16/01/2012 — Les automobilistes vont payer la perte du triple A. L'écart avec l'essence sera réduit.
Première conséquence de la dégradation de la France par l'agence Standard & Poor's : le crédit sera plus cher, et cela réduira les marges de manœuvre budgétaires. Cela peut conduire à l'immobilisme, sauf à trouver de nouvelles recettes. Là, on peut évoquer une réforme de l'impôt sur le revenu, mais cela demanderait plus d'un an, avant que cela ne fasse rentrer de l'argent dans les caisses de l'état. Il n'y a alors à peu près qu'un seul levier, pour faire rentrer de l'argent tout de suite, celui des taxes sur les carburants automobile. Avec beaucoup d'opportunité, il y a justement sur la table, une proposition de la commission européenne de neutralité technologique, pour équilibrer les taxes sur les carburants d'ici 2023. L'idée (défendue de longue date par Moteur Nature) est que les carburants soient taxés en fonction de leur contenu énergétique, et de leurs émissions de CO2, et non plus en fonction d'intérêts particuliers. Un excellent projet qui aboutirait en France à une hausse importante de la taxe sur le gazole et le GPL.
Ils vont le faire. On ne sait pas qui sont « ils », mais quelque soit le prochain gouvernement de la France, nous ne voyons pas d'autre possible pour commencer vite à redresser le pays. La hausse de la taxe sur le gazole et le GPL aurait de plus l'avantage d'avoir une justification écologique. La seule question est sur l'honnêteté des candidats : vont-ils avoir le courage de prévenir de cette hausse avant l'élection ? Ils le doivent !
Laurent J. Masson