Pour revenir aux choses sérieuses et au sujet de ce fils, qui parle du bal... mortel...
« Des nanotubes de carbone dans les poumons de petits Parisiens »
Le Figaro note en effet que «
pour la première fois, des nanotubes de carbone issus des pots d'échappement ont été observés dans les poumons de jeunes enfants asthmatiques », selon une étude parue dans
EBioMedicine.
Le journal relaie ainsi les travaux de chercheurs du Laboratoire d'étude des techniques et instruments d'analyse moléculaire (LETIAM, IUT d'Orsay), qui, «
lorsqu'ils se sont engouffrés dans l'intimité pulmonaire de jeunes Parisiens, ne s'attendaient sans doute pas à y découvrir des tiges de carbone de quelques centaines de nanomètres de long (100 nanomètres = 0,0001 mm) ».
Le Figaro explique que «
les 69 jeunes âgés de 2 à 17 ans choisis pour l'expérience avaient tous la particularité d'être asthmatiques. En effet, afin de s'assurer que leur asthme n'est pas le symptôme d'une maladie plus profonde, ces patients doivent subir des examens approfondis, comme des lavages broncho-alvéolaires, permettant de collecter des cellules pulmonaires ».
« Microscope, rayons X, spectroscopie, infrarouge : l'analyse détaillée de ces échantillons a révélé que tous les enfants, sans exception, avaient dans leurs poumons des nanotubes de carbone. Les auteurs de l'étude soulignent néanmoins que les résultats ne permettent pas de faire le lien entre la présence de ces composés dans les poumons et l'asthme », remarque le quotidien.
Le Figaro précise que «
pour savoir d'où viennent ces entités minuscules, dont certaines existent à l'état naturel, les scientifiques ont prélevé des poussières provenant de pots d'échappement de voitures et de la façade d'immeubles situés au bord de routes plus ou moins fréquentées dans les Hauts-de-Seine. Ils leur ont ensuite fait subir les mêmes analyses que les échantillons humains. Les résultats […] ne laissent place à aucun doute : les nanotubes dans les poumons des enfants sont les mêmes que ceux qui sortent des pots d'échappement ».
Le journal souligne toutefois que
« pour l'heure, rien ne permet de dire que ces nanotubes présentent un danger pour la santé ». L’un des auteurs, Damien Alloyeau, chargé de recherche au laboratoire des Matériaux et phénomènes quantiques à l'université Paris Diderot, indique qu’«
il n'y a aucun lien direct établi entre les maladies respiratoires et les nanotubes ».
« Néanmoins, des études ont déjà montré que l'exposition prolongée aux particules fines augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires, de diabète et de cancer du poumon », rappelle Le Figaro, qui note que les chercheurs «
poursuivent leurs travaux ». Damien Alloyeau déclare ainsi qu’«
il est impératif d'étudier ces interactions pour éviter de futurs drames sanitaires comme l'amiante ».
Date de publication : 29-10-2015