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- Kehl (à coté de Strasbourg, côté allemand du Rhin)
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- Ford Mondeo Hybride
Bonjour,
J’ai pu rouler en Auris HSD pendant une journée et 135 km, lors de l’entretien de mon Avensis. C’était le modèle de base avec les pneus de 15 pouces. L’Auris avait parcouru 580 km, était donc en rodage.
Conditions de l’essai : temps variable, entre 9 et 16 C°, peu de vent, un peu de pluie, pas de clim.
Trajets (tous parfaitement plats):
• 30 km d’autoroute A5 avec 15 km en chantier max 80 km/h, le reste limité à 120 km/h;
• 15 km d’autoroute sans limitations (j’ai roulé quelques km à 150 km/h au compteur, le reste entre 110 et 130 km/h);
• 95 km de nationales, dont 25 limitées à 50 km/h. Le reste parcouru entre 80 et 100 km/h ;
• 5 km de zones limitées à 30 km/h.
Ce type de circulation ressemble fortement aux trajets que je parcours la plupart du temps et m’a donné une très bonne impression de la voiture dans ces conditions (qui ne sont donc pas représentatives d’autres façon d’utiliser cette voiture, mais me paraissent idéales pour elle)
La voiture: c’est essentiellement une Auris facelift avec TdB et levier de vitesses aménagés, et le coffre rétréci quelque peu. Je suis moins bien assis que dans l’Avensis, l’assise du siège conducteur étant un peu courte, mais surtout, l’accoudoir de la porte étant trop bas et celui du centre trop en arrière. La limite basse de la pare brise reculée et assez haute et diminue la visibilité. Les gros montants A gênent dans des courbes. En dépit de tout cela, on trouve une position de conduite convenable et surtout, je n’ai pas eu mal au dos (ce qui m’arrive très vite en cas de problème). A la fin de l’essai, je m’étais habitué et je me sentais à l’aise, sauf pour l’absence d’accoudoir. Ce seul point constitue pour moi un problème, et m’incite à en tester d’autres, comme les Prius II et III, mais également la Golf Plus 1,2 TSI DSG (exemple parfait du « down-sizing », avec une transmission géniale).
La conduite : J’avais lu beaucoup sur la conduite et la technologie d’une voiture hybride de Toyota et ceci m’a aidé à prendre en main le système HSD. Mon attitude envers ce système était (et est toujours) très positive. En dépit de cela, j’ai eu de réels problèmes initiaux à l’apprécier et à trouver la meilleure façon d’en tirer profit ! Le conseillé de vente m’avait dit de ne rouler qu’en mode Eco, ce que j’ai fait. Ce mode diminue par réglage électronique la réponse aux mouvements de pédale. J’ai essayé le mode normal, et je n’ai pas éprouvé une grande différence. En prime abord, on a l’impression de rouler avec une voiture peu répondant et léthargique, avec un découplage perturbant entre régime moteur (audible) et propulsion. Le démarrage en mode électrique est lent et peu puissant. Mieux vaut enfoncer la pédale suffisamment pour obtenir la contribution du moteur à combustion. Petit à petit, j’ai appris qu’en mode ECO, il faut manier le pédale à gaz de façon plutôt énergétique, et ne pas avoir peur de pousser pendant de brefs périodes, l’aiguille du cadran de gauche bien dans la zone Power. Là encore, on s’étonne d’abord du délai de réponse entre bruit de moteur plus fort, mais pas désagréable pour moi), et propulsion. Mais après un temps, on connaît la dose exacte pour obtenir un répondant tout à fait correct, et surtout, comment obtenir la glisse et une consommation très basse. Ensuite, dans les zones limitées à 50 km/h on apprend à forcer (enfoncer la pédale, puis relâcher et enfoncer doucement pour maintenir la vitesse) et maintenir le mode tout électrique et le plaisir commence. Car c’est là où on comprend l’intérêt du système HSD, et notamment de la transmission PSD (Power Split Device)
Conclusion: Vous le voyez, devenir pilote d’hybride demande une adaptation de son style de conduite, mais une fois passé ce stade, ce n’est que du bonheur ! J’ai pu constater que l’Auris peut développer une accélération puissante, et cela presque sans délai (une ou deux secondes), dans un bruit assez bien contenu, bien que différent de ce que l’on a l’habitude. Par conséquent, on a toujours sous la main des réserves pouvant servir à un dépassement, l’insertion dans un trafic, ou un évitement. L’intérêt est de pouvoir atteindre des niveaux de consommation d’essence très bas, dans des conditions donnant la plupart du temps le contraire au bord d’une voiture normale. A la fin de l’essai, qui a compris des tests d’accélération, et 25 km de conduite par mon épouse (voir plus loin), l’OdB indiquait 4,2 l/100 km. Admettons que cela soit un peu optimiste, et on peut dire que je conduirais sur mes trajets habituels avec une conso réelle entre 4,5 à 5 l. J’ai pu constater que rouler en mode électrique sur quelques kilomètres est parfaitement possible, et je peux confirmer que dans des cas favorables, on peut atteindre une vitesse de 65 à 70 km/h au compteur. En plus, l’accu est chargé très rapidement par l’action du générateur entraîné par le moteur et/ou les ralentissements. L’hasard veut que sur mon trajet maison/travail quotidien, les zones à 50 km/h soient interposés par des zones où la batterie est rechargée. Sur les 20 km, je roulerais ainsi 6 km en propulsion électrique et dans un silence impressionnant et très relaxant. Voilà l’intérêt de ce système dans mon cas.
Pour le reste: l’Auris est une bonne voiture. Pour mes oreilles, est plutôt silencieuse, bruits de roulement inclus. Seul à vitesses élevées, il y a des bruits de vent un peu forts. Elle est stable et vire bien. J’étais curieux pour la suspension. Elle est à mon avis confortable et équilibrée, ne sautillant pas trop.Lors de mon premier essai à Strasbourg, j’ai roulé également en 17 pouces, mais les 15 pouces me semblent très suffisants et sont moins chers. Au moins, les 17 pouces ne semblent pas trop détériorer le confort.
Alors, je l’achète, cette Auris ? Eh bien, probablement pas ! Hélas, mon épouse et ma fille n’en veulent pas.
L'opinion de mon épouse et de ma fille (16 ans): Ma fille la trouve trop laide et petite. Mon épouse n’est pas non plus tombée amoureuse de cette voiture, mais surtout, elle n’a pas du tout aimé la conduite avec. Comme au temps de mon Toyota Corolla Verso II à transmission MMT, elle n’arrive pas à appréhender le système HSD, car son style de conduite est trop nerveux et peu adapté. Elle avait des critiques sur tous les bruits typiques et en effet nouveaux pour elle: ceux du freinage, du moteur électrique, et bien entendu, du moteur à essence en accélération. Elle n’a pas envie d’adapter son style de conduite, et ne veut pas avoir à surveiller les indications du cadran gauche ou les animations essence/électrique. Elle veut une voiture confortable, à boîte automatique conventionnelle aux réactions qu'elle connaît.
Cette réaction me semble en soi intéressante d'un point de vue marketing. Ce système semble polariser. On l'aime ou on déteste. Et on doit l'adopter à 100 % pour en tirer profit. Pas gagné d'avance donc...
Pour le moment donc, c’est le véto. Elle veut éventuellement attendre la venue de la nouvelle Yaris, hybride ou pas, car elle aime l’actuelle. Nous allons bientôt également tester la Jazz mild hybrid et la Golf Plus 1,2 TSI à transmission DSG. Je sais déjà qu’elle aimera….
Epilogue: Voilà ce que je peux vous raconter aujourd’hui. Le dernier mot n’est pas dit. J’ai également pu tester sur quelques kilomètres une Prius II d’occasion, et elle m’a donné une très bonne impression. Les réglages du système HSD font que le système est moins typé mode ECO. Personnellement, j’aime mieux la Prius III pour son style, mais elle est trop chère. Il se peut donc que j’attende jusqu’à l’arrivée de modèles d’occasion. Dans ce cas, mon épouse hériterait de mon Avensis, et entre temps ,elle peut continuer à rouler avec notre Picnic, dont en réalité, elle n’a nullement envie de se séparer…
Jan
J’ai pu rouler en Auris HSD pendant une journée et 135 km, lors de l’entretien de mon Avensis. C’était le modèle de base avec les pneus de 15 pouces. L’Auris avait parcouru 580 km, était donc en rodage.
Conditions de l’essai : temps variable, entre 9 et 16 C°, peu de vent, un peu de pluie, pas de clim.
Trajets (tous parfaitement plats):
• 30 km d’autoroute A5 avec 15 km en chantier max 80 km/h, le reste limité à 120 km/h;
• 15 km d’autoroute sans limitations (j’ai roulé quelques km à 150 km/h au compteur, le reste entre 110 et 130 km/h);
• 95 km de nationales, dont 25 limitées à 50 km/h. Le reste parcouru entre 80 et 100 km/h ;
• 5 km de zones limitées à 30 km/h.
Ce type de circulation ressemble fortement aux trajets que je parcours la plupart du temps et m’a donné une très bonne impression de la voiture dans ces conditions (qui ne sont donc pas représentatives d’autres façon d’utiliser cette voiture, mais me paraissent idéales pour elle)
La voiture: c’est essentiellement une Auris facelift avec TdB et levier de vitesses aménagés, et le coffre rétréci quelque peu. Je suis moins bien assis que dans l’Avensis, l’assise du siège conducteur étant un peu courte, mais surtout, l’accoudoir de la porte étant trop bas et celui du centre trop en arrière. La limite basse de la pare brise reculée et assez haute et diminue la visibilité. Les gros montants A gênent dans des courbes. En dépit de tout cela, on trouve une position de conduite convenable et surtout, je n’ai pas eu mal au dos (ce qui m’arrive très vite en cas de problème). A la fin de l’essai, je m’étais habitué et je me sentais à l’aise, sauf pour l’absence d’accoudoir. Ce seul point constitue pour moi un problème, et m’incite à en tester d’autres, comme les Prius II et III, mais également la Golf Plus 1,2 TSI DSG (exemple parfait du « down-sizing », avec une transmission géniale).
La conduite : J’avais lu beaucoup sur la conduite et la technologie d’une voiture hybride de Toyota et ceci m’a aidé à prendre en main le système HSD. Mon attitude envers ce système était (et est toujours) très positive. En dépit de cela, j’ai eu de réels problèmes initiaux à l’apprécier et à trouver la meilleure façon d’en tirer profit ! Le conseillé de vente m’avait dit de ne rouler qu’en mode Eco, ce que j’ai fait. Ce mode diminue par réglage électronique la réponse aux mouvements de pédale. J’ai essayé le mode normal, et je n’ai pas éprouvé une grande différence. En prime abord, on a l’impression de rouler avec une voiture peu répondant et léthargique, avec un découplage perturbant entre régime moteur (audible) et propulsion. Le démarrage en mode électrique est lent et peu puissant. Mieux vaut enfoncer la pédale suffisamment pour obtenir la contribution du moteur à combustion. Petit à petit, j’ai appris qu’en mode ECO, il faut manier le pédale à gaz de façon plutôt énergétique, et ne pas avoir peur de pousser pendant de brefs périodes, l’aiguille du cadran de gauche bien dans la zone Power. Là encore, on s’étonne d’abord du délai de réponse entre bruit de moteur plus fort, mais pas désagréable pour moi), et propulsion. Mais après un temps, on connaît la dose exacte pour obtenir un répondant tout à fait correct, et surtout, comment obtenir la glisse et une consommation très basse. Ensuite, dans les zones limitées à 50 km/h on apprend à forcer (enfoncer la pédale, puis relâcher et enfoncer doucement pour maintenir la vitesse) et maintenir le mode tout électrique et le plaisir commence. Car c’est là où on comprend l’intérêt du système HSD, et notamment de la transmission PSD (Power Split Device)
Conclusion: Vous le voyez, devenir pilote d’hybride demande une adaptation de son style de conduite, mais une fois passé ce stade, ce n’est que du bonheur ! J’ai pu constater que l’Auris peut développer une accélération puissante, et cela presque sans délai (une ou deux secondes), dans un bruit assez bien contenu, bien que différent de ce que l’on a l’habitude. Par conséquent, on a toujours sous la main des réserves pouvant servir à un dépassement, l’insertion dans un trafic, ou un évitement. L’intérêt est de pouvoir atteindre des niveaux de consommation d’essence très bas, dans des conditions donnant la plupart du temps le contraire au bord d’une voiture normale. A la fin de l’essai, qui a compris des tests d’accélération, et 25 km de conduite par mon épouse (voir plus loin), l’OdB indiquait 4,2 l/100 km. Admettons que cela soit un peu optimiste, et on peut dire que je conduirais sur mes trajets habituels avec une conso réelle entre 4,5 à 5 l. J’ai pu constater que rouler en mode électrique sur quelques kilomètres est parfaitement possible, et je peux confirmer que dans des cas favorables, on peut atteindre une vitesse de 65 à 70 km/h au compteur. En plus, l’accu est chargé très rapidement par l’action du générateur entraîné par le moteur et/ou les ralentissements. L’hasard veut que sur mon trajet maison/travail quotidien, les zones à 50 km/h soient interposés par des zones où la batterie est rechargée. Sur les 20 km, je roulerais ainsi 6 km en propulsion électrique et dans un silence impressionnant et très relaxant. Voilà l’intérêt de ce système dans mon cas.
Pour le reste: l’Auris est une bonne voiture. Pour mes oreilles, est plutôt silencieuse, bruits de roulement inclus. Seul à vitesses élevées, il y a des bruits de vent un peu forts. Elle est stable et vire bien. J’étais curieux pour la suspension. Elle est à mon avis confortable et équilibrée, ne sautillant pas trop.Lors de mon premier essai à Strasbourg, j’ai roulé également en 17 pouces, mais les 15 pouces me semblent très suffisants et sont moins chers. Au moins, les 17 pouces ne semblent pas trop détériorer le confort.
Alors, je l’achète, cette Auris ? Eh bien, probablement pas ! Hélas, mon épouse et ma fille n’en veulent pas.
L'opinion de mon épouse et de ma fille (16 ans): Ma fille la trouve trop laide et petite. Mon épouse n’est pas non plus tombée amoureuse de cette voiture, mais surtout, elle n’a pas du tout aimé la conduite avec. Comme au temps de mon Toyota Corolla Verso II à transmission MMT, elle n’arrive pas à appréhender le système HSD, car son style de conduite est trop nerveux et peu adapté. Elle avait des critiques sur tous les bruits typiques et en effet nouveaux pour elle: ceux du freinage, du moteur électrique, et bien entendu, du moteur à essence en accélération. Elle n’a pas envie d’adapter son style de conduite, et ne veut pas avoir à surveiller les indications du cadran gauche ou les animations essence/électrique. Elle veut une voiture confortable, à boîte automatique conventionnelle aux réactions qu'elle connaît.
Cette réaction me semble en soi intéressante d'un point de vue marketing. Ce système semble polariser. On l'aime ou on déteste. Et on doit l'adopter à 100 % pour en tirer profit. Pas gagné d'avance donc...
Pour le moment donc, c’est le véto. Elle veut éventuellement attendre la venue de la nouvelle Yaris, hybride ou pas, car elle aime l’actuelle. Nous allons bientôt également tester la Jazz mild hybrid et la Golf Plus 1,2 TSI à transmission DSG. Je sais déjà qu’elle aimera….
Epilogue: Voilà ce que je peux vous raconter aujourd’hui. Le dernier mot n’est pas dit. J’ai également pu tester sur quelques kilomètres une Prius II d’occasion, et elle m’a donné une très bonne impression. Les réglages du système HSD font que le système est moins typé mode ECO. Personnellement, j’aime mieux la Prius III pour son style, mais elle est trop chère. Il se peut donc que j’attende jusqu’à l’arrivée de modèles d’occasion. Dans ce cas, mon épouse hériterait de mon Avensis, et entre temps ,elle peut continuer à rouler avec notre Picnic, dont en réalité, elle n’a nullement envie de se séparer…
Jan