Et surtout je ne jure que par le "cruise control" dès que la pente varie de manière suffisamment douce. J'ai de sérieux doutes quant à la capacité d'un humain à rivaliser avec l'optimisation du cruise controle. Je parle à vitesse constante évidemment. Si on est prêt à faire le yoyo, le cruise ne tient plus la compétition. Mais, sur les routes que je fréquente, le comportement irrégulier n'est pas possible sans mettre les nerfs des suivants à bout. Les personnes aux comportements incohérents me sont trop insupportables quand je les suit pour infliger cette nuisance à ceux qui me suivent. Je me rends déjà assez impopulaire à respecter les limitations de vitesses...
Dans bon nombre des commentaires dans cette section sur les "techniques de conduite pour consommer moins", on déplore la conduite "irrégulière" qui ralentit dans les montées et prend de la vitesse dans les descentes. La citation de Ipodius n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. On devrait, semble-t-il, conserver toujours la même vitesse peu importe le relief (où presque). J'ai toujours pensé ainsi, mais depuis un mois que nous avons notre Prius et 1600 km parcourus, je remets sérieusement en question cette idée.
Conduire à la même vitesse, peu importe le relief, reviens à imposer à sa volonté peu importe l'environnement. Ça ressemble beaucoup à cette mentalité nord-américaine (j'en suis un!) qui dit " Rasons cette forêt contruisons une usine; détournons cette rivière, innondons cette prairie, construisons un barrage hydro-électrique; déplaçons ce village et construisons y un aéroport."
Ainsi, l'Homme impose sa volonté sans tenir compte des particularités de l'environnment. N'est-ce pas un tel mode de pensée qui nous a conduit à bon nombre des problèmes environnementaux que nous connaissons?
Nous avons acheté cette Prius pour aider l'environnement (entr'autre) et à l'usage, je me suis aperçu que maintenir la ligne dure (même vitesse peu importe le relief) consomme beaucoup, coûte cher et pollue plus
Je me suis même surpris à penser que c'était les autres qui étaient dans l'erreur et que c'était moi qui avait raison d'adapter ma conduite à la topographie.
Jeudi dernier, j'ai fait un 4.3l/100km sur un aller-retour très valonneux de 320km reliant Sherbrooke à Montréal (au Québec) en adaptant ma conduite au relief. Je roulais entre 85km et 115 km sur l'autoroute, avec une moyenne de 95, et je me suis surpris à observer qu'un certain nombre de conducteurs copiaient ma conduite (me suivaient) plutôt que de me dépasser impatiemment.
😀
Priussiens, pourquoi nous sommes-nous procurer ce véhicule? Revenons à la source. Adapter notre conduite au relief ne serait-il pas une façon de "penser globalement et d'agir localement" ("
Think globally, act locally" disent les écologistes américains) ?