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D'après l'article de Challenges :
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Pourquoi la Prius habille de plastique ses jantes en alliage léger
La Toyota Prius regorge de détails étonnants. Saviez-vous que depuis trois générations déjà, cette voiture est l'une des rares au monde, sinon la seule à prendre la peine de coiffer d'enjoliveurs en plastique ses jantes en alliage ? D'ordinaire, c'est soit l'un, soit l'autre. Chez Toyota, c'est les deux à la fois.
Toyota Prius (2016)Comme sa devancière, la nouvelle Prius habille de plastique ses jantes alliage pour un meilleur aérodynamisme. Image © E. Bergerolle — Challenges
A l'évidence, la solution la moins coûteuse (en termes de conception comme de fabrication) consiste à peindre en noir mat une jante générique en acier, et de masquer son voile jugé disgracieux derrière un enjoliveur "pleine roue". Le style de ce couvercle en plastique peint façon aluminium peut être aisément personnalisé en fonction du modèle et de la version.
La solution de la jante en alliage de métaux légers revient plus cher. Sa construction concourt à diminuer la masse de la roue complète et à compenser l'alourdissement des pneumatiques et des freins à mesure que les performances de nos véhicules s'améliorent. Rappelons que contenir la masse dite non suspendue permet de faciliter le travail de la suspension comme de l'amortissement. Cela profite aussi bien à la tenue de route qu'au confort.
La jante alliage est apparue au milieu des années 1960 sur les voitures de sport avant de s'étendre aux versions à hautes performances des simples berlines. Au cours des quinze dernières années, son recours s'est popularisé au point qu'on en trouve aujourd'hui sur des modèles aussi humbles qu'une Renault Twingo ou qu'un Fiat Doblo. Dorénavant, ce type de roue constitue un signe de richesse plus que de sportivité.
La Toyota Prius n'est certes pas un bolide. Si elle chausse des jantes en alliage léger (y compris dans sa version la moins coûteuse), c'est pour économiser de précieux kilogrammes et soulager la tâche de ses deux moteurs.
C'est dans ce même souci de sobriété en carburant que cette Toyota soigne tout particulièrement son coefficient de traînée aérodynamique. Sa carrosserie parfaitement profilée adopte des formes lisses, parsemées d'appendices judicieusement disposés. Ils canalisent les flux d'air et diminuent l'intensité des tourbillons qui génèrent de la traînée. Un peu à la manière du blouson qui forme parachute et ralentit le cycliste.
Ces turbulences sont particulièrement nombreuses à hauteur des passages de roues. On sait depuis le début des années 1980 que le dessin du voile de roue qui offre la moindre résistance à l'écoulement de l'air se rapproche du disque parfaitement lisse, façon enjoliveur de roue des Citroën XM (1989). Mais son dessin ne satisfait ni les designers ni les techniciens (refroidissement des freins perfectible).
Le compromis idéal ressemble fort au type de roue monté sur la Prius. Elle est constituée d'une jante en alliage dont la forme est optimisée au regard non de l'esthétique mais de la masse, sans souci d'aérodynamisme. Vient la chapeauter un enjoliveur en matière plastique ultra léger, dont le dessin facilite l'écoulement de l'air tout en étant plus plaisant à regarder qu'un couvercle de seau de fromage blanc. Style, masse et aérodynamisme se trouvent ainsi conjugués au mieux. CQFD.