Sur un groupe WhatsApp, il y avait une discussion sur la limite imposée par l'UE aux moteurs thermiques d'ici 2023, et comme j'aime être bien informé, j'ai essayé d'approfondir avec les données officielles.
Selon l'
AEE en 2019 le CO2 produit en Europe par les voitures était de 0,48 Gt, pour l'
AIE le CO2, toujours en 2019, produit mondialement dans le monde était de 33 Gt, de ces données il résulte que même si en 2035 en Europe nous avions toutes les voitures électriques, en laissant de côté le mix d'énergies dont les énergies fossiles pour produire l'électricité et l'impossibilité d'avoir 100% d'électriques, cela signifierait "améliorer" le CO2 de 1-1,5%.
Puis je me suis demandé : mais le CO2 n'est pas le seul problème, il y a aussi les particules, et bien selon
Ispra dans la ville (Italie) la production de PM est surtout attribuable aux différentes chaudières.
Maintenant, vu la véracité de ces données, je me demande pourquoi cet "acharnement" sur les transports, surtout privés, n'était-il pas préférable, quantitativement parlant, d'agir d'abord sur les chaudières ou, en tout cas, d'agir sur plusieurs fronts ?
De plus, 12 ans pour convertir tout un secteur (fabricants, fournisseurs, etc.) me semble trop peu, le risque est celui de créer des milliers de chômeurs pour améliorer, de façon réaliste, 0,5% de CO2 (en supposant qu'en 2035 il y aura au moins 50% d'électriques et que les "autres" ne continuent pas à polluer comme s'il n'y avait pas de lendemain).
Qu'il soit bien entendu que je ne suis pas contre l'électrique, ma prochaine voiture sera très certainement électrique, mais, à mon avis, on se trompe complètement d'approche et on tape sur une seule catégorie avec, entre autres, très peu de résultat, et vu que le "prétexte" est de limiter le réchauffement climatique à moins de 2° sinon il y aura des catastrophes innommables, les 0,5% me semblent tout simplement hors sujet, c'est comme vider un bateau avec un verre, peut-être que je décale le naufrage de quelques minutes mais, au final, je coule quand même.