Un prof de philo se présente devant la classe avec une série d’objets inhabituels qu’il pose sur son pupitre, face à ses étudiants. Le silence intrigué de l’assistance étant acquis, le prof prend un grand bocal de cornichons (vide et propre) et commence par le remplir jusqu’au bord supérieur de pierres d’un diamètre situé entre 6 et 7 cm. Cela une fois terminé, il demande à la classe si le bocal est rempli.
Les élèves répondent que oui.
Le prof prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal. Il agite le tout, pour égaliser, et voila que le gravier remplit tous les espaces encore vides. Après avoir complété cette manipulation,le prof demande une fois encore si le bocal est maintenant bien rempli..
La classe répond, hilare et intriguée, que oui.
Le prof se saisit alors d’un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal. Évidemment, le sable se fraie un passage dans les interstices qui sont encore disponibles, au grand contentement de la classe.
« Voyez-vous » dit le prof en s’adressant à ses étudiants « j’aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence. Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé... Ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n’en demeurera pas moins remplie. Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la prius. Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance.
Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d’espace pour le gravier ou les pierres. Il en va de même avec votre vie : si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez ni de temps, ni de place pour ce qui est essentiel à votre bonheur.
Jusqu’ici, tout va bien.
(« Comme il a raison, comme ce discours est pertinent et élégant, etc. »)
Mais soudain, voilà qu’ Ageasson se lève. Il s’approche du pupitre du maître et saisit le bocal, dont chacun s’accordait à dire qu’il était cette fois véritablement totalement rempli. Ageasson prend un verre de pastis devant tout le monde et en verse tout le contenu dans le bocal. Ainsi, le liquide se disperse harmonieusement dans les espaces qui, à l’évidence, existaient encore dans le fameux bocal.
MORALITÉ:
« Aussi remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour l’apéro » !!