Cogénération chaleur électricité

Aujourd'hui en France, la cogénération n'est plus rentable, le gaz est trop cher et l'électricité pas assez cher.

Nous avons fait, il y a quelques années des essais de microcogénération (2 à 10 kw d'élec)
pas rentable du tout, beaucoup trop cher en maintenance et SAV)

PS: si cela intéresse, je peux faire visiter à un petit nombre à la fois une installation de cogénération définitivement à l'arrêt. Nous produisions à l'époque : 1200 kw:h d'élec et 800 kw de chaleur.
Cette installation va être démantelée car le coût de remise en état aprés 12 ans de fonctionnement est énorme.
Rien que pour le moteur gaz il y a en pour plus de 50000 € ensuite il faut remettre au norme tout le système anti-pollution notamment le contrôle des NOx puis vient la mise aux normes du local.
 
Pour infos,

Quand on exploite une cogénération, l'électricité produite est obligatoirement revendue à un distributeur. L'utilisation en locale est interdite.
Tout comme pour un hôpital, il est interdit d'assurer le secours électrique avec un moteur gaz (on ferme la vanne gaz : plus de secours, et un moteur gaz encaisse bien moins les variations de charge)

La récupération thermique n'est pas aussi simple. Par temps relativement chaud soit au dessus de 15° C, cette récupération n'est plus totale, on envoie donc cette énergie au petits oiseaux (aérorefroidisseur) donc de la perte car l'électricité produite ne suffit plus à rentabiliser l'installation, sans compter les soucis de refroidissement du moteur.
Une cogénération fonctionne uniquement du 1er novembre au 31 mars.
La législation oblige à un rendement global > 76 % sinon le prix de rachat de l'électricité est moins intéressante. ce rendement est contrôlé par l'ex drire.
EDF oblige a avoir une disponibilté > à 96% sinon pénalités

A propos du stirling, que ce soit Veolia environnement ou GDF/Suez des essais ont été mené et abandonné.


Comme déjà écrit plus haut, actuellement la direction prise est essentiellement la biomasse pour les chaufferies centrales de réseaux urbain ou d'autres gros consommateurs.
Certe, des cogénrations sont encore construites ou rénovées mais de plus petites puissances que dans les années 90 - 2000.
 
Investissement cogénération en Alsace

page 4 et 5

Vos avis ?

:jap:

Chaufferie biomasse avec une cogé en appoint pour la saison d'hiver.
Installation très classique pour les réseaux urbains de chauffage.
Il y a dix ans, la cogé aurait été capable de subvenir en totalité aux besoin de chauffage. Aujourd'hui, on multiplie les sources de production et on optimise au maximum la cogé pour sa rentabilité. En effet, ce sera une cogé produira un maximum de thermique car petite par rapport à la totalité des besoins.
 
Aujourd'hui en France, la cogénération n'est plus rentable, le gaz est trop cher et l'électricité pas assez cher.

Nous avons fait, il y a quelques années des essais de microcogénération (2 à 10 kw d'élec)
pas rentable du tout, beaucoup trop cher en maintenance et SAV)

Les très grosses installations de plusieurs centaines de MW semblent avoir du succès, maintenant que sont résolus les déboires d'ABB.
http://www.alstom.com/fr/actualites...e-la-production-delectricite-a-partir-du-gaz/
 
Chaudière à plus de 100 % de rendement PCS

On a vu plus haut que le rendement c'était une question de définition.

On sait faire aujourd'hui des chaudières simples et compactes à 117 % de rendement PCS, 130% PCI !

Tant qu'on n'osait pas condenser les gaz de combustion à cause de la corrosion, la référence était le PCI.

L'amélioration de la technologie a permis de de récupérer la chaleur latente de condensation de l'eau qui résulte de la combustion. La référence est devenue le PCS. Le chaudières atteignent couramment 98 % de rendement PCS, et 109 % de rendement PCI.

Mais cela fait presque 100 ans qu'on sait faire des chaudières à plus de 100 % de rendement PCS ! Dans le système Vuilleumier, la chaudière comprend deux pistons libres qui permettent de pomper la chaleur depuis le sol ou l'air extérieur. On fabrique maintenant des chaudières très compactes et sans pièce mobile qui affichent 117 % PCS, 130% PCI. Bien évidemment, elles récuperent elles aussi la chaleur dans le milieu extérieur, avec un cycle d'absoption sur zéolithe. Cf. par exemple
http://www.viessmann.fr/etc/mediali....File.File.tmp/brochure tech vitocal 1107.pdf

Si on est prêt à adjoindre une pompe à chaleur à haut rendement à une centrale de cogénération, et à produire de l'eau chaude à basse température, on peut atteindre un rendement bien supérieur encore.

Au final, c'est le second principe de la thermodynamique (Carnot) qui limitera le rendement, qui sera fonction de la température de l'objet à chauffer et de la source extérieure.

Reste le développement technologique. Il faut mettre le paquet pour rendre ces objets fiables et compacts. Mais qui aurait cru qu'on puisse mettre un jour un moteur électrique à aimants permanents de 50 kW dans une voiture ? Les moteurs à aimants permanents étaient confinés aux jouets de gamins.
 
On a vu plus haut que le rendement c'était une question de définition.

On sait faire aujourd'hui des chaudières simples et compactes à 117 % de rendement PCS, 130% PCI !

....
:papy: Faux. Une chaudière n'a jamais un rendement supérieur à 100% PCS. Si le rendement dépasse 100%, c'est forcément une pompe à chaleur, et c'est une technologie qui n'a rien à voir, même si elle peut être purement mécanique et pas actionnée électriquement comme dans les pompes à chaleur courantes. D'ailleurs, ceux qui font du camping savent que ça vaut aussi pour les réfrigérateurs...

Comme tu le dis, le rendement c'est une question de définition, et celui d'une chaudière est clairement défini : il violerait le premier principe s'il était supérieur à 100% !
 
:papy: Faux. Une chaudière n'a jamais un rendement supérieur à 100% PCS.

Je suis en désaccord avec toi, Shadoko, mais mon désaccord porte seulement sur la définition du mot chaudière. En dehors de ce point, nous sommes en parfait accord.

Pour moi, et pour tous les utilisateurs en pratique, une chaudière (domestique), c'est une boite destinée à fournir de l'eau chaude (éventuellement de l'air chaud). Une chaudière peut être électrique, mais je vais mettre de côté cette situation, parce qu'on arriverait vite à la pompe à chaleur, et tu refuserais de me suivre. En outre depuis le début on parle de chaudières à combustion.

Cette boite doit donc être reliée à un approvisionnement de combustible, à une entrée d'air bien dimensionnée et à une sortie de gaz brulés bien conçue. Et bien sûr aux deux tubes de circulation et de retour de l'eau chaude. Un peu d'électricité éventuellement pour piloter l'engin et pour aider la circulation de l'eau chaude. On a la chaudière classique, qui aura au mieux 100 % de rendement PCI. C'est à dire que pour obtenir une énergie calorifique tant, il faudra injecter tant de combustible, pas moins.

Si on connecte en outre à un égout de récupération des eaux usées et si le conduit de gaz brûlé obéit à des conditions convenables, et si on installe des éléments, radiateur ou plancher chauffant mettant en jeu une plus grande surface de transfert, on pourra installer une chaudière à condensation, qui aura un rendement supérieur. C'est à dire qu'il faudra injecter moins de combustible pour la même quantité de chaleur. C'est la chaleur latente de condensation de l'eau de combustion qui fournit la différence. Comme ces chaudières deviennent la norme, il devient stupide de garder le PCI comme référence, et on préfère le PCS. Mais ce qui compte, c'est de savoir combien il faudra mettre de combustible pour obtenir tant de chaleur. Deux chaudières qui affichent le même PCI ou le même PCS auront besoin de la même quantité de combustible. Peu importe qu'on utilise PCI ou PCS. L'un ne vaut pas mieux que l'autre. Mais le premier est ringard, Tout comme sera ringard le PCS dans trente ans.

Si maintenant on est près à rajouter une boucle supplémentaire avec un élément de transfert similaire aux planchers chauffants que l'on enterrera dans le sol (opération assez économique), on peut acheter une boite qui ressemble en tous points aux deux chaudières précédentes et qui aura besoin d'encore moins de combustible pour fournir tant de chaleur. C'est la chaleur du sol qui fournit la différence.

C'est ensuite que le plus intéressant arrive, et je crois qu'ensemble il faut qu'on instruise, au lieu de se battre sur des définitions arbitraires.

La second principe de la thermodynamique nous permet de mettre une borne à la chaleur gratuite que l'on peut extraire de la terre. Et ce principe est élémentaire : si on souhaite obtenir une quantité de chaleur Q à une température T, en extrayant de la chaleur à une température T', on obtiendra au mieux Q' = Q T'/T. La différence W=Q-Q' devra être fournie sous forme d'énergie "noble", typiquement mécanique ou électrique. Le rendement de pompe à chaleur maximal vaut donc Q/W = Q/(Q-Q') = T'/(T-T'). Pour le rendre élevé, maximiser T' et minimiser T-T'. J'oubliais, T et T' sont des températures absolues. Ajouter environ 273 à la température commune en celcius. Il faut donc investir dans des surfaces d'échange de grande dimension pour minimiser T. Avec T=30+273 et T'=10+273, on peut espérer un rendement de 14 (1400%). Si on prend T=60+273 et T'=0+273, le rendement (aussi appelé coefficient de performance COP) tombe au mieux à 5 (500%). C'est une valeur facile à atteindre pour des conditions intermédiaires.

Évidemment, l'énergie "noble", il a fallu la produire. Les grosses turbines à gaz + vapeur ont un rendement de 58%. Le rendement final gaz -> chaleur chez l'utilisateur vaut tout de même 5×58% = 290 % (PCI, PCS ? Shadoko, il faut que tu m'aides).

Je n'ai pas tenu compte des pertes dans les lignes. Faibles si la centrale est proche du lieu du lieu de consommation. À l'inverse, je n'ai pas tenu compte de 100-58 = 42 % de chaleur utilisable dans un réseau.
 
Je suis en désaccord avec toi, Shadoko, mais mon désaccord porte seulement sur la définition du mot chaudière. En dehors de ce point, nous sommes en parfait accord.
....
Le mot chaudière ne fait pas partie des termes définis par la thermodynamique, donc en effet on peut lui faire dire n'importe quoi... :grin:

En revanche le document que tu cites utilise bien le terme "pompe à chaleur" car c'en est une ; je crois donc qu'il est important de l'utiliser pour éviter les confusions, et laisser entendre à certains naïfs que les miracles seraient possibles.
 
Intéressants échanges.:jap:

Question, toujours dans le domaine du vocabulaire : pour les machines frigorifiques, n'est-ce pas justement pour éviter toute confusion que l'on parle d'efficacité ou de coefficient de performance plutôt que de rendement :-? ?
 
Sauf que le COP est donné pour des T° non normées donc les comparaisons sont biaisées. Exemple, on trouve des PAC avec des COP de 7 voir plus mais à des T° de fonctionnement genre + 10°C extérieure.
Alors que le PCI et le PCS sont normés donc les mêmes pour le monde entier.
 
Et à côté de vos calculs dont je retiens qu'une chaleur basse en sortie provient d'un meilleur rendement d'extraction qu'une chaleur plus haute.

Et moi et tous les autres bricolos, avec ma cuisinière à bois qui me donne mon eau chaude pour la journée en 3 heures de chauffe et le résiduel vers 1 radiateur du côté du linge de Madame qui sèche, ( Madame est sèche, c'est le linge ), et maintenant que les températures descendent, elle s'active par besoin, ( les marmites en profitent et ça sent bon dans la maison ) ( maison à l'ancienne dont personne ne voudrait mais je me sens bien dans mon tas de pierres )

Alors, et moi et les autres bricolos, nous n'avons donc aucun espoire de sortir de l'énergie en plus de la chaleur de ce que nous brûlons (bien sur nous poluons, mais pas forcément plus que la mairie qui chauffe son école mème pendant les WE et les vacances d'hiver, ( je vois la cheminée devant chez moi alors forcément je ne peux pas m'empècher de râler; parce que je suis un raleur, autrement je ne serais pas rebel, mais rebel sympa )

Ah, mais je savais bien que je n'étais pas trop dans l'erreur en pensant microcogénération, malgré tous vos beaux calculs de rentabilité, messieurs, sans vouloir vous froisser ni mettre en cause vos compétances.

Mais le bricolo revient à la charge avec humilité et gentillesse et un petit peu de taquinerie, j'espère que un peu d'humour ne vous froissera pas!

Allez voir sur " cleantech républic "

Ils parlent d'une start up FRANCAISE dans le bordelais je crois, en tout cas au soleil, les veinards, mais, bon quand ils manquent d'eau et que quelques bons orages viennent arroser notre bassin parisien égoïste nous ne nous en plaignons; mais, trève de bilevesées,

Cette start up FRANCAISE s'appele " Exoès "

Ils ont un système basé sur le principe de je ne sais plus qui, je vais retourner voir et vous tiens au courant.

En tout cas y a du taf la dedans, et les compétans ont surement des ronds à gagner s'ils démarent à l'heure, ( pas toujours le cas en France, mème pour les trains §§ )
à tout de suite, je retourne à la pèche

Mes amis, me revoici, pèche rapide, rapport rapide, chassez rapidement l'info, ma cuisinière a soif de ressembler à ma P2 en me faisant aussi de l'électricité.

Il s'agit du " CYCLE DE RANKINE "

Pour être sur d'avoir un début de réponse, je vais déja taper Rankine;
Je ne ferai pas de rapport car je ne comprendrai surement pas, mais vous les matheux, alors la vous avez intéret à éclairer ma lanterne.

Je vous guette au coin de mon écran

Au boulOT

C'est bien une machine à vapeur

Exoès a des contacts avec des autrichiens.

les Allemands en ont bien une en fonction en microcogénération à pistons alternatif à double effet.

C'est bien qu'on s'y mette, y a du taf

Je vais essayer de retrouver ça

A +

Je ma rappelle que l'électricité était produite par le mouvement alternatif des pistons, aucune rotation.

Machine très simple avec très peu de pièces en mouvement
 
Dernière modification par un modérateur:
Et vouiiiii

C'est bien que celà arrive dans la microcogénération, et que enfin des Français plongent dedans, après les Allemands, les Autrichiens et les autres, on s'en fout, l'important c'est qu'ils soient dans la bagare et se battent bien.

Du boulOT dans les ateliers et les usines et des gens heureux parce qu'ils ont une paie parce que des froggies ont osé produire, vendre, exporter, c'est quand mème mieux que les friches industrielles qui m'ont désolé du côté de Fourmies, et il y en a d'autres ailleurs.
 
Je ma rappelle que l'électricité était produite par le mouvement alternatif des pistons, aucune rotation.

Machine très simple avec très peu de pièces en mouvement

Sur la page http://energie.cnrs.fr/spip.php?article122
On trouve entre autres un document PDF
« Prototype original à cycle vapeur d’eau » et « le point de vue du marché » par Arnaud DESRENTES et Rémi DACCORD (EXOES)
Le moteur à vapeur SHAPE n'a pas l'air particulièrement simple et demande je pense une maintenance assez soutenue. J'ai l'impression qu'il y a des bielles et une manivelle, et peut-être même des soupapes. Mais son rendement est probablement particulièrement proche du rendement maximal. C'est la qualité industrielle du produit qui fera la différence : il y a bien des pompes à vide à segments en carbone qui ont une fiabilité extraordinaire. De même pour les pompes turbomoléculaires. La vapeur est plus corrosive que le vide. Pas de crainte pour le carbone. Quid des autres éléments ? Je suis incompétent.

Comme dans tous les cycles de Rankine, et contrairement aux locomotives primitives, la vapeur est condensée pour être réinjectée dans le corps de chauffe sous forme liquide par une pompe auxilliaire. Cela prélève une fraction de la puissance. Bien que la pression d'injection soit forte (aussi forte que la pression de vapeur), le volume injecté est faible, bien plus faible que le volume de vapeur qui ressort de l'autre côté du corps de chauffe, et donc la puissance nécessaire à l'injection est une fraction faible de la puissance produite. Oser dépenser de l'énergie pour réinjecter l'eau et fonctionner en circuit fermé est la clé du cycle de Rankine. Dans les grosses installations, on utilise une turbine au lieu d'un moteur à pistons. C'est beaucoup plus cher mais demande beaucoup moins de maintenance. Il n'y a aucun frottement en dehors des roulements de paliers, et ceux-ci sont protégés de la vapeur.

Le système a l'air aussi surdimensionné pour ton projet. Il existe apparemment des microcentrales bien plus petites http://www.viessmann.de/de/ein-_zweifamilienhaus/produkte/mikro-kwk.html Je n'ai aucune idée de leur qualité. Bien que Viessmann soit une société très internationalisée, je n'ai vu ce produit que sur le site allemand.
 
Pages vues depuis le 20 Oct 2005: 309,500,302
Retour
Haut Bas