Il serait bien de faire un minimum d'efforts intellectuels et d'attaquer les diesels sur leurs vrais problèmes, qui sont actuellement, outre le bruit et la fiabilité devenue aléatoire, surtout les oxydes d'azote. Sans parler bien sûr d'une fiscalité totalement injustifiée...
A titre perso, je retiens surtout un argument (qui est tellement basique qu'il a toujours laissé pantois mes interlocuteurs, y compris un haut fonctionnaire de Bercy qui travaillait sur la fiscalité) : si on veut faire une consommation optimale de nos ressources énergétiques (et c'est non seulement écologiquement vrai mais aussi économiquement puisqu'on importe notre pétrole - transformé ou pas), il faut tendre vers l'utilisation de 100 % de la ressource.
Quand on importe/raffine 1 litre de pétrole on produit entre 25 et 30 % de gasoil (et encore, on a fait des investissements démentiels pour atteindre ce rendement), près de 60 % d'essence et 10 % de produits pétroliers divers (GPL, plastoc, boules de m#r#e de l'Erika). Donc une optimisation économique et écologique, c'est bouffer 60-65 % d'essence et 25-30 % de mazout. Au delà de 30 %, on importe plus de pétrole que nécessaire, donc :
1- on raffine (pollution inside) pour produire de l'essence dont on ne sait pas quoi fou... faire, qu'on revend à prix discount aux USA, qui sont ravis qu'on soit aussi c... bêtes
2- on importe plus de pétrole que nécessaire, donc on fait monter la demande, et les cours... et puis accessoirement on fait naviguer plein de bateaux polluants et coûteux pour importer et réexporter tout ça
3- on tape dans les stocks (et à terme, on accélère l'approche de la deadline)
4- on remplit des tankers de résidus dont personne ne veut (Erika inside) et qui finiront en pollution superflue, d'une façon ou d'une autre
Donc il faudrait avoir un ratio de vente de gazoil à 30 %, on est à 75
. Et on pleure (le pétrole est cher, la mer est pleine de tankers, y'aura bientôt plus de pétrole, etc, etc...).
Une seule solution : remontée progressive de la fiscalité mazout, en prévenant dès maintenant nos concitoyens que le diesel c'est fini dans 6-7 ans.
Après, la santé publique, c'est du bonus...