Pic pétrolier

Je l'ai vu, ils parlent aussi des réserves de charbon qui fondent à vu d'œil.

Il y a trois aspects pour mettre en exploitations des gisements pétroliers difficiles :

1) la technologie
2) l'argent (donc, les investisseurs)
3) le temps pour mettre en exploitation

Même si on dispose des 2 premiers rapidement (ce qui n'est pas toujours le cas), c'est le 3ème aspect qui va poser problème.
Plus la techno va être complexe, plus il va falloir du temps. A moins d'un coup de génie... mais je n'y crois pas trop.
Et c'est valable pour le pétrole, le gaz, le charbon, etc... donc le plateau risque d'onduler assez fort.
 
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Que pensez-vous (point abordé à la fin) de la capacité de la mise en exploitation des gisements devenus rentables grâce au pétrole cher de retarder le pic pétrolier ? :eek: Je n'y crois pas trop pour ma part.
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C'est pourtant ce qui se passe quasi-mathématiquement, parce que les raisons économiques sont à peu près aveugles aux problèmes environnementaux, hélas. Il ne faut pas oublier que ce qu'on nomme réserves n'a rien d'une quantité physique ; c'est un concept géologico-technico-économique que la seule variation des cours du pétrole change considérablement. Voir par exemple l'avertissement de BP sur la définition des réserves prouvées :

the estimated quantities of oil which geological and engineering data demonstrate with reasonable certainty to be recoverable in future years from known reservoirs under current economic and operating conditions
Mais cela ne signifie pas que le pic puisse être reculé d'un siècle pour autant. Et s'ajoute à ce flou, bien sûr, celui entretenu par les pays producteurs sur la valeur réelle de leurs réserves, qui est un vrai secret d'état...
 
Mais cela ne signifie pas que le pic puisse être reculé d'un siècle pour autant. Et s'ajoute à ce flou, bien sûr, celui entretenu par les pays producteurs sur la valeur réelle de leurs réserves, qui est un vrai secret d'état...

D'ailleurs, Wikileaks indiquait que l'Arabie Saoudite voulait que les Américains s'occupent de l'Iran. Ils sont bien pressés.

Ils ont peur de ne plus avoir assez de pétrole pour peser dans les décisions ces prochaines années ? Auraient ils peur que les Américains les laissent tomber ?

Je dis ça, je dis rien... :siffle:
 
'lut,

Les réserves sont une chose, le cout d'exploitation une autre et le cout de vente au public encore une autre...
Les réserves sont obligatoirement finies, mais pour trouver le dernier baril ca coutera plus cher que d'aller se promener sur Saturne... et pour l'extraire, plus cher que pour aller sur Pluton...

Donc il arrivera un moment ou il restera du pétrole, mais il sera plus important de le garder pour un usage bien spécifique que de le bruler pour faire quelques kilomètres en voiture.


Au passage, c'est sans doute pas pour rien que l'armée ricaine s'intéresse autant aux systèmes hybrides et électriques... pour moi c'est un signe assez fort de début de la fin...

--
Alain.
 
Déjà les gisements dits faciles ne sont jamais exploités à 100%. On n'en extrait qu'env 40% à ce qu'il me semble avoir lu.
 
planète terre

aujourd'hui une émission intéressante que l'on peut podcaster ici

bonne écoute
 
Ayant constaté l'impressionante progression du marché automobile chinois en 2010, j'ai essayé d'estimer un ordre de grandeur de ce que pourrait impliquer en terme de besoin de production de pétrole en barils/jour, la mise sur le marché mondial d'un million de nouveaux véhicules, non destinés à en remplacer d'anciens.

J'ai pris les hypothèses suivantes :
Carburant et conso : essence, 5 l/100 km, (j'admet que l'énergie nécessaire pour la partie du puits au réservoir est produite par une fraction du baril complémentaire à l'essence : cf. ci-dessous)
Moyenne kilométrique annuelle : 10 000 km/an
Fraction d'essence dans un baril de pétrole : 0,08 (cf. page P03 de ce lien fort instructif sur la pétrochimie)

Je rappelle par ailleurs à l'occasion du nouvel an qu'il y a 365 jours dans l'année :cool: et qu'un baril a une contenance de 159 l.

J'obtiens donc : P = 5*(10000/100)*1000000/(159*365*0,08) = 107894 barils/jour.

J'en déduis cette conclusion provisoire : 1 000 000 de véhicules essence nouveaux sur terre nécessite une production supplémentaire d'environ 100 000 barils/jours de pétrole.

Il faut avoir conscience que la fraction restante (92%) du baril de pétrole va servir à plein d'autres choses (électricité, chauffage, véhicule diesels,...) : on ne peut donc cumuler les usages en terme de besoins de production.

Avis des spécialistes : je me plante ou l'ordre de grandeur est bon ? :eek:


PS : au passage, petite analyse de Jean-Marc Jancovici qui nous donne, avec sa vision stratosphérique habituelle, les points marquants de 2010 en terme d'énergie et de climat. :jap:
 
Ton lien est intéressant et donne des infos étonnantes. Avec un baril on obtient les carburants suivants :
  • [FONT=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]13 litres de gaz (8%)[/FONT] : chauffage, automobile
  • [FONT=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]13 litres d’essence (8%)[/FONT] : automobile
  • [FONT=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]8 litres de kérosène (5%)[/FONT] : aviation
  • [FONT=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]42 litres d’huile diesel (26%)[/FONT] : automobile, camions, bus
Soit 42/13 =3,23 fois plus de gasoil que d'essence. Dit autrement, pour le seul usage routier, 24% d'essence pour 76% de gas-oil en volume. Ce qui est la proportion de la consommation en France. Alors pourquoi achète-t-on du gas-oil à l'étranger et revends-t-on de l'essence ?

A+ ;-)
 
Effectivement la proportion essence/gasoil extraits du brut correspond à la proportion du parc des véhicules particuliers. Sauf qu'il y a aussi les camions, camionnettes, bus, engins de chantier et le chauffage domestique qu'il faut alimenter au gasoil ...
 
Et le transport maritime... qui utilise du fioul lourd mais qui va commencer à utiliser du gazole désoufré.
 
Janco fait du Janco

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PS : au passage, petite analyse de Jean-Marc Jancovici qui nous donne, avec sa vision stratosphérique habituelle, les points marquants de 2010 en terme d'énergie et de climat. :jap:
Hélas, hélas, vision pas si stratosphérique que ça, et je dirais même parfois typiquement polytechnicienne au plus mauvais sens du terme, c'est-à-dire assez arrogante et complètement sourde aux évolutions techniques qui ne lui ont pas été enseignées en cours :evil:. J'en veux pour preuve son aveuglement systématique et récurrent sur le photovoltaïque : sous prétexte de dénoncer les subventions abusives à la filière, revues avec raison à la baisse, il raconte n'importe quoi dans cette interview, et notamment sur les coûts de production.

:papy: Déjà, comparer du brut saoudien à du photovoltaïque sur la base du coût par kWh est un non-sens absolu : physique d'abord, parce que le pétrole produit de la chaleur par combustion, et le photovoltaïque de l'électricité, ce qui n'est pas la même chose ! Economique ensuite, parce que le pétrole saoudien est très, très loin de représenter une moyenne en termes de coûts de production du pétrole mondial... sinon celui-ci ne serait pas à 90 dollars le baril (1 baril = 159 l soit en gros 1500 kWh, ce qui fait 6 cents le kWh ou 4,5 centimes d'euro, soit quand même une très grosse "fraction de centime" :siffle:) ! Enfin et surtout, son chiffre de 40 à 50 centimes le kWh pour le photovoltaïque est aberrant avec les techniques actuelles : certes, on peut se permettre d'utiliser des techniques le produisant à ce coût tant qu'on a les subventions idoines, mais c'est justement pour cela qu'elles sont abusives et retardent l'émergence des nouvelles filières à bas coût :?: !

Son raisonnement est donc particulièrement absurde puisque se basant sur les chiffres de la filière historique qui profite abusivement des subventions et pas sur ceux de celle, naissante, qui détermine l'avenir : le coût du photovoltaïque actuel, hors subventions, tel que par exemple celui installé récemment dans les Landes sur la centrale du Gabardan, est inférieur à 4 € le watt crête tout compris (au niveau des modules, c'est bien moins : on peut même dire que l'industriel s'octroie là encore des marges confortables...). Or dans cette région (pas optimale par rapport à bien d'autres comme le sud de l'Espagne), on arrive déjà à 1100 kWh annuels par kW crête sur capteur fixe. Ou encore 1,1 kWh annuel par watt crête, ce qui fait sur 20 ans 22 kWh. Donc un coût de 18 centimes le kWh en supposant que la production s'arrête dans 20 ans... à comparer avec les 4,5 centimes du pétrole actuel pour un kWh... thermique ! :shock: Qui remonte donc à 18 centimes (tiens tiens...) si on fait la conversion chaleur -> électricité avec un rendement de 25%, en ne comptant pas les coûts du moteur thermique et de la machine électrique utilisés.

:hum: Euh... il est passé où, ton facteur 100, M. Jancovici ? T'aurais pas deux zéros en trop par hasard ?? :lol:

Ajoutons que ses arguments sur l'intermittence et sur l'énergie grise nécessaire à la fabrication des panneaux sont tout aussi minables. L'intermittence ne pose par définition par de problème tant qu'on n'attaque pas la production de base (et on en est très loin comme il le dit lui-même !) et que ça reste prévisible (or le PV l'est, contrairement à l'éolien) ; de plus le PV a l'avantage de produire le plus souvent en période de pointe (eh oui, on consomme plus d'électricité la journée que la nuit, sauf en hiver où le pic se situe en début de soirée... grâce aux polytechniciens d'EDF qui ont massivement poussé à l'équipement en chauffage électrique dans des logements mal isolés :mur:). Quant à l'énergie grise, il est bizarrement très vague sur la quantité nécessaire à la fabrication d'un panneau (à moins que "beaucoup" soit une nouvelle unité ?) ; sans doute parce qu'il sait très bien qu'un panneau, à moins d'être mis à l'ombre et orienté vers le nord, produira au long de sa vie beaucoup plus d'énergie qu'il n'en a nécessité pour sa fabrication, et que c'est la seule chose qui compte...

Jancovici avait déjà "démontré" qu'il valait mieux prendre le bateau que l'avion d'un point de vue énergétique pour aller aux USA (alors que c'est l'inverse) ; il finira peut-être par se rendre compte un jour que ses raisonnements sur le PV commencent à sentir le poisson pas frais... :pastop:

Ceux qui veulent avoir des analyses un peu plus à jour que les siennes sur les coûts de la filière PV peuvent par exemple consulter ce document (en anglais, désolé).

Et pour ceux qui penseraient que les énergies fossiles en général sont "bon marché", je conseille ce petit reportage de CBS sur le coût que représenterait la séquestration du CO2 pour les centrales à charbon américaines...

L'Agence Internationale de l'Energie a aussi un site dédié au PV où vous trouverez des tas d'infos intéressantes, comme ce document (en anglais) analysant l'évolution probable de la filière dans les décennies qui viennent, avec les différents seuils de compétitivité à atteindre, sur des arguments rationnels et pas des slogans à deux balles qui ont pour unique mérite de bien se vendre à la radio. :-D
 
Dernière édition:
Quelle sortie!

Je suis d'accord avec Shadoko sur sa critique vigoureuse de notre Janco national!
Il y a peut être trop de polycliniciens....

Pour Hybridébridé, son calcul est cool, d'ici 2035 il y aura plusieurs centaines de millions de tutures en plus sur Terre alors qu'elles soient essence ou Diesel....on sera enfumés et enCO2tisés
 
'lut,

L'art et la manière de repousser les limites des énergies fossiles... le dernier truc à la mode : le gaz de schiste.

Je n'ai rien trouvé sur le forum à ce sujet.

Boorlo a donné les autorisations il y a quelques mois pour lancer les recherches en France :
http://www.20minutes.fr/article/651632/planete-la-carte-gaz-schiste-france

Et histoire de prendre bien peur, regardez donc le documentaire US "Gasland" :
http://www.dailymotion.com/video/xgm3pb_gasland-1_lifestyle
http://www.dailymotion.com/video/xgm3tw_gasland-2_lifestyle
http://www.dailymotion.com/video/xgm3u6_gasland-3_lifestyle
http://www.dailymotion.com/video/xgnsj9_gasland-4_lifestyle
http://www.dailymotion.com/video/xgm42w_gasland-5_lifestyle
http://www.dailymotion.com/video/xgm432_gasland-6_lifestyle

Si le quart du dixième est vrai.. au secours !
--
Alain.
 
Après avoir vu les 6 reportages, cela fait peur pour l'avenir de nos régions en france, en Amérique ils sont tout bonnement en train de s'autodétruire.

C'est le pire des reportages que j'ai pu voir.:jap:
 
aH BA, si notre ministre se veut rassurante....ça nous rassure:coolman:
 
Hélas, hélas, vision pas si stratosphérique que ça, et je dirais même parfois typiquement polytechnicienne au plus mauvais sens du terme, c'est-à-dire assez arrogante et complètement sourde aux évolutions techniques qui ne lui ont pas été enseignées en cours :evil:.

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L'intermittence ne pose par définition par de problème tant qu'on n'attaque pas la production de base (et on en est très loin comme il le dit lui-même !) et que ça reste prévisible (or le PV l'est, contrairement à l'éolien) ; de plus le PV a l'avantage de produire le plus souvent en période de pointe (eh oui, on consomme plus d'électricité la journée que la nuit, sauf en hiver où le pic se situe en début de soirée... grâce aux polytechniciens d'EDF qui ont massivement poussé à l'équipement en chauffage électrique dans des logements mal isolés :mur:).

Je suis d'accord sur la critique des personnes incriminées en tant que personne.
Par contre, comme dans tout groupe de personne, et dans ce cas les polytechniciens, il y a des cons, mais heureusement c'est loin d'être la majorité. Je suis bien placé pour le savoir.8)
 
C'est bien pour cela que j'ai parlé de "typiquement polytechnicienne au plus mauvais sens du terme"...

Une caricature de premier de la classe qui a toujours raison, si tu préfères. :-D

Des polytechniciens, j'en connais aussi, et de bien plus intéressants que lui !
 
Je signale sur le site du monde le très bon blog d'"Oil Man" alias Mathieu Auzanneau, journaliste indépendant (un des rares journalistes avec Sylvestre Huet qui ne dit pas de bêtises lorsqu'il parle de sujets techniques :jap:).

Et aussi un colloque qui a eu lieu sur le sujet à l'Assemblée nationale (j'ai mis le lien vers la video d'introduction, on trouve l'ensemble des interventions à droite : ne surtout pas louper celles de Durand, Jancovici et Cochet qui ne font pas dans la dentelle ! :grin:).

Enfin, pour ceux qui veulent approfondir le sujet en anglais, les videos de la neuvième conférence de l'ASPO. J'ai pour l'instant regardé pour l'instant celle du président actuel de l'ASPO, Kjell Aklelett, inquiétante (certains de ses transparents confirment l'imminence du début de la fin) mais traitée sur certains points avec humour. :cool:
 
Europe et Pic pétrolier

Un excellent exposé de Bernard DURAND :jap:, ancien directeur de la Division Géologie-Géochimie de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, et ancien directeur de l’ENS de Géologie...

...sur la fragilité de l'Europe face au pic pétrolier.
 
Pic pétrolier et buisness

MOI je suis très déçu, notre ami à tous, M. Christophe de Margerie, PDG de Total, nous avait annoncé un prix à la pompe de 2€/l pour le SP95 cet été.
MOI malin, j'ai acheté 1000L ce printemps à 1,5€/l avec l'objectif de faire 500€ de bénéf facilement et voilà...:dollars:
RIEN, on ne peut faire confiance à personne de nos jours.:evil:

Intéressant comme exposé, un peu long, en résumé:
Comment ne pas foncer droit dans le mur? La solution, la meilleure assurément, parce que toujours utilisée: Fermer les yeux et foncer... :dead:
 
Les métaux aussi

Je comprends tout maintenant, Billbaroud : la flambée des prix actuelle est en fait le résultat de ton infâme spéculation printanière !!! :cool:

J'en profite pour conseiller à tous un livre remarquable :lecteur: aux editions EDP science (très bon éditeur qui publie d'excellents livres de vulgarisation technique :wink:) : "Quel futur pour les métaux ?" de Philippe Bihouix & Benoît de Guillebon .

Le sujet est tout autant passionant qu'inquiétant :horreur:: là encore, les pics de certains métaux sont proches, d'autant plus qu'il sont interconnectés avec le pic pétrolier (produire des métaux consomme de l'énergie, produire de l'énergie consomme des métaux : une spirale infernale :vitre:).
 
Après l'apect tourisme industriel des énormes engins que j'ai postés ici, place à la réflexion :hum:.

Ces machines sont utilisées dans l'exploitation minière, l'activité la plus polluante au monde, et de plus très énergivore (les engins présentés en lien permettent difficilement d'en douter :grin:), et donc qui contribue significativement à l'avancée du pic pétrolier et aux émissions de GES.

Sans compter que certains métaux ont des réserves limitées, et encore plus un pic de production proche, même sans prendre en compte les risques géostratégiques (réserves concentrées dans deux ou trois pays). C'est le cas en particulier de métaux ou métalloïdes utilisées dans les technologies de pointe (NTIC, NTE, dont ENR et nos véhicules hybrides ou VE), avec en plus des exigences de pureté qui demandent encore plus d'énergie, et limitent les possibilités de recyclage à fonctionnalité identique.:cry:

Il faut savoir par exemple que notre Prius contient par exemple environ 40 kg de cuivre (20 kg pour une bagnole classique), 1 kg de neodyme dans ses moteurs électriques et bientôt (prius 4) quelques kilogrammes de lithium dans sa batterie. En bref, plus de "petits métaux" avec également de plus grande exigences de pureté qu'une bagnole classique.

Par conséquent, un déploiement massif des hybrides et VE, à hauteur du parc automobile existant, n'est certainement pas durable, tant du point de vue de la pollution amont engendrée, que de la limitation des ressources, et ne sera de toute façon pas possible du fait des pics énergétiques et métalliques à venir (le cuivre ou le lithium par exemple).

Plus généralement, croire en un monde merveilleux fait d'énergies et de véhicules "propres", permettant de conserver nos modes de vie actuels, est une dangereuse utopie:papy:.

Je vous renvoie au livre sur les métaux que j'ai mis en lien dans le post précédent, particulièrement instructif à ce sujet.:lecteur:
 
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