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Tout ce qu'on arrive à savoir sur le recyclage des batteries de puissance

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;-) Bonjour tout le monde ! Attention, pavé en approche ; peut-être mérite-t-il son propre fil ? 🙂

Nouvel inscrit mais lecteur depuis longtemps par ici, fraîchement reconverti au photojournalisme, j'avais envie de creuser un sujet dans l'air du temps pour lequel certains d'entre vous vont sans doute pouvoir m'aider : la 2e vie des batteries des véhicules hybrides et électriques. On en parle parfois dans les médias, souvent dans les commentaires, mais qu'en sait-on vraiment ? Les constructeurs nous délectent de communiqués faisant état de partenariats vertueux et d'ingénieux systèmes quant à la réutilisation ou le recyclage des batteries, comme les batteries domestiques chez Nissan. Mais concrètement, entre le moment où la batterie en fin de vie est extraite du véhicule (si elle l'est un jour...) et le moment où elle devient quelque chose d'autre, que se passe-t-il ? Voici un aspect qui n'est pas vraiment abordé. Et si je pense que la grosse batterie bourrées de métaux rares d'une Tesla récente intéresse du monde, je ne suis pas certain que ce soit la même histoire pour le petit pack d'une Prius plus âgée. Je suis déjà tombé sur ce sujet mais les informations y sont malheureusement un peu périmées et je suis persuadé que d'autres sont dispersées à travers le forum. J'ai aussi trouvé l'info des partenariats Toyota-SNAM et des 91 % des batteries récupérées dans le réseau, mais cela reste très abstrait.

Voilà pourquoi je fais appel à vous et vos témoignages avant d'aller frapper à la porte des constructeurs qui, je l'espère, n'auront pas grand chose à cacher. (Pour info, le Liten a déjà jugé opportun de ne pas donner suite à mes questions.) Ceux qui ont changé leur batterie dans le réseau ou hors du réseau, savez-vous ce qu'elle est advenue ? La contribution au recyclage était-elle systématiquement facturée ? Ceux qui ont laissé leur Prius à la casse, avez-vous des infos sur le devenir de la batterie ? D'ailleurs, existe-t-il des casses spécialisées en France ? Si certains ont remplacé leur batterie ou seulement des modules eux-mêmes, qu'avez-vous fait de ce qu'il vous restait sur les bras ?

A votre bon cœur et merci d'avance 🙂
 
Entre le vrai cout (de production et en termes de pollution globale) et la vérité sur leur fin de vie, on a là un sujet furieusement discret. Pour moi, c'est le signe d'un vrai problème... :-?
 
Pour un particulier qui changerait lui même un élément comme toute batterie ou pile l ancien element irait dans la benne dédiée a la déchetterie. Après ce qui en est fait......

En effet vaste sujet. D aitant plus complexe que le recyclage est différent selon la batterie elle même.
 
Denisss000 parle de seconde vie, pas de recyclage. Les batteries récupérées pourraient servir notamment dans les smartgrid (en gros, stocker l’électricité excédentaire produite, pour être restituée lorsque la demande est trop importante). Cela a comme avantage de réduire considérablement l'emprunte écologique des batteries, puisqu’il ne faut pas en produire de nouvelles à cette fin.
 
A mon humble avis, vu le petit volume de batteries parties à la "casse", elles doivent être décortiquées comme autant d'expériences de laboratoire pour comprendre comment elles vieillissent et améliorer la technologie.

Et puis ce n'est pas parce que ça ne passe pas sur TF1 que les sociétés chargées de la revalorisation ne font pas un bon boulot pour trouver des débouchés à ces vieilles batteries.

Le problème, c'est que :
1) a priori, tout le monde s'en tape, à part les quelques personnes comme Denisss000
2) le recyclage recouvre une quantité de débouchés qui ne tiendrait pas dans les 2min max d'un reportage aux infos
3) les techniques de recyclage font certainement l'objet de secrets industriels jalousement gardés, étant donné l'argent à se faire dans les années qui viennent

J'ai travaillé pour le compte d'une entreprise de recyclage (très divers, métaux, matériel industriel, appareils électroniques, etc). Il existe un marché entre entreprises pour tous ces "rebus" qui finissent en poudre ou réutilisés. Mais bien sûr, au bout de 20min la plupart des gens zapperaient parce que c'est loin d'être glamour. C'est bien plus "intéressant" de lancer Elise Lucet sur les traces de patrons tricheurs par exemple.
 
Entre le moment où la batterie rend l'âme sur la route et le moment où elle devient autre chose elle est parfois utilisée comme batterie de type solaire dans une usine de Toyota aux Pays-Bas. Ce qui repousse un maximum le démantèlement.

Puis c'est l'entreprise umicore qui transforme 30% du poids de la batterie récupérée en métaux rares, le reste étant un déchet ultime pourtant utilisable et même vendu pour faire du béton.

Pas au point du tout et de toute manière c'est un non sujet puisque le flux de batteries à recycler est pour l'instant insignifiant, ce qui explique que personne ne s'y intéresse.
 
... ou alors il est insignifiant parce que personne ne s'y intéresse...
 
Même s'il n'y avait qu'une seule batterie à recycler ce n'est pas insignifiant pour la planète.
Il y a un tel trafic avec les batteries, que c'est compliqué de gérer les flux.
Il y en a probablement qui sont gaspillées.
Mais beaucoup sont réutilisées.
 
Je suis plus circonspect sur ce sujet.



Si on extrapole, on peut facilement en douter. Un simple exemple : depuis quand les laptops et autres netbooks existent ? Au moins 15 ans, en gros. Pourtant, il n'y a pas eu de filière nettement pour le recyclage des batteries. C'est plutôt en Afrique que ces machines ont fini...
 
Les batteries de portables comme toutes les autres batteries ou piles trouvent très bien leur place dans les bacs prévus pour dans les déchetteries et rejoignent ainsi une filière de recyclage/retraitement... comme les batteries de voitures 12V.
 
Dernière édition:
il y a bien d'autres choses à recycler sur une woiture. LES PNEUS.
j'ai vu un reportage sur les terrains de sport synthétique, sur lesquels on saupoudre de petites billes de caoutchouc issues du recyclage des pneus.
ça peut faire peur , ça fait peur , ou ça ne doit pas faire peur. soit .
quel est l'impact quand à l'usure des pneus sur les routes ? la poussière de pneus, provoquée par l'usure , que nous respirons ?

reportage france 2, émission enquête, le gazon synthétique ? danger ?

ceci dit , nous vivons de plus en plus vieux et aussi en meilleure santé. va comprendre. :-?
sorry pour le HS.
 
artur à dit:
Les batteries de portables comme toutes les autres batteries ou piles trouvent très bien leur place dans les bacs prévus pour dans les déchetteries(..)
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Le problème, c'est que ces "bacs" n'existaient pas encore il y a peu de temps (tout est relatif).
Une très grande part de ces "déchets" est partie avec les carcasses par bateau et se sont retrouvés quelque part dans différents pays d'Afrique du Nord et équatoriale.


Enfin, je voudrais rappeler à cette occasion que la France est désespérément en retard, tant pour ça que pour d'autres choses (le carburant plombé disparait en 2002, alors que dans le reste du monde c'était parfois depuis 1974...). Un simple exemple : selon les régions, les couleurs de recyclage ne sont pas les mêmes !!! Parfois des bacs, parfois des sacs, voire même des cagettes plastique, c'est quand même du grand n'importe quoi !


Je me rappelle qu'en Allemagne, au moins depuis 1990, il y avait le recyclage, et il y avait même un paiement des ordures ménagères au poids... Il y avait quoi, en France, en 1990 ? Un grand vide....
 
Robain à dit:
il y a bien d'autres choses à recycler sur une woiture. LES PNEUS.
(..)
quel est l'impact quand à l'usure des pneus sur les routes ? la poussière de pneus, provoquée par l'usure , que nous respirons ?
(..)
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Il ne faut pas confondre pollution et recyclage.


Un véhicule dissémine des polluants de carburation, de lubrifiant, des poussières de pneus, de freins, de graisse, vopire plus en cas d'accidents de la route (verre, etc..). C'est de la pollution pure, sans espoir de recyclage possible.


Par contre, pour le reste, il est envisageable de récupérer à peu près tous les éléments restants. Les déchets de pneus sont incorporés un peu partout (murs d'isolation, accessoires de filtration des vibrations, revêtements de sol...) et les métaux peuvent être (en partie) réutilisés. Après avoir été rendus inertes, on peut envisager de simplement enfouir et recouvrir les "déchets ultimes", à l'image des terrils devenus des collines.
 
La pollution du recyclage, ce sont les "déchets ultimes".


Je ne crois pas que le recyclage à 100% existe.
 
Et pourtant le 100% recyclable est sous nos yeux : la nature a inventé tout un système qui ne pollue pas, où la moindre poussière est recyclable à partir d'une unique source d'énergie : la lumière du soleil.

Parfois il existe même des applications tout à fait naturelles que la technologie humaine a récupéré. L'anguille électrique ne produit aucun déchet ultime, pourtant elle produit un courant électrique qui peut atteindre 860V et 2A. C'est à partir de son étude minutieuse que Volta a "inventé" et déposé une batterie qui était utilisée dans la nature depuis des millions d'années.

On peut tendre vers une technologie 100% recyclable de batteries, puisque c'est possible dans la nature. S'il s'agit d'application à faible densité d'énergie, il en existe déjà sous la forme d'hydrogels pour pacemakers imitant l'anguille électrique et produisant 110V, ou sous la forme de biopiles fonctionnant au glucose présent dans le sang qu'il est inutile de recharger.
 
Je parlais bien entendu des résultats de l'activité industrielle humaine !


En ce qui concerne la nature, il n'est pas question de pollution, pas au sens antropocentriste. Même les réacteurs nucléaires naturels trouvés sur Terre n'ont pas à être considéré ainsi.


Quant à la production d'électricité à partir du rayonnement solaire, ce n'est pas sans poser de problème de pollution puisqu'il faut stocker l'énergie pour la restituer.


Enfin, l'électricité naturelle, du genre gymnote, on est loin de pouvoir l'utiliser un jour pour se déplacer !
 
Ca frôle la philosophie tout ça.
Est-ce qu'un déchet est déchet parce qu'il est nocif à l'humain, à l'animal, au vivant ? S'il n'est pas nocif, ce n'est donc pas un déchet ?

Plus sérieusement, sur les batteries, j'avais lu un article il y a bien quinze ans qui évoquait les centaines de millions de GSM "dépassés" et de leurs batteries qui traînaient dans les tiroirs, rien qu'aux USA. Ca faisait un peu peur. A la fois, sans cette émergence des tel. portables et de leur obsolescence programmée, on aurait pas grand chose aujourd'hui en voiture électrique, en modélisme, en outillage électroportatif, en technologie PV, etc etc...

Un mal pour un bien ou l'inverse ? No sé.

Edith : @lonewolf.
Le stockage, c'est un problème oui et non. Y'a un moyen "simple" de stocker sans polluer, c'est l'énergie potentielle.
 
Oui, le stockage par énergie potentielle est déjà utilisée depuis très longtemps en France.
On utilise les surplus d'énergie nucléaire pour remonter de l'eau dans les barrages, cela permet de passer plus facilement la crête du 20h.
 
aqwarium à dit:
Ca frôle la philosophie tout ça.
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Oui, dans cette discussion ce qu'on attend c'est surtout des cas concrets d'organisations de recyclage, ou au moins d'études destinées à en créer de nouvelles.


A mon avis les cas de seconde vie ont bien leur place ici. Je pense que c'est même ce qui se rapproche le plus de l'idéaliste recyclage à 100 %. Tout ce qui évite de jeter, détruire, enfouir un élément qui ne convient plus pour sa destination initiale est bon à considérer. Alors si on peut tout simplement trouver un autre usage sans devoir faire appel à un processus plus ou moins complexe, c'est le rêve.
 
@JeanB
Je comprends bien la démarche.
Pour ma part, je suis plutôt un adepte de la décroissance, donc à mes yeux la solution se trouve en amont.

Si on reprend l'exemple de l'énergie potentielle, y'a pas forcement besoin de parler d'hydroélectrique, une simple horloge à poids suffit. On la remonte 1 fois tous les 36 du mois et ca donne l'heure chez mami Josie. Par contre, c'est certain que si on veut la rendre connectée et lui faire calculer notre cardio tout en sortant une playlist, il va falloir la remonter toutes les 2 secondes. 8)
Bref, il faut avoir le courage de ses ambitions... ou l'inverse.
 
Cela me fait penser à l'idée du vélo d'appartement qui alimenterait un ordinateur portable. Avec une centaine de watt et un peu d'entrainement, c'est jouable.
8)
L'autre point positif, c'est qu'on ne restera pas beaucoup plus de 1-2 heures d'affilé dessus. (l'ordinateur 😎)
 
Les batteries de Prius sont très recherchées. Il va y en avoir qui seront enfouies, brûlées, ou autres.
Mais une très grand majorité sera recyclée, soit par une voie de recyclage spécifique qui extraira les terres rares/métaux précieux pour refaire des batteries, soit par une voie de recyclage moins officielle.
Quand j'écris "la voie de recyclage moins officielle", je fais bien évidemment allusion aux réparations de batterie qu'il est possible de faire sur les batteries qui tombent en panne, avec des cellules d'autres batteries.
C'est complexe à faire mais ça se fait.

Par contre, les cellules HS peuvent toujours servir à stocker de l'énergie (solaire par exemple) mais ne peuvent plus être utilisées dans un véhicule comme batterie de traction.

Une petite aventure qui m'est arrivée ce week end:
Samedi, pendant que je conduisais, j'ai soudain senti une odeur de plastique brûlé puis quelques secondes après un bruit du genre "pscchhit".
J'avais la ventilation en mode recyclage, j'avais comme quasi certitude que ça venait de ma Prius.
L'odeur ne s'estompe pas, puis tout à coup dans mon rétroviseur intérieur, je vois de la fumée provenant de mon coffre.
Oh punaise, ma Prius prend feu ! Je me suis arrêté sur le bas côté, warning.
J'ouvre le coffre. je vois toujours de la fumée qui s'en échappe, ça semble provenir du sous coffre. J'ai du bordel dans le coffre, dont un carton. Je balance le carton sur les sièges arrières, le carton ça prend vite feu. J'avais le châssis et le couvercle d'une batterie de Prius 2 dans le coffre et quelques cellules que j'avais calées avec plus ou moins de rigueur pour éviter qu'elles ne bougent de trop pendant mes trajets.
Après quelques secondes de recherche, je soulève le couvercle, une cellule mal calée s'est coincée avec les mouvements de la Prius, le + et le - étant en contact, court circuit oblige, elle avait littéralement pris feu ! J'ai pris la cellule, chaude, mais pas trop pour ne pas me brûler, j'ai soufflé sur la flamme (réflexe à la con, elle aurait pu me péter à la gu**le, une batterie qui brûle peut exploser), la flamme s'est éteinte. J'ai jeté/déposé la cellule par terre, le temps de la laisser refroidir et j'ai inspecté le reste du coffre.
Le couvercle a noirci.
J'ai mis toutes les cellules dans un bac en plastique (isolant donc pas de court circuit) et mieux calées cette fois.
J'ai enveloppé la cellule brûlée dans un vieux drap que j'avais. J'ai mis de l'eau dans le châssis, il y avait de l'électrolyte qui s'était échappé et qui commençait à migrer vers la moquette de coffre. J'ai absorbé avec le vieux drap.

Puis je suis reparti. Au bout de 5 minutes, je me suis arrêté à nouveau, j'ai pris le vieux drap entourant la cellule brûlée que j'avais placé dans le coffre et je l'ai mis au pied du siège passager. J'étais plus rassuré en cas de mauvaise surprise.

Le reste du trajet s'est bien passé.
L'odeur de plastique brûlé n'est plus présente.

En tout cas, peu importe comment sont recyclées les cellules/batteries, si elles doivent être transportées, il faut qu'elles le soient avec la rigueur qui s'impose afin d'assurer la sécurité.

Samedi, j'ai agi très rapidement, et heureusement, je n'étais pas loin de perdre ma Prius.
 
Astrix64 à dit:
Oui, le stockage par énergie potentielle est déjà utilisée depuis très longtemps en France.
On utilise les surplus d'énergie nucléaire pour remonter de l'eau dans les barrages, cela permet de passer plus facilement la crête du 20h.
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au barrage de l'eau d'heure, vous savez , le PDREH , c'est l'énergie même du barrage hydro électrique qui permet de le faire. l'eau est pompée et remontée derrière le barrage.
paraîtrait même qu'il y a une turbine qui ne tourne qu'avec l'eau d'infiltration du barrage qui lui , n'est pas totalement étanche.
 
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