IPA
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Pour ceux que la lecture ne rebute pas, petit compte rendu de notre récent voyage en Norvège ... et en Prius comme dirait l'autre. Je le colle ici, faute d'imagination. S'il reste un modo pas encore en vacances, qu'il le déplace à l'endroit adéquat si nécessaire. Je suis par ailleurs obligé de le scinder en deux parties de - de 10000 caractères chacunes, voici la première :
18 mai : c’est le départ vers le grand nord de la Norvège, destination Kirkenès, à la frontière Russe. Biquette est chargée de quantité de bagages, chaussures et vêtements pour la pluie et le froid, nous gardons sur nous chemisettes, shorts et espadrilles, persuadés qu’il faudra bientôt les ranger dans le sous-coffre. Il y a aussi 4 packs d’eau minérale, il paraît que tout est ruineux en Norvège, même l’eau en bouteille, et on se sent immédiatement hollandais dans l’âme. Et le matériel photo, et l’ordinateur portable pour stocker les images. La bombe anti-crevaison, un petit compresseur électrique, deux ou trois outils, histoire de se rassurer, les rennes n’ont pas du en voir beaucoup là-haut, des Prius … Les niveaux sont vérifiés, la pression des pneus ajustée. Et puis il y a aussi une panoplie d’armes anti-moustiques, il parait qu’ils sont nombreux, et assoiffés !
Voilà, c’est parti, il fait assez beau à Perpignan, et il y a 6500 km à faire. Permière étape dans la Drôme, à Valence, après un parcours tranquille, régulateur calé entre 120 et 130. Le 19, Valence-Heidelberg, avec arrêt-déjeuner du côté de Beaumes-les Dames. En quittant le parking du restaurant, nous trouvons une autre Prius immatriculée en Allemagne et garée à côté de Biquette.
Sur l’autobahn, la circulation est fluide et le soleil est toujours présent. La tentation est forte de lancer Biquette au grand galop, ce qu’elle accomplit sans rechigner. Il est même surprenant de constater qu’elle atteint sa vitesse maximum sans se faire prier, qu’il n’y a pas de vibration inquiétante à près de 180 au compteur et que la tenue de cap ne pose aucun problème. Evidemment, ça ronfle plus qu’à 130, l’indicateur de consommation s’affole un peu, et l’expérience est vite terminée, une Prius n’est – a priori – pas faite pour concurrencer les Porsche. Ma co-pilote ayant pris le relais, estime être en droit de se livrer à la même expérience … et elle y prend goût : après un bref parcours à 180, elle n’accepte plus de descendre en dessous de 160 (réels) et déclare avec aplomb que Biquette est la première voiture, depuis notre Golf GTI des années 78, au volant de laquelle elle se sent bien et en confiance ! Arrivée à Lübeck le 20, l’ordinateur de bord accuse une consommation moyenne de 5,9 l/100 depuis le départ. Beaucoup pour une Prius mais pas si mal compte tenu des circonstances …
Entrée au Danemark le 21, une nuit chez l’habitant dans ce qu’on pourrait appeler un véritable petit hôtel, chambre vaste, salle de bains très grande et irréprochable. Pas le temps de s’arrêter à Copenhague pour serrer la nageoire de la petite sirène. Aucune Prius en vue dans ce pays, ce qui démontre de manière péremptoire que ses habitants ne se sont pas hissés à un niveau élevé de civilisation …
… tout comme les Suédois, qui ne possèdent pas tous une Volvo ou une Saab, mais qui ont également pas mal d’allemandes. Etape à Varberg après une visite aux magnifiques gravures rupestres de Tanum. Ces gravures en léger creux dans de grandes dalles rocheuses pourraient passer inaperçues sans leur remplissage en rouge qui les fait ressortir au soleil du soir. Celui-ci ne veut décidément pas nous lâcher, nous sommes toujours en espadrilles, short et chemisette. Les moustiques ont dû s’enfuir à notre approche, pas un seul « bzzzz », même timide, pas la moindre piqûre.
Le 23, arrivée à Oslo, nous profitons à plein de la ville grâce au « pass » relativement onéreux. Mais une fois mis bout à bout les trajets en métro et les coûts des diverses visites, le prix apparaît raisonnable … pour la Norvège. Premier dîner norvégien dans un restaurant proche de notre hôtel, tous les prix sont peu ou prou aussi scandaleux que celui du verre de bière (dans les 60 couronnes, ce qui fait tout de même 8 €, ils sont fous, ces norvégiens !). Il faut s’appeler Bill Clinton pour s’offrir ce genre d’endroit, précisément, au moment où on s’apprête à quitter les lieux, ledit Bill arrive au restaurant entouré de ses gorilles, il n’y a pas de doute, pas un poil de travers : c’est bien lui. A la sortie du restaurant, on se heurte quasiment à Kofi Annan, lui aussi bien entouré. Quelques clients présents dégainent leur photophone. Dehors, la police norvégienne monte la garde et interdit toute nouvelle entrée dans l’établissement. Décidément, le monde est petit …
Seconde journée à Oslo le lendemain, le ciel est un peu triste, quelques gouttes baptisent notre première visite à une église en « bois debout ». Il va falloir se résoudre à sortir les vêtements adéquats … Vu 3 ou 4 Prius, dont un taxi.
Le 25, bonne surprise, le soleil est revenu, les 240 km jusqu’à notre étape de Ringebu (superbe église en bois) s’effectuent à la vitesse réglementaire sur route norvégienne, c'est-à-dire à 80 km/h, régulateur branché. Mais comme on musarde en route, il ne faut surtout pas se fier à la relation mathématique entre la vitesse et la distance, et cette étape, tout comme celles qui suivront, demande bien plus que trois petites heures !
Samedi 26, arrivée à Trondheim après 280 km sans dépasser les 80. La moyenne de consommation baisse petit à petit. Visite de la ville, sympathiques bâtiments de bois colorés montés sur pilotis au bord de l’eau, on se faufile à la cathédrale, normalement fermée, à la faveur de la sortie d’un mariage, et on a le temps d’en faire une courte visite avant d’être éjectés poliment par le religieux qui nous a quand même, auparavant, autorisé à prendre des photos malgré l’interdiction officielle.
Nous buvons de l’eau. Celle, gratuite, des restaurants (eh oui, il y a quand même de l’eau fraîche à volonté) et en cours de route la Volvic de nos packs. Hareng à toutes les sauces, c’est le cas de le dire, et saumon à tous les repas ou presque, y compris naturellement au petit déjeuner qui a intérêt à être copieux, avec œufs, charcuterie, fromage, pain et confitures si on ne veut plus (c’est devenu une question de principe voire de survie) délier sa bourse à l’occasion du déjeuner !
Le 27, grosse étape de 390 km jusqu’à Mosjoen, je vais finir par me transformer en chauffeur de car … La circulation est fluide, le régulateur est mis à contribution la plupart du temps. Les paysages sont, depuis le début, extrêmement variés, et toujours splendides. On a l’impression de passer d’une saison à une autre en quelques dizaines de kilomètres : ici, le terrain ondule et se couvre de végétation abondante et de pissenlits à perte de vue, là, le paysage devient plus austère avec des bosquets de bouleaux qui semblent être l’arbre unique qui accepte de pousser ici. Ailleurs, c’est encore presque l’hiver, la neige est présente, aucune feuille sur les bouleaux qui, à certains endroits, sont tordus et rabougris, véritables bonsaïs naturels de 50 cm de hauteur.
On s’achemine d’ailleurs vers l’hiver, mais un hiver bien ensoleillé en atteignant Bodo (320 km), puis Narvik (300 km) et Tromso (250 km). Contrairement à ce que je craignais un peu, la route (la n° 6 d’un bout à l’autre en fait) est loin, très loin d’être plate, et on ne cesse de monter et descendre dans un paysage généralement très vallonné.
Au passage très symbolique du cercle polaire, le manteau neigeux atteint encore par endroits un bon mètre cinquante tandis que le soleil continue à briller généreusement et que la chemisette est toujours d’actualité !
De nombreux panneaux annoncent la présence possible de rennes et d’élans, mais ces derniers demeureront cachés. Il reste toutefois assez de rennes qui n’ont pas encore fait leur transhumance vers la côte pour faire quelques photos et un peu de vidéo.
Nous rencontrerons encore deux ou trois lièvres arctiques au pelage tacheté blanc et noir. Trop timides pour la photo. Filmé également au travers du pare-brise un renard polaire qui déambulait tranquillement sur la route. L’avantage de Biquette, c’est que son passage en mode électrique « furtif » facilite l’approche des animaux. C’est ainsi qu’un couple de perdrix arctiques vacant à ses occupations en bordure de route a pu être approché d’assez près.
Encore deux étapes avant Kirkenès : Alta (300 km – magnifiques gravures rupestres) et Karasjok (200 km). Le dernier tronçon est de 260 km. Depuis Oslo, plus une seule Prius en vue. Pourtant, dans une des villes traversées, le concessionnaire local en fait la publicité dans le journal du coin, à un prix qui paraît supérieur d’environ 25% au tarif français. C’est normal, on est en Norvège, ça pourrait donc être encore plus cher !
Avant l’arrivée à Kirkenès, brève incursion en territoire finlandais, histoire d’acheter à prix assez calme (et en euros) un couteau lapon typique dans un bazar qui n’attend manifestement pas la venue de touristes.
la suite, là où je vais pouvoir lui trouver une petite place, soit comme nouvelle discussion, soit comme "réponse" à cette partie ./.
18 mai : c’est le départ vers le grand nord de la Norvège, destination Kirkenès, à la frontière Russe. Biquette est chargée de quantité de bagages, chaussures et vêtements pour la pluie et le froid, nous gardons sur nous chemisettes, shorts et espadrilles, persuadés qu’il faudra bientôt les ranger dans le sous-coffre. Il y a aussi 4 packs d’eau minérale, il paraît que tout est ruineux en Norvège, même l’eau en bouteille, et on se sent immédiatement hollandais dans l’âme. Et le matériel photo, et l’ordinateur portable pour stocker les images. La bombe anti-crevaison, un petit compresseur électrique, deux ou trois outils, histoire de se rassurer, les rennes n’ont pas du en voir beaucoup là-haut, des Prius … Les niveaux sont vérifiés, la pression des pneus ajustée. Et puis il y a aussi une panoplie d’armes anti-moustiques, il parait qu’ils sont nombreux, et assoiffés !
Voilà, c’est parti, il fait assez beau à Perpignan, et il y a 6500 km à faire. Permière étape dans la Drôme, à Valence, après un parcours tranquille, régulateur calé entre 120 et 130. Le 19, Valence-Heidelberg, avec arrêt-déjeuner du côté de Beaumes-les Dames. En quittant le parking du restaurant, nous trouvons une autre Prius immatriculée en Allemagne et garée à côté de Biquette.
Sur l’autobahn, la circulation est fluide et le soleil est toujours présent. La tentation est forte de lancer Biquette au grand galop, ce qu’elle accomplit sans rechigner. Il est même surprenant de constater qu’elle atteint sa vitesse maximum sans se faire prier, qu’il n’y a pas de vibration inquiétante à près de 180 au compteur et que la tenue de cap ne pose aucun problème. Evidemment, ça ronfle plus qu’à 130, l’indicateur de consommation s’affole un peu, et l’expérience est vite terminée, une Prius n’est – a priori – pas faite pour concurrencer les Porsche. Ma co-pilote ayant pris le relais, estime être en droit de se livrer à la même expérience … et elle y prend goût : après un bref parcours à 180, elle n’accepte plus de descendre en dessous de 160 (réels) et déclare avec aplomb que Biquette est la première voiture, depuis notre Golf GTI des années 78, au volant de laquelle elle se sent bien et en confiance ! Arrivée à Lübeck le 20, l’ordinateur de bord accuse une consommation moyenne de 5,9 l/100 depuis le départ. Beaucoup pour une Prius mais pas si mal compte tenu des circonstances …
Entrée au Danemark le 21, une nuit chez l’habitant dans ce qu’on pourrait appeler un véritable petit hôtel, chambre vaste, salle de bains très grande et irréprochable. Pas le temps de s’arrêter à Copenhague pour serrer la nageoire de la petite sirène. Aucune Prius en vue dans ce pays, ce qui démontre de manière péremptoire que ses habitants ne se sont pas hissés à un niveau élevé de civilisation …
… tout comme les Suédois, qui ne possèdent pas tous une Volvo ou une Saab, mais qui ont également pas mal d’allemandes. Etape à Varberg après une visite aux magnifiques gravures rupestres de Tanum. Ces gravures en léger creux dans de grandes dalles rocheuses pourraient passer inaperçues sans leur remplissage en rouge qui les fait ressortir au soleil du soir. Celui-ci ne veut décidément pas nous lâcher, nous sommes toujours en espadrilles, short et chemisette. Les moustiques ont dû s’enfuir à notre approche, pas un seul « bzzzz », même timide, pas la moindre piqûre.
Le 23, arrivée à Oslo, nous profitons à plein de la ville grâce au « pass » relativement onéreux. Mais une fois mis bout à bout les trajets en métro et les coûts des diverses visites, le prix apparaît raisonnable … pour la Norvège. Premier dîner norvégien dans un restaurant proche de notre hôtel, tous les prix sont peu ou prou aussi scandaleux que celui du verre de bière (dans les 60 couronnes, ce qui fait tout de même 8 €, ils sont fous, ces norvégiens !). Il faut s’appeler Bill Clinton pour s’offrir ce genre d’endroit, précisément, au moment où on s’apprête à quitter les lieux, ledit Bill arrive au restaurant entouré de ses gorilles, il n’y a pas de doute, pas un poil de travers : c’est bien lui. A la sortie du restaurant, on se heurte quasiment à Kofi Annan, lui aussi bien entouré. Quelques clients présents dégainent leur photophone. Dehors, la police norvégienne monte la garde et interdit toute nouvelle entrée dans l’établissement. Décidément, le monde est petit …
Seconde journée à Oslo le lendemain, le ciel est un peu triste, quelques gouttes baptisent notre première visite à une église en « bois debout ». Il va falloir se résoudre à sortir les vêtements adéquats … Vu 3 ou 4 Prius, dont un taxi.
Le 25, bonne surprise, le soleil est revenu, les 240 km jusqu’à notre étape de Ringebu (superbe église en bois) s’effectuent à la vitesse réglementaire sur route norvégienne, c'est-à-dire à 80 km/h, régulateur branché. Mais comme on musarde en route, il ne faut surtout pas se fier à la relation mathématique entre la vitesse et la distance, et cette étape, tout comme celles qui suivront, demande bien plus que trois petites heures !
Samedi 26, arrivée à Trondheim après 280 km sans dépasser les 80. La moyenne de consommation baisse petit à petit. Visite de la ville, sympathiques bâtiments de bois colorés montés sur pilotis au bord de l’eau, on se faufile à la cathédrale, normalement fermée, à la faveur de la sortie d’un mariage, et on a le temps d’en faire une courte visite avant d’être éjectés poliment par le religieux qui nous a quand même, auparavant, autorisé à prendre des photos malgré l’interdiction officielle.
Nous buvons de l’eau. Celle, gratuite, des restaurants (eh oui, il y a quand même de l’eau fraîche à volonté) et en cours de route la Volvic de nos packs. Hareng à toutes les sauces, c’est le cas de le dire, et saumon à tous les repas ou presque, y compris naturellement au petit déjeuner qui a intérêt à être copieux, avec œufs, charcuterie, fromage, pain et confitures si on ne veut plus (c’est devenu une question de principe voire de survie) délier sa bourse à l’occasion du déjeuner !
Le 27, grosse étape de 390 km jusqu’à Mosjoen, je vais finir par me transformer en chauffeur de car … La circulation est fluide, le régulateur est mis à contribution la plupart du temps. Les paysages sont, depuis le début, extrêmement variés, et toujours splendides. On a l’impression de passer d’une saison à une autre en quelques dizaines de kilomètres : ici, le terrain ondule et se couvre de végétation abondante et de pissenlits à perte de vue, là, le paysage devient plus austère avec des bosquets de bouleaux qui semblent être l’arbre unique qui accepte de pousser ici. Ailleurs, c’est encore presque l’hiver, la neige est présente, aucune feuille sur les bouleaux qui, à certains endroits, sont tordus et rabougris, véritables bonsaïs naturels de 50 cm de hauteur.
On s’achemine d’ailleurs vers l’hiver, mais un hiver bien ensoleillé en atteignant Bodo (320 km), puis Narvik (300 km) et Tromso (250 km). Contrairement à ce que je craignais un peu, la route (la n° 6 d’un bout à l’autre en fait) est loin, très loin d’être plate, et on ne cesse de monter et descendre dans un paysage généralement très vallonné.
Au passage très symbolique du cercle polaire, le manteau neigeux atteint encore par endroits un bon mètre cinquante tandis que le soleil continue à briller généreusement et que la chemisette est toujours d’actualité !
De nombreux panneaux annoncent la présence possible de rennes et d’élans, mais ces derniers demeureront cachés. Il reste toutefois assez de rennes qui n’ont pas encore fait leur transhumance vers la côte pour faire quelques photos et un peu de vidéo.
Nous rencontrerons encore deux ou trois lièvres arctiques au pelage tacheté blanc et noir. Trop timides pour la photo. Filmé également au travers du pare-brise un renard polaire qui déambulait tranquillement sur la route. L’avantage de Biquette, c’est que son passage en mode électrique « furtif » facilite l’approche des animaux. C’est ainsi qu’un couple de perdrix arctiques vacant à ses occupations en bordure de route a pu être approché d’assez près.
Encore deux étapes avant Kirkenès : Alta (300 km – magnifiques gravures rupestres) et Karasjok (200 km). Le dernier tronçon est de 260 km. Depuis Oslo, plus une seule Prius en vue. Pourtant, dans une des villes traversées, le concessionnaire local en fait la publicité dans le journal du coin, à un prix qui paraît supérieur d’environ 25% au tarif français. C’est normal, on est en Norvège, ça pourrait donc être encore plus cher !
Avant l’arrivée à Kirkenès, brève incursion en territoire finlandais, histoire d’acheter à prix assez calme (et en euros) un couteau lapon typique dans un bazar qui n’attend manifestement pas la venue de touristes.
la suite, là où je vais pouvoir lui trouver une petite place, soit comme nouvelle discussion, soit comme "réponse" à cette partie ./.