Je crois, en fin de compte, que chacun est ancré sur ses positions,
au lieu d'essayer d'éclairer les siennes à la lumière des autres contraires.
Rien ne permet de trancher à part des études auxquelles on ne peut donner
foi, car possiblement "orientées".......Pourquoi donc se bagarrer à s'assener
des données et arguments dont on n'est pas absolument certain..........?
Sauf que l'industrie nucléaire s'appuie sur des directives légales (de 2003 pour la dernière) lui donnant le droit de polluer. Et pas qu'un peu ...
Areva NC (ex. COGEMA) ne s'en prive pas, pour déverser en grande quantité des effluants "faibles radioactivité" en pleine mer, au bout d'une canalisation. Effluants qui proviennent de l'usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague. Déchets qui sont produits en grande majorité par les centrales d'EDF (civiles).
La Hague produit aussi des déchets à haute radioactivité et à longue durée de vie (appelés HAVL), qui concentrent à eux seuls près de 95% de radioactivité des déchets. Même s'ils représentent, en volume, 0,2% des déchets, c'est plusieurs milliers de m3 que la Hague stocke, sous forme vitrifiée et refroidie en piscine (10 ans minimum) en attendant une solution ... comme la fameuse "transmutation" promise par nos "grands ingénieurs" ... depuis plusieurs dizaines d'années.
Si ça tente un défenseur du nucléaire, qui voudrait réellement prouver que le nucléaire est dénué de risque et de pollution :
- Qu'il aille faire une petite plongée au bout de la canalisation, dont les effluants proviennent de la Hague, et qu'il nous ramène un petit reportage vidéo pour nous prouver que ça ne craint rien.
- Ou bien qu'il déménage pour habiter à côté de l'usine de retraitement de la Hague (il paraît que les cas de Leucémie ne sont pas "signicativement" plus élevés qu'ailleurs).
Concernant les déchets nucléaires, la COGEMA (encore elle) les a convoyé en russie pendant plusieurs dizaines d'années. D'ailleurs, Areva NC (ex. COGEMA) a signalé qu'elle avait arrêté le contrat avec la russie en 2006, confirmant ainsi un secret jusque là bien caché.
C'est ce que nos "grands hommes" appellent "assumer le nucléaire".
Quant au risque, la France concentre à elle seule près d'1/6ème des réacteurs nucléaires mondiaux, sur une superficie qui est d'1/300ème des terres immergées. Elle a déjà eu des accidents et incidents nucléaires (dont un de niveau 4 sur 7, en 1980). Elle a menti sur le passage du nuage (parlez-en aux corses, vous allez voir ce qu'ils en pensent). Elle a soigneusement évité de faire des études épidémiologiques indépendantes pour étudier les conséquences de Tchernobyl. Elle a évité les études indépendantes autour de la Hague, et s'est évertué à contredire les quelques alertes comme le nombre de leucémies, plus élevé autour du site de retraitement.
Nos centrales produisent du plutonium (hautement radioactif), qui ennuie bien Areva NC (ex. COGEMA, toujours elle) qui voudrait le réutiliser. Elle a bien essayé le MOX (combustible pour centrales, dopé au plutonium, et réutilisant de l'uranium appauvri). Sauf que la conversion des réacteurs nucléaires au MOX (pour ne fonctionner qu'à hauteur de 30 à 50% de MOX) coûte cher (faut les renforcer). Et le MOX coûte plus cher à produire que l'achat de combustible traditionnel. Environ 40% des réacteurs peuvent actuellement fonctionner au MOX, et c'est largement insuffisant pour écouler le stock de plutonium.
On comptait donc sur les EPR, capables de fonctionner 100% MOX, afin d'utiliser les énormes stocks de plutonium ... et bien c'est encore raté (tout comme Superphénix) !
On enverra notre MOX ou notre plutonium à la Chine, pour son EPR ?
Enfin, le prix du kWh n'est qu'un leurre, puisqu'une partie est réglée par nos impots et taxes, et surtout notre endettement.
Toute ressemblance avec le financement du diesel francais ne serait qu'une pure coincidence
Qu'il est facile aux grands dirigeants et décideurs de continuer à dépenser l'argent des autres et des générations futures, et à passer la "patate chaude" des déchets et plutonium, hautement radioactifs et à longue vie, à ces mêmes générations futures.