En revanche, au volant, le fait de monter ce moteur électrique à aimants permanents en bout d'arbre primaire des rapports impairs impose une contrainte : le roulage purement électrique, naturel en 1re, 3e et 5e (la 7e est trop longue pour les 30 ch), est plus compliqué sur les rapports pairs. Car il faut, en effet, qu'un rapport impair soit présélectionné pour que l'électrique soit relié aux roues. C'est possible avec cette boîte double embrayage, mais cela prend un peu de temps. Par exemple, lors d'un passage 1re-2e, le système doit ouvrir l'embrayage des rapports impairs, fermer celui des pairs, désélectionner la 1re, et sélectionner la 3e afin que l'électrique puisse de nouveau entraîner les roues. Pour éviter, durant toutes ces opérations, une rupture d'accélération qui rappellerait celle, désagréable, des boîtes robotisées, Honda démarre systématiquement le thermique au passage de la 2e. Encore une opération supplémentaire à effectuer.
A côté de la commande de boîte, la touche¨S donne accès au mode Sport.
Ainsi, pas de rupture de couple, mais on sent bien que le niveau d'accélération chute un peu en 2e avec la seule poussée du 1.5. En cas de forte demande de puissance, l'électrique fait tout de même du boost en 2e ainsi qu'en 4e. Mais il ne réentraîne seul la Jazz qu'en 3e et en 5e, où le quatre-cylindres se coupe dès que le pied droit se fait léger, et à vitesse stabilisée jusque 75 km/h, vitesse maximale en électrique pur. Par rapport à la Toyota Yaris Hybride , sa seule rivale actuelle, cette future Jazz offre donc un fonctionnement un peu moins lissé, mais elle se montre capable de rouler en électrique sensiblement plus vite (30 km/h maxi pour la Yaris), et s’avère bien plus dynamique (137 ch contre 100 ch).