Le GPL prend du plomb dans l'aile

f2g2

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Le Sénat a adopté un amendment restreignant de manière drastique l'attribution du crédit d'impôt pour l'achat de véhicules roulant au GPL.
Ce nouvel amendment fixe une limite d'emission de CO2 à 140g/km.

voir:
http://automobile.nouvelobs.com/mag/breves/breve.asp?N=2982
et le journal télévisé de F2/F3 ce midi.

Il faudrait voir une version clair edu texte, mais cela semble aussi s'appliquer au RX400h dans ce cas.
 
Dans le même genre le site moteurnature tire à boulets rouges sur le GPL en disant tout simplement que c'est une arnaque d'un point de vue écologique. Je n'ai pas de tendresse particulière pour ce site, qui n'est qu'une agence de publicité pour la promotion de l'hydrogène prête à tout pour désinformer dans le bon sens, mais il est probable qu'ils n'aient pas complètement tort sur la baisse des avantages relatifs du GPL par rapport aux carburants liquides récents.

Par contre et comme d'habitude, ces éternels donneurs de leçons "démontrent" leur compétence technique en citant des chiffres faux :

Entre les normes anti-pollution EURO-3 et EURO-4, les émissions maximales d'oxydes d'azote ont été réduites de moitié, et les constructeurs travaillent d'arrache-pied pour les réduire encore. Le système D-CAT, de Toyota, est une piste, qui ne vaut pas grand chose puisqu'une BMW 320d, non équipée de ce système, se révèle finalement avoir des émissions plus faibles...
Or une BMW 320d avec filtre à particules actuelle rejette 0,19 g/km d'oxydes d'azote contre 0,11 g/km à l'Avensis D-CAT D. Ce n'est certes pas le Pérou (d'où mes critiques envers le discours marketing de Toyota, qui voudrait faire croire que son système a une action aussi radicale sur les NOx que les FàP sur les particules :roll: ), mais avant de dire quelque chose d'un ton supérieur il vaut mieux vérifier ses chiffres.

P.S. Il faudrait aussi qu'ils apprennent que "gaz" ne s'écrit pas "gazs" au pluriel. :mrgreen:
 
f2g2 à dit:
Le Sénat a adopté un amendment restreignant de manière drastique l'attribution du crédit d'impôt pour l'achat de véhicules roulant au GPL.
Ce nouvel amendment fixe une limite d'emission de CO2 à 140g/km.

voir:
http://automobile.nouvelobs.com/mag/breves/breve.asp?N=2982
et le journal télévisé de F2/F3 ce midi.

Il faudrait voir une version clair edu texte, mais cela semble aussi s'appliquer au RX400h dans ce cas.

Bonjour, :avocat:

Voici le texte de l'amendemant voté par les Sénateurs le 22/12 /

ARTICLE 48 DE LA LOI DE FINANCE 2005/2006

Concernant le crédit d'impôt pour l'achat d'un véhicule propre neuf



Article 48
(Adoption du texte voté par le Sénat) le 22 décembre 2005

I.- L'article 200 quinquies du code général des impôts est ainsi modifié :

A.- Le I est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) La première phrase est ainsi rédigée :

« Les contribuables qui ont leur domicile fiscal en France au sens de l'article 4 B peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt d'un montant de 2 000 € au titre des dépenses payées pour l'acquisition à l'état neuf ou pour la première souscription d'un contrat de location avec option d'achat ou de location souscrit pour une durée d'au moins deux ans d'un véhicule automobile terrestre à moteur, dont la conduite nécessite la possession d'un permis de conduire mentionné à l'article L. 223-1 du code de la route et qui fonctionne exclusivement ou non au moyen du gaz de pétrole liquéfié, de l'énergie électrique ou du gaz naturel véhicule, dès lors que ce véhicule émet moins de 140 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre. » ;

b) Supprimé.

c) Dans la dernière phrase, les mots : « opérateurs agréés et » sont remplacés par les mots : « professionnels habilités » ;

2° Le deuxième alinéa est ainsi modifié :

a) le montant : « 2 300 € » est remplacé par le montant : « 3 000 € », et la date : « 1er janvier 1992 » est remplacée par la date : « 1er janvier 1997 » ;

b) Supprimé.

B. - Dans la première phrase du III, la référence : « 200 » est remplacée par la référence : « 200 bis ».

II. - Les dispositions du I s'appliquent aux dépenses d'acquisition, de location et de transformation payées jusqu'au 31 décembre 2009, ainsi qu'aux destructions de véhicules automobiles intervenues jusqu'à cette même date.

Donc c'est tout bon pour les futurs propriètaires de PRIUS.
Joyeux Noel à tous :Noel1:
 
AUTOTOYS91 à dit:
« Les contribuables qui ont leur domicile fiscal en France au sens de l'article 4 B peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt d'un montant de 2 000 € au titre des dépenses payées pour l'acquisition à l'état neuf ou pour la première souscription d'un contrat de location avec option d'achat ou de location souscrit pour une durée d'au moins deux ans d'un véhicule

Ca, ça m'ennuie, car je comptais reprendre une nouvelle loc. avec option d'achat au bout de 2 ans ! Tant pis, je prendrai un crédit !
 
la C3, quelques renault, la prius et une honda civic si je ne me trompe
 
shadoko à dit:
Dans le même genre le site moteurnature tire à boulets rouges sur le GPL en disant tout simplement que c'est une arnaque d'un point de vue écologique. Je n'ai pas de tendresse particulière pour ce site, qui n'est qu'une agence de publicité pour la promotion de l'hydrogène prête à tout pour désinformer dans le bon sens, mais il est probable qu'ils n'aient pas complètement tort sur la baisse des avantages relatifs du GPL par rapport aux carburants liquides récents.

Oui et non.

Je suis en discussion privée avec Laurent Masson (auteur de cet article) et je regrette beaucoup qu'il ait contribué au véritable scandale qui est la mise à l'écart du GPL, seul vrai concurrent du diesel avec la Prius (puisqu'en France rares sont les gens à acheter propre sans d'abord vouloir préserver leur porte-monnaie).

En effet, d'une part il ne cite aucune source pétrolière étayant le fait que le GPL n'est plus brûlé nulle part dans le monde en pure perte.

Quand bien même ce serait le cas, il reste que par rapport à l'essence le passage au GPL permet toujours une diminution des rejets de CO² de 10 à 20 % environ.

Or n'en déplaise aux lobbies du tout-diesel, il reste des utilisateurs de moteurs essence - dont nous - souvent avisés quand il s'agit de kilométrages mesurés, surtout effectués en zones urbaines...

Mais mieux, même par rapport à de l'Excellium 98, le GPL évite les rejets massifs de polluants non réglementés mais très toxiques tels le benzène ou les formaldéhydes, qui bien qu'en diminution restent très dangereux.

Et puis l'écobilan de ces nouveaux carburants est médiocre car ils sont coûteuxà produire (y compris en énergie...). Cela on oublie de le dire.

Bref, ce "torpillage en règle" du GPL intervient précisément au moment où les ventes de GPL repartaient à la hausse, menaçant à terme le "tout diesel" voulu par Total et les constructeurs nationaux :

Le Comité français du Butane et du Propane (CFBP) a publié son rapport d’activité pour l’année 2004. Alors que l’année 2003 avait vu la poursuite de la baisse du secteur, l’année 2004 a été toute autre avec un début de reprise du marché des GPL combustible et carburant : +4% pour les installations neuves et +5,2% pour les ventes de gaz propane en citerne.

Même si la situation est encore loin d’être idyllique, la vente de GPL carburant a vu un ralentissement de sa baisse en 2004 (-8,8%) par rapport à 2003 (-12%). Phénomène plus rassurant, les ventes de véhicules au GPL ont augmenté en 2004 (+26,4%) en passant de 5 300 unités à 6 700 alors que depuis 1998, ce secteur était systématiquement en baisse. En 2005, cette tendance pourrait se poursuivre puisque plusieurs constructeurs ont décidé de se lancer sur le créneau du GPL. Par ailleurs avec un prix moyen en 2004 de 0,57 euro/l contre 0,88 euro/l pour le gazole et 1,06 euro/l pour l’essence, les consommateurs lassés des augmentations intempestives du prix des autres carburants pourraient bien se laisser tenter.

Article paru dans Energie Plus n°343 du 1er avril 2005


Cela suit le très opportun rapport parlementaire à l'origine de cette mascarade législative :

Le moteur diesel représente l'avenir de la voiture propre en Europe, selon un rapport parlementaire français, qui le juge au moins aussi performant que la motorisation hybride essence-électricité et ne voit pas la commercialisation de véhicules à hydrogène avant de nombreuses années.
"Dans l'immédiat, la motorisation diesel est la solution la plus efficace et la moins chère pour réduire les émissions en Europe, où le diesel est massivement diffusé", selon un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques présenté mercredi.
Les rapporteurs, les députés Christian Cabal (UMP, Loire) et Claude Gatignol (UMP, Manche), y avancent une série de mesures pour favoriser la voiture propre, dans le respect d'une industrie automobile qui réalise 90 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 300.000 personnes en France.

La priorité donnée au diesel se justifie d'autant plus aisement, selon MM. Cabal et Gatignol, que les constructeurs français en sont des spécialistes.

Les motorisations diesel dégagent moins de gaz carbonique - principal coupable du réchauffement de l'atmosphère - que les motorisation essence car leur consommation est en moyenne moindre de 20% à 30%. Elles peuvent aussi fonctionner avec des esters d'huiles végétales, les "bio-carburants".

Le rendement énergétique de cette technologie, qui a perdu beaucoup de ses défauts environnementaux initiaux grâce au filtre à particules et à l'injection haute pression, peut encore être amélioré de l'ordre de 20%, selon le rapport.

"Les véhicules hybrides représentent une formidable publicité pour le Toyota", le constructeur japonais qui les commercialise. "Mais d'ores et déjà, des constructeurs français ont des modèles à leur catalogue qui rejettent moins de gaz carbonique" que la Toyota Prius, a fait valoir M. Cabal.

Le député a par ailleurs noté que le véhicule hybride japonais n'était pas capable de rouler "plus de 4 km en propulsion électrique pure".

"La motorisation hybride a trouvé sa place au Etats-Unis ou au Japon, où le diesel ne représente que, respectivement, 2% ou 5-8% des voitures vendues. En France, elle n'a aucun intérêt écologique", a asséné M. Cabal.

En revanche, les véhicules associant propulsion diesel et électrique, comme ceux en préparation chez PSA, trouvent grâce auprès des rapporteurs.

Pour eux, la meilleure des solutions serait pour le court terme "un diesel hybride, disposant d'un système automatique arrêt/démarrage en circulation urbaine, et doté d'un filtre à particules, dans l'attente, au delà de 15 ans, de véhicules à pile à combustible commercialement viables".

Les rapporteurs relèvent les progrès récents des batteries automobiles, qui redonnent une chance au véhicule électrique, comme l'attestent les projets des groupes Bolloré et Dassault. Mais le véhicule électrique ne pourra concurencer avec succès les véhicules thermiques que s'il affiche "les mêmes performances, la même polyvalence et le même coût que le véhicule thermique", affirment-ils.

MM. Cabal et Gatignol s'interrogent par ailleurs sur la pertinence du maintien des incitations fiscales à l'achat de véhicules au gaz (GPL), alors que cette technologie "n'a pas fait la preuve de son efficacité". De 22.000 modèles immatriculés chaque année en France dans les années 70, on est tombé aujourd'hui à 2.200 véhicules.

Les rapporteurs, s'ils s'interdisent de préconiser des mesures autoritaires pour réduire l'utilisation de la voiture, notent le succès aux Etats-Unis des voies de circulation réservées au co-voiturage et préconisent des mesures favorables aux utilisateurs des véhicules les moins polluants.


CONCLUSION : roulez diesel et taisez-vous :shock:

Plus sérieusement, ce concurent ayant reçu ce coup fatal, reste à se concentrer sur l'autre "ennemi", la Prius, et l'annonce de l'annonce des "démonstrateurs diesels hybrides" prévue pour le 31 janvier va y contribuer, au moins dans l'esprit des français peu ou mal informés sur la question.
 
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