Cette expression semble apparaître juste avant la guerre de 14-18.
La
cuiller à pot n'est jamais qu'une grosse louche qui, en raison de sa taille, permet de vider rapidement un récipient ou de servir vite fait de grandes louchées de nourriture.
C'est de là que viendrait la notion de rapidité associée à notre locution qui serait née dans le milieu militaire ou carcéral (le service rapide du rata des bidasses ou des prisonniers).
L'absence de difficulté sous-entend parfois l'intervention d'un facteur chance, qu'on retrouve aussi dans "avoir du pot".
Une autre origine quelquefois proposée viendrait de la marine à voile, la
cuiller à pot étant un sabre d'abordage muni d'une coquille en forme de cuiller destinée à protéger la main.
Ce sabre, comme toute arme du même type, permettait de régler très facilement un problème en en assénant un ou deux coups en travers de la tête de l'importun.
Cette origine est toutefois passée sous silence par Alain Rey et rejetée par Claude Duneton.
Enfin, une troisième hypothèse existe, aussi historique que douteuse, même si elle plus savoureuse.
Elle nous viendrait d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, dont le château se situait à Pau. Alors qu'il était retenu loin de la reine Jeanne d'Albret, celle-ci donna naissance à un beau bébé qui allait devenir le futur Henri IV.
Prévenu de l'heureux événement, le roi annonça la bonne nouvelle à ses courtisans en disant "Messieurs, la reine nous a donné un petit prince en deux coup de cul hier à Pau".
Il faut également noter que l'outil ayant une forme creuse pour manipuler des matières pâteuses ou liquides est appelé "cuiller" ou "cuillère", les deux orthographes étant reconnues.
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