Tout d'abord, le réseau de distribution (bornes de recharge) est insuffisant et nous n'avons que 10 % de voitures électriques en Europe.
C'est un peu le contraire ! Aujourd'hui, il n'y a pas assez de VE pour rentabiliser l'installation de bornes. Je passe régulièrement dans des stations d'autoroute, quand il y a deux bornes Ionity occupées sur les 4 ou 6 installées, c'est considéré comme une forme d'affluence.
Et je ne parle pas de SuC Tesla à 16 ou 20/24 bornes, où il y a rarement plus de 3 ou 4 véhicules (Tesla ou autres) en charge.
Hier en revenant de l'AG, j'ai chargé à Villeneuve d'Asq, j'étais seul sur les 20 bornes 250 kW.
Est, à mon avis, un peu comme le serpent qui se mange la queue, moins il y a de voitures électriques et moins on place de colonnes, moins il y a de colonnes et moins on vend de voitures électriques.
Des difficultés objectives à remplir les villes de bornes de recharge, ce qui conduit de nombreuses personnes à renoncer à la voiture électrique ou à devoir la garer loin de chez eux pour la recharger.
La plupart des gens que je connais qui ont une voiture électrique le sont parce qu'ils peuvent la recharger chez eux, ou parce qu'ils ont des recharges au travail et des colonnes pratiques près de chez eux.
Ca se développe (3 x 2 bornes installées dans ma ville récemment), mais le problème est plus celui de la rentabilité : le taux d'utilisation est trop bas pour rentabiliser l'installation.
C'est vrai que pour être "confortable" avec un VE, il est fortement conseillé de pouvoir charger à domicile (la nuit par exemple). Sinon c'est compliqué, même avec des bornes publiques à proximité.
Une faible autonomie qui, si elle est bonne pour les petits trajets, devient un problème pour les grands, à moins de pouvoir dépenser 80-90 mille euros pour des voitures électriques de catégorie supérieure.
C'est certain que si tu prends une citadine genre Zoé pour faire un Paris Marseille, ce ne sera pas confortable. Après si tu choisis un VE qui a au moins 60 kWh de batterie (le minimum à mon avis), tu as entre 350 et 500 kms d'autonomie (soit 3 à 4 heures de conduite), et même au fin fond de l'Auvergne tu croiseras des chargeurs DC dans ton parcours.
Mais si ton objectif est de rouler 6 h non stop, là le VE sera un point limitant (le H2 aussi d'ailleurs - pour rester dans le sujet)
La différence de coût reste très élevée par rapport à une catégorie égale mais thermique.
C'est vrai. Le prix d'achat d'un VE est beaucoup plus élevé que son équivalent VT.
Le prix d'achat n'est pas important, c'est le coût d'usage qu'il faut regarder.
Je prends un exemple "au hasard" : je roule en VE depuis 3 ans, le surcoût par rapport à un VT de même catégorie est de 10 à 15 k€. En 3 ans et 75kkms, j'ai dépensé 2 ou 3 bidons de lave glace, et un train de pneus. Point.
Pas de révisions, pas de vanne EGR ou de bougies à changer, pas de pot catalytique à remplacer, pas de vidanges.
Mon PRK "énergie" est compris entre 3 et 4 € aux 100 kms.
Et il paraît que les VE décotent beaucoup moins que les VT (à vérifier quand même).
Je ne dis pas qu'un VE revient moins cher qu'un VT, je dis que la différence de prix d'achat est absorbée de manière très sensible par le faible cout d'usage.
C'est le fameux TCO (Total Cost of Ownership) qu'il faut prendre en compte quand on fait un achat qui génère des frais d'utilisation.
En Italie, une Toyota Aygo de base coûte 16 000 euros, une Twingo E-Tech électrique coûte 23 000 euros, soit 7 000 euros de plus, et nous parlons d'une voiture de masse.
Un Kia Niro 2022 Full Elec coche pas mal de cases, pour un prix de moins de 42 K€ avant négo et aides. C'est loin de 80-90 k€.