Hybridébridé
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Coup de gueule pour des patrons techniciens à la tête des entreprises techniques ! p2
Quelles solutions face à ce fléau d'une vision uniquement financière et mondialisée de l'industrie ? Je propose ci-dessous un virage culturel plus que des solutions faisables, mais il faut commencer par là, et en premier lieu abandonner le politiquement correct.
Il faut que l'état arrête sa candeur pour imposer le patrotisme (français ou européen) à nos patrons français financiers via des mesures radicales du style qu'a adopté Obama avec GM : par exemple toute aide française à Renault doit être subordonnée au départ de Ghosn de la tête Renault et avec lui, doivent être virés à coup de pied au c.. ces staffs de financiers court-termistes ne connaissant rien au produit, qui n’ont rien à foutre dans ces industries techniques, en les remplaçant par des ingénieurs de haut niveau sachant ce que c'est qu'une bagnole et une usine (avec bien évidemment des capacités de management d’une entreprise, comme les allemands ou d’autres voisins savent le faire)
Il nous faut des techniciens tels que Martin Winterkorn (voir la vidéo : imaginez-vous Ghosn ou Varin dans le même exercice ? ), des Ferdinand Piech, des Jean-Luc Lagardère à la tête de nos entreprises techniques, pas des financiers. Des Tchuruk (*), J6M (*), Arnaud Lagardère ont dépecé (ou se foutent) des fleurons de notre industrie : ces types mériteraient d’être condamnés à toucher le SMIC à vie sans aucune possibilité de ressources supplémentaires (là, ils comprendraient peut être le poids de leurs innombrables con…ies à la tête de ces entreprises).
Pour illustrer mon propos, l'exemple type de la vision financière du management de l’entreprise qui a commencé à apparaître en France dans les années 80, c’était Bernard Tapie. Regardez ce que sont devenues ses entreprises techniques. Elles ont pratiquement toutes coulé ou se sont marginalisées.
Un reportage passionnant était passé à l’époque sur M6 dans l'émission Capital. Tapie rachetait une entreprise de pèse-personnes, pour ne garder que la seule activité de fabrication des capteurs des balances qui était rentable, et essayer de se débarrasser des autres activités après les avoir filialisées et en les mettant en redressement judiciaire, sans aucun investissement industriel. En face, on voyait un concurrent qui investissait sans arrêt dans la conception et la modernisation de son outil industriel.
Résultat : en désossant une balance "Tapie", et une balance du concurrent, on s’apercevait que cette dernière était plus performante tout en étant bien plus simple à fabriquer, car contenant beaucoup moins de pièces. In fine, le concurrent était en forme et son affaire fructifiait, alors que l’entreprise de Tapie (Testud je crois) était à la dérive.
C'était un bon exemple opposant une vision industrielle long-termiste (investissement à long terme dans la RetD, le produit et l’outil de production, pour innover techniquement et être compétitif grâce à des gains de productivité et qualité, ce qui in fine apporte un gain concurrentiel et permet une expansion et de prendre des parts de marchés (croissance interne) : l’exemple type du produit issu de ce processus est l'ensemble Prius/Système de production Toyota),...
...à une vision financière court-termiste (j’achète (croissance externe), je découpe ma boîte en morceaux, filialise, refusionne, transforme tout en "Business Units", je garde ce qui est rentable pour éventuellement le revendre ensuite avec profit, je me sépare de tout ce qui pénalise le rendement à court terme pour mes actionnaires (exemple de Tchuruk chez Alcatel qui s'est débarassé de ses usinesàfaut investir lourdement pour les garder compétitives, donc je m'en débarrasse. Or comme le dit ce PDG d'AsteelFlash, ETI industrielle française en pleine expansion : quand on ne fabrique plus, on ne sait plus concevoir !), je réduis la RetD au minimum et uniquement sur ce qui est rentable à court-terme (ce qu'a fait Tchuruk par exemple lorsqu'il était à la tête de Total), je noue plutôt des partenariats et recherche des actionnariats fondés sur des intérêts financiers et non industriels, je n’innove que par le marketing , etc…). Vu que nous entrons dans un siècle d'enjeux techniques dûs notamment à la raréfaction des ressources, c'est bien évidemment la vision technique qui finira par s'imposer.
Comme l’Allemagne, nous étions auparavant un pays de culture d’ingénieurs et de techniciens, et nous avions une industrie forte et performante. Mais contrairement à eux, nous nous sommes laissés séduire par les sirènes de la culture financière anglo-saxonne. Allons-nous redevenir un pays de culture technique et industrielle ? c’est la condition de base pour se réindustrialiser, dans un monde où la clé de la réussite n’est plus le marketing, mais l’innovation technique.
Cette transition passe par un changement culturel à tous les niveaux : pas seulement les patrons que je viens de développer, mais aussi tout le monde : réorienter les jeunes, qu'ils soient futurs employés ou cadres, vers les sciences et techniques, leur redonner envie d'une carrière scientifique ou en production (plutôt que financière ou dans des services non industriels). Il faudra bien évidemment passer aussi, en attendant l'inévitable relocalisation de l'économie liée au renchérissement croissant des prix de l'énergie, par du protectionnisme en Europe, pour défendre nos normes environnementales et éthiques.
(*) : ce n’est pas parce qu’on a fait polytechnique qu’on est ingénieur dans sa culture…
Quelles solutions face à ce fléau d'une vision uniquement financière et mondialisée de l'industrie ? Je propose ci-dessous un virage culturel plus que des solutions faisables, mais il faut commencer par là, et en premier lieu abandonner le politiquement correct.
Il faut que l'état arrête sa candeur pour imposer le patrotisme (français ou européen) à nos patrons français financiers via des mesures radicales du style qu'a adopté Obama avec GM : par exemple toute aide française à Renault doit être subordonnée au départ de Ghosn de la tête Renault et avec lui, doivent être virés à coup de pied au c.. ces staffs de financiers court-termistes ne connaissant rien au produit, qui n’ont rien à foutre dans ces industries techniques, en les remplaçant par des ingénieurs de haut niveau sachant ce que c'est qu'une bagnole et une usine (avec bien évidemment des capacités de management d’une entreprise, comme les allemands ou d’autres voisins savent le faire)
Il nous faut des techniciens tels que Martin Winterkorn (voir la vidéo : imaginez-vous Ghosn ou Varin dans le même exercice ? ), des Ferdinand Piech, des Jean-Luc Lagardère à la tête de nos entreprises techniques, pas des financiers. Des Tchuruk (*), J6M (*), Arnaud Lagardère ont dépecé (ou se foutent) des fleurons de notre industrie : ces types mériteraient d’être condamnés à toucher le SMIC à vie sans aucune possibilité de ressources supplémentaires (là, ils comprendraient peut être le poids de leurs innombrables con…ies à la tête de ces entreprises).
Pour illustrer mon propos, l'exemple type de la vision financière du management de l’entreprise qui a commencé à apparaître en France dans les années 80, c’était Bernard Tapie. Regardez ce que sont devenues ses entreprises techniques. Elles ont pratiquement toutes coulé ou se sont marginalisées.
Un reportage passionnant était passé à l’époque sur M6 dans l'émission Capital. Tapie rachetait une entreprise de pèse-personnes, pour ne garder que la seule activité de fabrication des capteurs des balances qui était rentable, et essayer de se débarrasser des autres activités après les avoir filialisées et en les mettant en redressement judiciaire, sans aucun investissement industriel. En face, on voyait un concurrent qui investissait sans arrêt dans la conception et la modernisation de son outil industriel.
Résultat : en désossant une balance "Tapie", et une balance du concurrent, on s’apercevait que cette dernière était plus performante tout en étant bien plus simple à fabriquer, car contenant beaucoup moins de pièces. In fine, le concurrent était en forme et son affaire fructifiait, alors que l’entreprise de Tapie (Testud je crois) était à la dérive.
C'était un bon exemple opposant une vision industrielle long-termiste (investissement à long terme dans la RetD, le produit et l’outil de production, pour innover techniquement et être compétitif grâce à des gains de productivité et qualité, ce qui in fine apporte un gain concurrentiel et permet une expansion et de prendre des parts de marchés (croissance interne) : l’exemple type du produit issu de ce processus est l'ensemble Prius/Système de production Toyota),...
...à une vision financière court-termiste (j’achète (croissance externe), je découpe ma boîte en morceaux, filialise, refusionne, transforme tout en "Business Units", je garde ce qui est rentable pour éventuellement le revendre ensuite avec profit, je me sépare de tout ce qui pénalise le rendement à court terme pour mes actionnaires (exemple de Tchuruk chez Alcatel qui s'est débarassé de ses usinesàfaut investir lourdement pour les garder compétitives, donc je m'en débarrasse. Or comme le dit ce PDG d'AsteelFlash, ETI industrielle française en pleine expansion : quand on ne fabrique plus, on ne sait plus concevoir !), je réduis la RetD au minimum et uniquement sur ce qui est rentable à court-terme (ce qu'a fait Tchuruk par exemple lorsqu'il était à la tête de Total), je noue plutôt des partenariats et recherche des actionnariats fondés sur des intérêts financiers et non industriels, je n’innove que par le marketing , etc…). Vu que nous entrons dans un siècle d'enjeux techniques dûs notamment à la raréfaction des ressources, c'est bien évidemment la vision technique qui finira par s'imposer.
Comme l’Allemagne, nous étions auparavant un pays de culture d’ingénieurs et de techniciens, et nous avions une industrie forte et performante. Mais contrairement à eux, nous nous sommes laissés séduire par les sirènes de la culture financière anglo-saxonne. Allons-nous redevenir un pays de culture technique et industrielle ? c’est la condition de base pour se réindustrialiser, dans un monde où la clé de la réussite n’est plus le marketing, mais l’innovation technique.
Cette transition passe par un changement culturel à tous les niveaux : pas seulement les patrons que je viens de développer, mais aussi tout le monde : réorienter les jeunes, qu'ils soient futurs employés ou cadres, vers les sciences et techniques, leur redonner envie d'une carrière scientifique ou en production (plutôt que financière ou dans des services non industriels). Il faudra bien évidemment passer aussi, en attendant l'inévitable relocalisation de l'économie liée au renchérissement croissant des prix de l'énergie, par du protectionnisme en Europe, pour défendre nos normes environnementales et éthiques.
(*) : ce n’est pas parce qu’on a fait polytechnique qu’on est ingénieur dans sa culture…