ses co-produits issus de la même filière (drêches, tourteaux, glycérol) Comme ces co-produits représentent en masse plus que le produit principal, c’est gênant. Autre remarque: certains afficionados de la filière canne, parce qu’elle utilise les bagasses à fin énergétique ce qui revient à dire que c’est une filière plante entière avant l’heure, ne prennent pas la peine d’intégrer la valeur énergétique des pailles utilisées comme biocombustible (si on est capable de faire brûler les bagasses en chaufferie, on est tout aussi capable de faire brûler des pailles)

Biodiesel/Bioethanol. Il n’y a pas que la filière huile dans la vie. D’accord elle est plus utile dans le contexte qui est ne notre de forte demande de gazole, mais :
- un rééquilibrage de notre parc de véhicules entre motorisations diesel et essence ne ferait pas de mal, en particulier aux poumons citadins et aussi au nom d’une certaine logique au niveau de l’adéquation entre la production de produits raffinés et leur consommation sur notre marché.
- il faut nécessairement varier ses cultures sur son lopin de terre et on ne peut consacrer massivement ses terrains à n’y faire pousser que des oléagineux. Actuellement on arrive déjà à des niveaux très importants, un ha de colza sur deux est consacré aux cultures energétiques, c’est beaucoup et ça devra encore augmenter au risque de devenir beaucoup de trop.

Ethanol canne plus intéressant que éthanol céréales. Sans doute, mais on peut s’intéresser aux conditions de production de l’éthanol canne. D’autre part il n’y aura de toute manière pas assez d’éthanol canne pour tout le monde. Nous serons dépendants de cet éthanol comme nous le sommes du pétrole et ses cours subiront de toute manière les mêmes fluctuations que les produits pétroliers auxquels il se substitue. On peut aussi étendre ce raisonnement à la filière huile. Pourquoi vouloir estérifier de l’huile de colza ou de tournesol alors que l’on peut trouver des huiles végétales moins cher ailleurs. Il ne faut pas non plus oublier que la filière diester a besoin d’alcool comme matière première dans l’élaboration du biodiesel. L’éthanol doit être considérée comme une « plateforme matière première » entrant dans l’élaboration d’une variété importante de produits finis bien plus que comme un simple biocarburant. En ce sens il est utile de disposer d’une filière éthanol en Europe.

Seconde génération de biocarburant utilisant la plante entière ouvre de belles perspectives. Je pense que tout le monde est d’accord sur ce point. Simplement pour que la seconde génération existe ne faut-il pas déjà développer la première ?

La partie fiscalité est à prendre avec des pincettes. Dans l’état actuel des choses, les montages fiscaux font que l’on fonctionne par filière.
Les objectifs sont clairs depuis la loi POPE de 2005 (rien à voir avec la religion) revus à la hausse en 2006 par l’équipe Villepin parce que on est pas des gonzesses, hein, on va faire plus mieux que le reste de l’Europe (on ne sait pas trop comment, mais on s’en fout).
Ce sont des objectifs en valeur énergétique, comme les biocarburants sont moins riches que leurs homologues fossiles, et qu’ils ne sont pas non plus identiques entre eux, les incorporations en volumes s’avèrent sensiblement supérieures:
5,75 % en 2008, soit 8,74 % en volume éthanol ou 6,27 % en diester
7 % en 2010, soit 10,64 % en volume éthanol ou 7,63 % en diester
10 % en 2015, soit 15,20 % en volume éthanol ou 10,90 % en diester
Ce sont aussi des objectifs par filières, ce n’est pas parce qu’une filière (au hasard le diesel) marche bien et dépasse les objectifs que l’autre en sera dispensée. L’Etat ne peut donc dire d’un côté que 10% de l’énergie consommée dans les carburants proviendra de biocarburants pour chaque famille de carburant ET mettre des bâtons dans les roues d’une filière en l’handicapant d’une fiscalité plus lourde sous prétexte que la filière en question s’avèrerait moins efficace. Il faut donc une équirépartition de la défiscalisation, ou si l’on veut faire autrement, il faut changer les règles du jeu.
Le reste de l’argumentation concernant la défiscalisation n’est pas inexact mais ne nous leurrons pas, les services de Bercy ont sûrement eux aussi intégré la nécessité de lever le pied sur la défiscalisation, reste à savoir quand et à quel rythme.
En attendant oui les filières de biocarburants chez nous en France (mais pas seulement) sont balbutiantes et se développent à l’abri des importations massives de produits concurrents tout en bénéficiant d’un panel de mesures fiscales permettant leur incorporation.


Une remarque en passant : à aucun moment l’UFC n’a parlé de l’intérêt du biocarburant pour le cultivateur (le producteur étant à ses yeux le fabriquant de biocarburant et non le fournisseur de matière première) Pour qu’une filière tourne il faut à la fois un fournisseur, un transformateur et des utilisateurs.
Oublier ainsi le fournisseur est un peu fort de café ! Le chiffre de 90 €/To est avancé pour le blé éthanol, c’est un niveau bas, cette année le blé a pu être payé 145 € départ exploitation. Pensez vous que dans ces conditions la profession se bousculera pour livrer la filière les yeux fermés ? Le céréalier préfèrera sans doute alimenter d’autres filières que l’éthanol carburant et aura raison. Par contre le producteur de betteraves qui voit la filière sucre se restreindre comme une peau de chagrin ne dispose plus de beaucoup d’alternatives pour poursuivre son activité, et les sucreries non plus. Ce n’est pas pour rien qu’un sucrier, Tereos est très actif dans la filière bioéthanol.

Dans tout cela il y a malgré tout des choses à ne pas perdre de vue : les biocarburants sont des carburants liquides produits en cycle annuel. Ils sont re_nou_ve_lables. La filière débute mais offre des potentialités de développement, surtout par le biais des filières plante entière utilisant lignine et cellulose. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain avant même d’avoir commencé, ne cherchons pas non plus à vouloir imposer mordicus des filières offrant peu d’intérêt (quoi j'ai dit l'E85, ah bon :-D) Toutefois ils resteront limités en quantités et ne se substitueront jamais totalement aux carburants pétroliers.

Elle offre un avantage également pour l’agriculture : déconnecter ses productions de la seule logique alimentaire et trouver de plus larges débouchés. C’est même son principal intérêt, bien au delà des considérations environnementales, à tel point que l’on pourrait à la limite qualifier d’alibi la mise en place de ces filières biocarburants.

L’Père Denis
 
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