...Une étude suisse a calculé une barrière de 3.9l/100km : En-dessous, un véhicule thermique est MOINS POLLUANT globalement que son équivalent électrique.
Rapport du lab EMPA
Merci pour cet excellent lien
, amike, dont la version pdf mériterait de figurer dans la médiathèque. Il faudrait en tout cas sanctuariser ce lien quelque part avant qu'il ne se perde dans les profondeurs du forum.
En effet, le grand intérêt de cette étude
est de produire une ACV complète en comparant les véhicules thermiques et électriques sous 4 angles différents :
- GWP (
PRG en français) : la contribution du produit au réchauffement climatique via les gaz à effet de serre qu'il va émettre au cours de son cylcle de vie
-
CED : le cumul d'énergie primaire nécessité par le produit pendant la totalité de son cycle de vie
-
ADP : l'épuisement des ressources naturelles, qu'elles soient énergétiques ou non énergétiques, généré par le produit via celles qu'il consomme,
-
EI99 : un éco-indicateur composite qui évalue à la fois l'impact du produit sur les ressources, la santé humaine et les éco-systèmes.
Ces résultats permettront notamment de clore quelques mauvais arguments qui reviennent de façon récurrente sur le forum.
Attention toutefois à ne pas trop synthétiser ou généraliser la conclusion de cette étude fine :
- les 3,9 l que tu cites sont le point d'équilibre lorsqu'on considère le CED (indice où il y a le moins de différences entre VE et Véhicule thermique, cf. figure 2/3). Il tombe à 2,6 l si l'on prend en compte l'indice EI99 (probablement dû entre autres aux polluants, au bruit des moteurs thermiques..), consommation qui devient quasiment impossible à obtenir avec un véhicule thermique classique.
- l'étude se base sur une électricité produite avec un mix énergétique représentatif de la moyenne européenne, par exemple applicable grosso modo en Espagne, aux Pays bas, en Allemagne ou en Italie. Vu qu'en France par exemple, on produit 4 fois moins de CO2 /kWh que la moyenne européenne, la transposition de cette étude dans le cadre français (ou suédois, suisse,...) conduirait à une chute de l'impact de
l'utilisation du VE (cf. figure 2/3), au point probablement qu'elle deviendrait minoritaire. Le VE prendrait alors un avantage déterminant par rapport à ces mêmes indices et le point d'équilibre tomberait probablement en dessous de ce que peut atteindre physiquement un véhicule thermique, même avec toutes les améliorations envisageables possibles. En Pologne, c'est probablement l'inverse : le moteur thermique restera la moins mauvaise solution environnementale pour un bon bout de temps.