Bercy annonce un superbonus pour l'achat de véhicules propres
Par Challenges.fr Publié le 02-10-2014 à 08h43
Ce superbonus, qui pourra atteindre 3.700 euros pour un véhicule électrique, sera cumulable avec le bonus écologique, ce qui signifie que la remise pourra atteindre jusqu'à 10.000 euros au total.
Le gouvernement va renforcer son soutien aux véhicules propres, via notamment un superbonus à la mi-2015, et remodeler le fonds de soutien aux équipementiers automobiles créé durant la crise, a annoncé mercredi 1er octobre le ministère de l'Economie.
"J'ai une priorité: consolider la filière automobile, son innovation et sa production en France ; une ligne directrice: accompagner les nouvelles formes de mobilité avec de nouvelles offres françaises de technologies et de services", explique le ministre, Emmanuel Macron, dans un dossier transmis à l'AFP.
Parmi les mesures annoncées, à la veille de l'ouverture du Mondial de l'automobile, figure la création d'un superbonus pour inciter à acheter des véhicules propres, à l'occasion de la mise à la casse d'un véhicule de plus de 13 ans, à condition de résider dans une zone urbaine agissant contre la pollution de l'atmosphère, ce qui concerne 48% de la population selon Bercy.
Ce superbonus, qui pourra atteindre 3.700 euros pour un véhicule électrique, sera cumulable avec le bonus écologique, ce qui signifie que la remise pourra atteindre jusqu'à 10.000 euros au total.
Une task force créée
Le gouvernement, qui confirme son objectif de 16.000 bornes de recharge à la fin de l'année, entend également en ajouter 16.000 de plus en quatre ans, un projet mis en oeuvre par le groupe Bolloré.
Les premières expérimentations de véhicules autonomes - à conduite automatisée - sur route en 2015 seront pour leur part rendues possibles grâce à la mise en place d'une plaque "W véhicule autonome", sur le modèle de la plaque "W garage" qui permet de faire circuler de manière provisoire un véhicule.
Afin de renforcer les moyens de consolidation de la filière, un groupe de travail ("task force") piloté par l'ancien patron de Michelin, Michel Rollier, va voir le jour, afin de faciliter de telles opérations.
Le Fonds de modernisation des équipementiers (FMEA), créé au coeur de la crise pour soutenir le secteur, sera lui transformé en fonds "Avenir Automobile", disposant de 270 millions d'euros prêts à être investis pour favoriser l'émergence de "nouveaux champions" de la filière, selon le ministère.
Cette transformation sera menée sous l'égide du directeur général de la banque publique Bpifrance, Nicolas Dufourcq, avec l'ambition de revoir la gouvernance du fonds, dont les constructeurs PSA Peugeot Citroën et Renault resteront les princpaux investisseurs, et de l'ouvrir à de nouveaux investisseurs privés, notamment étrangers.