Essayons de ne pas être trop théorique...
MG1, en mode ordinaire, résiste au couple du thermique en étant entraîné par lui.
MG1, en mode hérétique fournit un couple au thermique ET tourne en sens inverse du mode ordinaire.
Planétaire, ta notion de "fournit" opposée à "résiste" ne me plaît pas. Les dents des engrenages sont toujours en appui manière identique. C'est la puissance et la vitesse qui changent de sens.
Je propose la description suivante, qui prend la "prise directe" comme référence.
Premier principe, le couple de MG1 est
toujours égal à 1/3.6 fois le couple du thermique (en négligeant frottement et inertie des engrenages).
Second principe, le couple exercé par le thermique sur la transmission vaut
toujours 2.6/3.6 = 72 % de son couple propre.
Dans le mode "prise directe", (90 km/h à 2280 t/min), MG1 est immobile et parcouru par un très fort courant pour créer un champ magnétique immobile suffisant pour que les aimants permanents du rotor résistent aux 1/3.6 = 28% du couple moteur. Mais la tension aux bornes des bobinages est faible (résistance faible des bobines) et la puissance consommée reste faible.
Si par rapport à cette prise directe, on a besoin de pousser vraiment plus fort (plus de couple et plus de puissance sur la transmission), et que les gaz sont à fond, le couple du thermique est à fond, la seule solution est d'augmenter la vitesse du thermique. On va légèrement diminuer le courant dans MG1 pour qu'il se mette à tourner, entrainé par le thermique. Le thermique fournit alors sa puissance supplémentaire à MG1, qui va la fournir à MG2, qui va la fournir à la transmission. Et ça va pousser plus. C'est le mode normal, qui correspond à rétrograder sur une boite normale.
En revanche, si la puissance demandée est faible, il peut être avantageux de faire tourner le thermique moins vite. C'est le mode hérétique, équivalent à une surmultipliée. Que se passe-t-il si on veut faire tourner le thermique moins vite, tout en lui demandant la même puissance ? Il faut augmenter son couple. Donc le couple sur la transmission devra augmenter (toujours la loi des 72%). Pas question d'accélérer, ce n'est pas le but. Alors on va demander à MG2 d'exercer un couple de freinage sur la transmission, pour compenser les 72% du surcroit du couple moteur. Pour freiner, MG2 doit se comporter en générateur et produire de l'énergie électrique. Cette énergie est transmise à MG1, qui est devenu un moteur. Ses engrenages sont toujours en appui du même côté, pour contrecarrer les 28% du couple moteur, mais maintenant MG1 tourne dans le sens opposé au sens "normal". Sa vitesse vaut 3.6 fois l'excédent de vitesse du thermique par rapport à la prise directe.