Suite des opérations.
Avant d'arrêter la veille, j'ai passé un coup de dégrippant (WD40) sur les vis et écrous accessibles que je compte dévisser le lendemain sachant que la plupart ont été serrés il y a plus de 18 ans.
Le bac de récupération de LDR est désespérément vide le matin suivant. J'essuie les 2 extrémités de tuyaux qui pendent dans le bac et souffle dedans: l'air passe sans glouglou ni résistance quelconque: il n'y a que de l'air derrière les robinets de vidange et il doit rester au moins 2 litres (probablement dans le circuit de chauffage).
Je remonte la Prius sur les rampes et laisse le bac avec les 2 tuyaux en place dessous au cas où le démontage en dessus déclenche les flots en bas...
J'avais déjà retiré le carter plastique qui recouvre le radiateur.
Je fais un peu de place au-dessus de la pompe:
-Retrait de la prise d'air maintenue par un pion en plastique.
-Démontage de l'alimentation d'air du boitier de filtre à air (collier avec vis de 10mm).
-Retrait d'une cosse de masse dont le fil passe en travers de l'accès à la pompe.
-Dépose de l'électrovanne de recyclage des vapeurs (une vis de 10mm) qui pend maintenant entre ses 2 durites et son câble d'alimentation.
Maintenant, on y voit plus clair: la pompe est à portée de main et elle est recouverte d'un dépôt blanc qui tire sur le rose en dessous.
Je me dis que le démontage de sa poulie sera difficile sans la bloquer et j'essaie de ruser en laissant la courroie en place.
Je plaque avec la main gauche la tête de la clé polygonale à cliquet sur la vis la plus proche et j'essaie de dévisser avec la main droite.
La poulie patine sur la courroie...
Mon esprit cartésien me dit de faire l'essai sur la vis située au-delà de l'axe de la pompe de manière à profiter de l'inversion du couple à cet endroit.
Le blocage de la vis reste le plus fort et la poulie patine toujours...
A ce stade, je décide de retirer la courroie et son tendeur: clé à douille de 14mm pour débloquer l'écrou de poulie et dévissage du tendeur avec la douille de 12mm au bout du manche tournevis. La courroie se retire facilement.
Attention: ça s'est passé ainsi parce que j'ai remplacé la courroie il y a 3 ans et que j'ai resserré l'écrou de 14mm avec une clé "normale". Sinon, avec le serrage d'origine, il faut un bras de levier double ou triple pour espérer dévisser l'écrou.
Je retire l'écrou de 14mm, le flasque de poulie, la poulie et sa bague arrière pour faire de la place supplémentaire au-dessus de la pompe.
Ayant consulté quelques vidéos sur le sujet, il me faut une sorte de pige à insérer dans un des trous de la poulie et qui va se coincer contre ses pattes de fixation.
Cet outil existe dans mon coffret de douilles: c'est une rallonge courte (environ 75mm) pour carré 3/8".
La mise en place est un peu acrobatique car elle est impossible en partie haute de la poulie où la tôle du passage de roue forme une sorte de longeron qui passe trop près de la poulie.
Je maintiens la rallonge entre l'index et de majeur de ma main droite, je la fais passer en biais entre la poulie et la tôle et une fois arrivé en dessous de l'axe de la pompe, l'espace me permet de rétablir un angle droit entre la rallonge et la poulie. Le carré et le début de la rallonge passent sans problème dans l'un des trous de la poulie tandis que le carré femelle (de plus gros diamètre) fait office de butée.
Je tourne un peu la poulie qui se bloque presque immédiatement.
Le retrait des 3 vis de poulie est maintenant une formalité.
La pompe est maintenant libérée de sa poulie. Elle est maintenue sur le moteur en 5 points par 2 écrous et 3 vis. Je passe un coup de pinceau pour retirer le LDR solidifié puis j'arrose au dégrippant. La troisième vis étant cachée par la pompe, je guide la buse au toucher. C'est pourquoi la buse rouge de la bombe finit par tomber en-dessous de la pompe.
Là dessus, je laisse passer une nuit parce que je me rappelle d'un capot de calorstat dans un moteur de 104 Peugeot sur lequel j'avais cassé 2 des 3 vis de fixation, puis percé, taraudé, cassé un taraud, récupéré le morceau au burin. C'était il y a 40 ans, et je m'en souviens encore car c'était l'hiver, ça caillait, et j'avais besoin de la voiture pour aller bosser après le weekend.