Dans la prius, l'éxédent d'effort est redistribué vers le moins résistant.
La roue prend tout l'effort moteur, tout y va.
La roue prend la moitié, le reste va à la génératrice;
La roue ne prend rien, tout va à la génératrice;
L'ordinateur joue sur les tensions pour faire résister plus ou moins les différents acteurs pour ne rien perdre, et le réducteur épicycloîdale fait le reste en fonction des différentes forces qu'il rencontre.
C'est là que vous avez vu la démonstration avec des freins, qui montre la réaction du réducteur par rapport aux différentes résistances. Il redistribut tout.
C'est mieux qu'une boite à vitesses.
Chris, c'est vrai à condition
1) de remplacer "effort" par "puissance"
2) de préciser ton cas 2
La roue prend directement la moitié de la puissance au travers du planétaire,
l'autre moitié va à la génératrice, qui la retransmet aux roues en passant par MG2.
Indépendamment de cela, la batterie peut prélever tout ou partie de la puissance de la génératrice
ou bien ajouter de la puissance à MG2.
"Effort" fait penser à "force". Or dans le système planétaire, toutes les forces sont strictement proportionnelles. Pas évident mais je pense que la démonstration suivante est facile à comprendre.
Les petits engrenages du planétaire sont montés librement sur leurs petits arbres respectifs. Il n'y a que deux forces qui peuvent les faire tourner : la force sur les dents en contact avec l'arbre central (la génératrice MG1) et la force sur les dents en contact avec la couronne (les roues via la chaine). Ces deux forces sont strictement équilibrées. Les forces sont les mêmes mais les rayons des engrenages sont dans le rapport 1 à 2.6 donc les couples sont dans le même rapport. Ces deux couples vont dans le même sens pour entrainer les supports des planétaires. Or ce support est directement lié au moteur thermique. On récapitule. Pour un couple de MG1 = 1, on a un couple couronne égale à 2,6 et un couple moteur opposé, égal à la somme, donc 3,6.
Au final, le couple moteur se retrouve TOUJOURS (aux frottements et inertie des engrenages près) dans la proportion 2,6/3,6 = 72 % vers les roues, et 1/3,6 = 28% vers la génératrice. Si on veut transmettre toute la puissance du thermique vers les roues, il faut bloquer MG1 (vitesse nulle). Or on la bloque en alimentant électroniquement les bobinages avec un courant suffisant pour garder immobiles les aimants du rotor. On peut noter que c'est un petit gaspillage, mais il eut été trop compliqué d'insérer un frein de blocage comme dans les boites de vitesse automatiques.
Lorsque MG1 est bloquée pour que toute la puissance du themique aille directement vers les roues, le couple égal couronne à 2,6/3,6 le couple moteur est faible. Au niveau des roues il correspond à la force qu'on aurait avec une voiture classique sur le rapport 4 ou 5. Pour avoir la force équivalente à la première d'une voiture classique, le système laisse tourner la génératrice, tout en contrôlant son couple pour qu'il soit égal à 1/3,6 le couple du thermique. Il récupère donc de la puissance électrique et la retransmet à MG2, dont le couple s'ajoutera au 2,6/3,6 fois le couple moteur. On notera aussi que laisser tourner MG1 permet de diminuer la vitesse de la couronne (rétrograder), voir de l'annuler (débrayer).
Pour mémoire, la puissance sur un arbre en rotation (en watt) est égale au couple (en N·m) fois la vitesse de rotation (en tours par seconde fois 2 fois 3,14...).