Energies renouvelables

Cette approche simpliste est fausse, pour les raisons que j'ai expliquées.
On ne "ralentit" pas une centrale nucléaire, ou une centrale thermique. C'est complexe, coûteux et polluant ... De plus la production solaire des particuliers est imprévisible.
 
Cette approche simpliste est fausse, pour les raisons que j'ai expliquées.
On ne "ralentit" pas une centrale nucléaire, ou une centrale thermique. C'est complexe, coûteux et polluant ... De plus la production solaire des particuliers est imprévisible.

:siffle: Bon, alors, question d'un nul des montagnes.....Si on envoie dans le
réseau du jus vert quand ce réseau est porteur d'assez de jus noir,
...........on envoie le surplus à la terre.......?
 
Recharge

la recharge n'ai lieu que pendant les heures très très creuses (après le LV, sèche ligne, ballon d'eau chaude, ...). Ca limite un peu.

...et même beaucoup car la durée de la période heures creuses est limitée à 8 h sur 24 par contrat et la puissance supplémentaire coûte cher :

P(kW) A € par an € HP € HC

6___30 _91,50_0,1467 0,1002
9___45 122,83 0,1467 0,1002
12__60 203,22 0,1467 0,1002
15__75 236,11 0,1467 0,1002
18__90 266,22 0,1467 0,1002
24__40 536,61 0,1467 0,1002
30__50 633,98 0,1467 0,1002
36__60 729,33 0,1467 0,1002

Il semble difficile de délester les appareils électro-ménagers alors que c'est possible avec le chauffage et l'ECS si l'installation en comporte.

A noter également que les contrats avec plage heures creuses à midi se raréfient (c'est pourtant bien pratique pour une recharge à l'heure du déjeuner)
 
:siffle: Bon, alors, question d'un nul des montagnes.....Si on envoie dans le
réseau du jus vert quand ce réseau est porteur d'assez de jus noir,
...........on envoie le surplus à la terre.......?
On va se faire disputer ... mais c'est une discussion intéressante qui pourrait peut-être trouver sa place ailleurs, de type "Quelle(s) stratégie(s) pour recharger un VE proprement ?".

Le jus noir est perdu, au mieux exporté si les conditions le permettent (forte production relativement localisée).

L'énergie photovoltaïque (pour raccourcir) est intéressante si elle peut être consommée immédiatement. Cela veut dire qu'elle est pertinente sur les équipements collectifs, ou les bureaux utilisés en journée, mais très peu sur les habitations occupées par des actifs - absents en journée. Il suffirait de quelques panneaux pour desservir un groupe de maisons, de façon à assurer localement la consommation des frigidaires, etc ...

Même si tu équipais chaque habitation de panneaux photovoltaïques, il faudrait conserver la totalité des moyens de production actuels "sales", car le pic de consommation se situe à 19h, en dehors de la plage de production du photovoltaïque. On trouve assez facilement quelques articles qui expliquent le problème.

La meilleure solution "solaire" pour un particulier consiste à s'équiper de panneaux thermiques, qui permettent eux de stocker l'énergie récupérée (sous forme d'eau chaude dans un ballon) et de la réutiliser plus tard, en lieu et place d'une énergie fossile ou nucléaire. De plus, le rendement est bien meilleur.
Mais là, pas question de recharger un VE, sauf peut-être équipé d'un moteur à eau ... 8)

En dehors de cet équipement, la moins mauvaise solution à mon avis consiste à souscrire un contrat par lequel le fournisseur d'énergie s'engage à te fournir de l'énergie renouvelable. Evidemment, tant que le nombre de souscripteurs est inférieur à ses engagements légaux, ce n'est qu'un jeu d'écritures, mais si le nombre de souscripteurs augmente au delà des capacités, il faudra investir dans des moyens de production plus propres.

Reste peut-être l'éolien, dans les régions qui conserveraient des vents suffisamment importants la nuit ... en pleine mer ... donc pas à la portée des particuliers.
 
Je vais stopper le hs là mais avant 2 ou 3 bricoles pour achever mon point de vue. Effectivement les différentes remarques de Paris sont pertinentes. Mais encore une fois nous parlons autour de raccourcis et de concepts beaucoup plus compliqués. Bref, simplement quand mes panneaux fonctionnent la journée je sais qu'ils permettent d'alimenter les différentes maisons autour en plus de la mienne. C'est toujours ça de pris et de pertes évitées. Ensuite pour ma part les recharges entre midi et 14h , et dans la fin d'après midi, sont la majorité des cas (environ 70%), sauf l'hiver forcément où il fait nuit tôt (je dois passer sous les 50%). Par contre je vais faire recharger mes accus dans la maison, ce qui permettra d'utiliser la chaleur dissipée pendant 3h par les alims en chauffage pour la maison.... :) ).
Ainsi je pense que de toute façon ce qui est pris est pris. Il faudra trouver de meilleures solutions, c'est certain, mais déjà je trouve que c'est intéressant. Ce n'est que mon point de vue et effectivement il est tout à fait critiquable. :jap:
 
Dernière édition:
Inauguration hydroliennes

Merci pour tes ordres de grandeur, m8.
Et en effet, m8 ce que les petits producteurs individuels envoient sur le réseau c'est une goutte d'eau dans la production et donc de la conso. On parle de quelques kW face, par exemple, aux 1200 MW d'une seule centrale.
Une installation solaire comme les nôtres c'est de l'odre de 2-2,5kW au maxi. Ca n'a pas plus d'effet qu'un seul lave linge ou radiateur électrique qui se met en marche chez le voisin.
Le résultat est qu'en effet c'est consommé très localement. Il y a d'ailleurs auto-régulation locale par simple élévation de la tension qui augmente la consommation de tout ce qui est résistif. Je sais, les régulateurs d'erdf doivent en rire à la machine à café. Ils ont d'autres soucis: suivre la monstrueuse consommation électrique à laquelle nous sommes arrivés.

La solution est évidemment de réduire nos consommations, électriques, pétrole, gaz etc.. Là les panneaux solaires des particuliers ont une autre vertu: permettre de se rendre compte des ordres de grandeur et faire individuellement attention.

En matière d'énergie renouvelable ça fait une paille qu'on a parlé sur ce forum d'énergie marine : l'énergie des courants marins. Ca peut aussi être implanté dans certains fleuves assez profonds et avec assez de débit.

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Article
En plus c'est symbolique: c'est au raz blanchard, de quoi narguer les monstres de Flamanville, modestement.

A suivre.
 
Modération

Cette discussion a été nettoyée de ses dérives.

Si elle ne peut se dérouler sans dérives et joutes verbales (voir le bistro pour ça), elle sera fermée.

Merci à tous
 
Mauvaise décision de la part de Toyota?

4969537e2282ce421.jpg


Chères amis,

A mon avis, uniquement l'électricité va nous libérés des industries de pétrole. Le prix de l'électricité est régularisé, le prix du pétrole pas. Toyota et Hyundai ont décidés de prendre le chemin de l'hydrogène. Hybride ou pas. Dommage. Ca me rend triste. De nouveau aller à la pompe. Je pense que c'est une grande erreur.

Salutations,

Walter
 
L'électricité n'est pas un marché assez captif, car on peut finalement produire de l'électricité avec des panneaux et recharger sa voiture. Pas facile mais faisable.

Pour produire de l'hydrogène à la maison et charger le réservoir de sa voiture, il va falloir se lever tôt. Il y a en a qui risquent de se faire éparpiller en petits morceaux où même rayer un quartier de la carte.

Donc commercialement, je pense que c'est loin d'être bête.
 
ethanol

ou en est la recherche sur la pile à éthanol? ou méthanol?

Ce serait la simplification par éxélence pour le transfer et transport de l'énergie embarquée
Le correcteur d'orthographe se cache, le coquin.
 
Pes Wiki

LA PRODUCTION ACTUELLE DE DIHYDROGÈNE

Actuellement, si le dihydrogène n’est quasiment pas utilisé dans le domaine de l’énergie, il est une des matières de base de l’industrie chimique et électrochimique. Il est utilisé notamment pour la production d’ammoniac et de méthanol, et le raffinage du pétrole. Il est également employé dans les secteurs de la métallurgie, de l’électronique, de la pharmacologie ainsi que dans le traitement de produits alimentaires. Pour couvrir ces besoins, 50 millions de tonnes de dihydrogène sont déjà produits chaque année. Mais si ces 50 millions de tonnes devaient servir à la production d’énergie, elles ne représenteraient qu’1,5 % de la demande mondiale. Utiliser le dihydrogène comme vecteur énergétique* suppose donc d’augmenter radicalement sa production.

PRODUCTION DE DIHYDROGÈNE À PARTIR DES ÉNERGIES FOSSILES

Aujourd’hui, 95 % du dihydrogène est produit à partir des combustibles fossiles par reformage : cette réaction chimique casse les molécules d’hydrocarbure sous l’action de la chaleur pour en libérer le dihydrogène. Le vaporeformage du gaz naturel est le procédé le plus courant : le gaz naturel est exposé à de la vapeur d’eau très chaude, et libère ainsi le dihydrogène qu’il contient. Mais la production de dihydrogène par reformage a l’inconvénient de rejeter du dioxyde de carbone (CO2), ....

Source: CEA

Donc. L'industrie n'est pas prête pour le produire en masse. On reste dans du non-renouvelable. le H² n'est qu'un vecteur d'énergie. Ca rejette toujours du CO² lors de la fabrication. Faut se pencher sur ce qui serait le pic de production du platine, le cobalt ?...


Un particulier peut jouer facilement en faisant l'électrolyse de l'eau. Il va consommer de l'énergie. Laquelle ?
Le rendement global est connu pour être bien inférieur aux accus. La dangerosité de manipulation et stockage celle indiquée par Mickayers. Et il y a des risque-tout.

De toute façon dans le futur comme dans le présent et comme dans le passé il n'y aura pas qu'une seule solution. On peut raisonnablement se demander si'il y aura assez de ressources pour tous.

:jap:
 
Dans le cadre de ces réflexions, une vidéo plus qu'intéressante, mise en ligne par le toujours sympathique Robert Llewellyn :
http://www.youtube.com/watch?v=ybt5z3_CGJM

Cette solution n'est clairement pas applicable à tout le monde, et demande que les infrastructures suivent (suffisamment de points de charge rapide), ce qui n'est pas encore trop le cas on this side of the Channel.

Elle elle montre néanmoins une des voies du futur proche, qui n'est en rien une utopie !
 
Stockage de l'énergie électrique

Bonne émission X:enius d'ARTE sur le stockage de l'énergie :jap: qui en montre les possibilités et les limites ( :papy:replay gratuit disponible seulement quelques jours).

Un stockage nécessaire à un scénario 100% renouvelable dans les grands pays européens (stockage de un à quelques TWh, fonction du mix renouvelable et du niveau de sécurité souhaité) nécessiterait des projets pharaoniques :mur:, qui au delà de la faisabilité technique qui reste à démontrer, se heurteraient probablement à la résistance de la population au vu des emprises considérables requises par rapport à nos densités de population et la superficie relativement modestes de nos pays

Moyens pharaoniques qui avait été mis en évidence par l'étude du Fraunhofer Institute rapportée par Sylvestre Huet que j'avais cité ici.

On pourra citer également les délirants "lacs émeraudes" imaginées dans la manche ou sur ses côtes par un polytechnicien français... :?:(à comparer au cas du barrage de Sivens, qui représentait une surface totalement ridicule par rapport à celles nécessaires à de telles scénarios).

Sylvestre Huet revient sur les problèmes d'intermittence et de stockage dans sa présentation du bilan électrique 2014 de RTE. On en tire au passage des facteurs de charge de l'éolien (21,3%) et du solaire photovoltaïque (12,7%) conformes à ceux que l'on peut attendre dans nos contrées.

Je trouve toutefois Sylvestre Huet un peu binaire :coolman: : ce n'est pas parce qu'un scénario 100% renouvelable semble utopique qu'on ne peut pas pousser nettement plus loin le développement actuel de l'éolien et du photovoltaïque en France. Le scénario D du bilan 2014 RTE de l'équilibre offre-demande à long teme suppose un quadruplement de la puissance installée éolienne (notamment via l'offshore) et un quintuplement de celle du photovoltaïque, augmentation assimilable par le réseau moyennant l'installation de STEP supplémentaires (toutefois, quelle serait l'acceptation du public :eek:: cf. encore une fois Sivens...).
 
Il reste que la meilleure source d'énergie, c'est l'énergie qu'on ne consomme pas, avec une meilleure isolation, le remplacement des convecteurs électriques par des pompes à chaleur, etc... ça aussi c'est un peu pharaonique, mais c'est plus réalisable, maison par maison, immeuble par immeuble. Ah oui, parce que la dépense énergétique, c'est beaucoup le chauffage de nos maisons, avant même la voiture, il me semble (mais corrigez moi si je me trompe).
 
Il parait que les pompes à chaleur c est uniquement bien si le delta de température est pas important... J ai pas encore creusé le sujet mais il faudrait... Sinon y a un moyen simple et sans danger pour stocker l énergie : air comprimé
 
Il parait que les pompes à chaleur c est uniquement bien si le delta de température est pas important... J ai pas encore creusé le sujet mais il faudrait...

He bien oui ! Puisque le principe est de déplacer les calories présentes à un endroit A pour les mettre à un endroit B (au lieux de les créer), donc si à l'extérieur, il fait -10°C... la chaleur à déplacer est rare !
 
Donc c est encore une connerie ces trucs... Il vaut mieux utiliser un puit canadien et une bonne isolation...
 
Donc c est encore une connerie ces trucs
Un jugement à la hache, non ? Tu as essayé ?

J'ai une clim réversible air/air qui est capable de chauffer jusqu'à -5°C facilement... C'est toujours bien plus performant que des "grilles pains" sous les fenêtres. Naturellement, ce système montre son efficacité par des températures comme en ce moment, supérieures à 5°C.
 
Oui sûrement mais du coup j aimerai voir le vrai rendement en fonction de la température extérieure et pour une température intérieure de 21°c... Mais pour moi la solution c est vraiment l isolation et un système de puit canadien
 
:grin:Si l'on pouvait récupérer toutes les énergies évaporées dans les salles de
sport sur des machines compliquées, on récupèrerait pas mal.....non....?
 
Les pompes à chaleur, c'est un peu un autre monde. D'abord elles marchent bien pour un système de chauffage par chaleur douce (au sol par exemple, pas en radiateurs). Donc si vous n'avez pas déjà ce type de chauffage, c'est pas gagné d'avance.
Ensuite, il y a différentes technologies. La pompe à chaleur la moins chère, air-air, ne pourra pas chauffer des masses s'il fait trop froid dehors ou si la maison à chauffer est mal isolée et/ou trop grande. La pompe à chaleur qui puise les calories dans le sol... eh bien c'est la version moderne du puits canadien (qui bénéficie du fait que le sol est à température constante à partir d'une certaine profondeur). Eh oui !
Enfin, dans le cas des maisons les plus modernes, sans fuites d'air, les pompes à chaleur peuvent transférer la chaleur de l'air qui ressort de la maison à l'air qui rentre (et vice-versa), et le rendement est super, puisque la "source chaude" comme on dit (celle qui donne ses calories, rien à voir avec sa température) est effectivement chaude (là je parle bien de température).
 
Le rendement moyen d'une PAC est de 3 . Je connais quelqu'un qui à une PAC géothermie dans les Landes qui va chercher la "chaleur" à 70 cm sous "sable" (dans la nappe en fait) et elle marche du tonnerre; et là dans les Landes les canalisations ont été très faciles à installer, terrassement très facile...
 
Facteur de charge électrique.

Bonne émission X:enius d'ARTE sur le stockage de l'énergie :jap: qui en montre les possibilités et les limites ( :papy:replay gratuit disponible seulement quelques jours).

Un stockage nécessaire à un scénario 100% renouvelable dans les grands pays européens (stockage de un à quelques TWh, fonction du mix renouvelable et du niveau de sécurité souhaité) nécessiterait des projets pharaoniques :mur:, qui au delà de la faisabilité technique qui reste à démontrer, se heurteraient probablement à la résistance de la population au vu des emprises considérables requises par rapport à nos densités de population et la superficie relativement modestes de nos pays

Moyens pharaoniques qui avait été mis en évidence par l'étude du Fraunhofer Institute rapportée par Sylvestre Huet que j'avais cité ici.

On pourra citer également les délirants "lacs émeraudes" imaginées dans la manche ou sur ses côtes par un polytechnicien français... :?:(à comparer au cas du barrage de Sivens, qui représentait une surface totalement ridicule par rapport à celles nécessaires à de telles scénarios).

Sylvestre Huet revient sur les problèmes d'intermittence et de stockage dans sa présentation du bilan électrique 2014 de RTE. On en tire au passage des facteurs de charge de l'éolien (21,3%) et du solaire photovoltaïque (12,7%) conformes à ceux que l'on peut attendre dans nos contréeshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_de_charge_(électricité).

Je trouve toutefois Sylvestre Huet un peu binaire :coolman: : ce n'est pas parce qu'un scénario 100% renouvelable semble utopique qu'on ne peut pas pousser nettement plus loin le développement actuel de l'éolien et du photovoltaïque en France. Le scénario D du bilan 2014 RTE de l'équilibre offre-demande à long teme suppose un quadruplement de la puissance installée éolienne (notamment via l'offshore) et un quintuplement de celle du photovoltaïque, augmentation assimilable par le réseau moyennant l'installation de STEP supplémentaires (toutefois, quelle serait l'acceptation du public :eek:: cf. encore une fois Sivens...).

Hello, Hybri.

Ce facteur de charge m'a laissé perplexe. :hum:

Il est calculé en prenant l'énergie annuelle, la puissance crête de l'installation et la durée d'une année disons 8760 heures. Il divise l'énergie annuelle produite par celle qui serait produite à puissance crête toute l'année. Autrement dit ce calcul est fait en supposant que la puissance crête produite d'une manière continue serait un critère valable. C'est une vision "extra-planétaire".
Ce qui compte est que la production contrebalance la consommation, et donc dans les faits une quantité bien variable. C'est donc un ratio pour théoricien, assez éloigné des besoins des consommateurs.
De plus, dans le cas du solaire il est biaisé directement par sa définition, celle de durée de l'année. Or tout le monde sait que le soleil n'est pas présent 24h/24 365 jours par an, la rotation de notre petite planète bleue sur elle-même que l'on doit constater en sa plaçant ... ailleurs (rotation contestée récemment :grin:) y est pour quelque chose.
Pour situer un peu mieux ce que serait un facteur de charge en relation avec la ressource dont on puise l'énergie, l'ensoleillement moyen en France varie entre 1440 dans les ardennes et 2801 dans les bouches du Rhône. Soit entre 3 et 6 fois moins que la durée de l'année. Pour faire coller la production avec la durée de la ressource, l'ensoleillement, il faut donc déjà multiplier par 3 à 6 le taux de 12,7% que tu cites. Soit un facteur de charge production/ressource de 38 à 76%.
Mais ce taux reste encore bien théorique, vu qu'il ne tient pas compte de l'adéquation avec la demande. Là c'est plus difficile à évaluer et ça varie.

Par contre pour l'éolien, rien n'empêche théoriquement que le vent souffle toute l'année, dès qu'il y a disons 15km/h les pales peuvent tourner. Mais théorique car concrètement j'ai jamais vu. Pour l'hydraulique de marées il y a aussi une phase d'étal où la ressource est absente. Pour le thermique, c'est la ressource primaire qui est stockable, pourrait être utilisable 100% du temps. Mais c'est oublier qu'il y a de la grosse maintenance (et autres soucis...) et par exemple le nucléaire a 61 à 81% de facteur de charge.

Il ne tient pas compte, non plus, dans le cas du photovoltaïque non centralisé, de la proximité entre production et consommation, qui retire une partie des 10% de pertes dites "en lignes". Pour toutes sortes de raisons parfaitement valables, par exemple des panneaux solaires sur le toit de la maison de son voisin n'ont pas la même gêne qu'une centrale thermique à faible distance, qui de toute façon va réclamer le passage via plusieurs transfos avec pertes (au moins 2, on élève et on abaisse la tension) et plutôt 3 si on parle consommateur à 230v.

Donc il y a le super théorique facteur de charge, il y en a un autre qui tient compte de la disponibilité de la ressource, toujours bien théorique, et il y en a un autre qui tient compte de l'adéquation production/consommation.

Si on s'en tient au facteur de charge, on pourrait croire qu'il y a en effet un sérieux besoin de stockage. Faut relativiser donc, mais le problème subsiste. Bien sûr il faudra garder des centrales thermiques pour boucher certains trous. Le stockage est une bonne idée mais il peut y avoir des limites concrètes comme tu le dis. On peut ne raisonner qu'au niveau centralisateur et se dire que des STEP sont la solution. Mais pourquoi vouloir TOUT centraliser ?

Je n'ai pas effectué de correctif au sujet des Watts crête solaires. Ces 1000 W/m2 sont définis en espagne à midi. Là aussi on a moins en France.

Consommation effaçable. :sourire:
En pratique, et cela existe déjà, il est possible d'effacer des consommateurs.
Par exemple, les machines à laver, à sécher, les ballons d'eau chaude... fonctionnent souvent la nuit de façon à éviter que nos centrales nucléaires ne se retrouvent en surproduction. Passé un certain seuil, il devient possible de déplacer les heures creuses vers celles où les énergies renouvelables sont présentes. Par exemple, rêvons, on se retrouve avec un max de solaire photovoltaïque. Les heures creuses peuvent être placées en milieu de journée.
Autre exemple: les véhicules électriques. J'ai personnellement constaté, cet hiver, que quand on dispose de plus de capacité que nécessaire pour rouler, il est possible de recharger en choisissant quel(s) jours (nuits) de la semaine où on va le faire. J'ai aussi testé le cas où une partie des accus permettent d'effacer la consommation de mon habitation durant la journée les jours dits de pointe.
Ca fonctionne très bien. Pas besoin de modifier le réseau. Mes panneaux solaires qui ont produit ces jours là, vu qu'il y a une forte corrélation entre ensoleillement hivernal et froid, injectaient du courant sur le réseau durant une partie de la journée.
Bien sûr si le solaire devenait dominant, il serait possible d'inverser les heures de ce cycle de charge/décharge des accus: charger le jour disons en milieu de journée et fournir cette énergie le soir et la nuit pour les rares équipements qui fonctionnent là, pompe de chauffage, frigo-congélateur et les trucs électroniques en veille.

Peut-être finalement ce facteur de charge, issu sans doute de la conception "centralisatrice avec consommation de non-renouvelable qu'on stocke avant de l'essorer pour en sortir du jus" s'auto-détruira ? au profit d'une "conception renouvelable non centralisée" ? :jap:

A Bientôt ;-)

P.S. J'ai essayé d'être plutôt court. Par exemple pas tenu compte du facteur de charge qui tient compte du temps de fabrication de l'équipement de production.
 
Dernière édition:
A propos energie locale disponible au plus près des consommateurs il faut savoir qu'il existe en France une vieille énergie très largement abandonnée mais qu'on redécouvre ( je suis membre d'une société qui en rachètent !). Il s'agit simplement de l'énergie hydraulique de nos cours d'eau !! Eh oui avec le progrès des miniturbines on peut déjà tirer pas mal d'énergie maintenant de tous ces petits cours d'eau et alimenter en électricité des villages par exemple. Bien sur c'est pas Hydroquebec mais des estimations réalistes semblent montrer que la production française de ce type pourrait être doublée à peu de frais (proportionnellement ) dans les prochaines années. Il faut bien entendu faire cela en limitant le plus possible l'impact sur la flore ou la faune ( mais s'agissant de petites installations c'est largement faisable).
Les petites rivières font les grandes disait chez plus qui , mais en l'occurrence en matière d'énergie électrique effectivement il faut je crois sortir d'une vision centralisée et arbitraire tel que faite depuis 70 ans. Avec les moyens de gestion fine existant maintenant rien n'empêche de créer et gérer des réseaux électriques denses et interconnectés de façon souple ( le réseau de RTE est tout sauf souple contrairement aux affirmations officielles !!).
Il aussi par ailleurs commencer a inciter l'ensemble de la France a consommer moins d'électricité tout simplement !! La consommation moyenne par français est quand meme enorme je trouve !
 
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