Encore une bonne claque aux p'tites mauvaises odeurs !
Le diesel vient de se prendre encore une bonne claque
face aux assaults répétés des moteurs essence. Le dernier en date, celui du nouveau 2l turbocompressé de la mercedes classe E restylée, avec sa
nouvelle injection directe à jet dirigé. Comparez plutôt les émissions de CO2 (représentatives également de la consommation énergétique spécifique dans le cas d'une comparaison diesel-essence) sur
ce tableau en fin d'article 😎.
A puissance égale, les E200 et E250 ne sont plus qu'à 7 à 10 g/km de plus que les E220 et E250 CDI, soit +5,5%, soit différence minime. Et encore, c'est sur le cycle combiné, on peut supputer sur le cycle extra-urbain, une égalité, voire une supériorité du moteur essence. On doit s'approcher des rendements maximaux du diesel sur ces nouveaux moteurs essence, donc proche des 40%
.
Par ailleurs, vous noterez que contrairement aux diesels comparables, les essences sont déjà aux normes Euro6, a priori sans aucun dispositif de post-combustion autre que le catalyseur 3 voies, que ce soit pour les particules ou les NOx (j'imagine que les moteurs doivent donc fonctionner en mélange pauvre homogène, et non stratifié). Pour les diesels, il faudra ajouter en 2014 le réservoir d'Adblue avec le camion d'assistance qui va avec (pour faire régulièrement le plein
). Donc avantage aussi en ville pour l'essence.
Si vous ajoutez l'agrément lié à l'absence de vibrations des essence, à leur énorme plage d'utilisation de couple maximum (bien plus large que le diesel même si il est moindre en valeur absolue, ce qui n'est plus un handicap, vu les valeurs atteintes par les turbo-essence), et le poids moindre sur le train avant, il faut vraiment faire énormément de route hors ville et ne voir
strictement que l'aspect financier pour que ce soit encore intéressant de choisir le diesel.
Pour que les gens refranchissent massivement le pas vers l'essence, ne reste plus qu'à retaxer correctement (i.e. comme l'essence) ce carburant lourd qu'est
le diesel qui n'a plus aucun avantage écologique, mais là, comme vous l'avez vu, ça n'aboutira pas encore sous cette législature (certainement grâce au lobbyisme habile des constructeurs français acculés dans leur impasse toute au noir de charbon : "attention à l'emploi, vous allez nous faire couler,etc...
" couplé au manque de courage politique récurrent).
Toutefois, ma comparaison se limite ici à essence-diesel classique : aussi, je mets en garde ceux qui seraient tentés de quitter leurs hybrides japonais pour de telles motorisations essence, en les invitant à y réfléchir à deux fois et de bien se renseigner auparavant auprès de possesseurs.
En effet, une excellente connaissance, professsionnelle de la route, a dernièrement choisi , malgré mon lobbying intensif
😢, une Mercedes classe B 180 CDI de fonction au lieu d'une Prius. Elle s'en mord désormais les doigts : sa voiture a été immobilisée au moins 2 mois sur 6 depuis qu'elle l'a touchée. Tout d'abord, une fuite d'huile, dont le concessionnaire et Mercedes France ont tervigersé sans fin sur le diagnostic, a conduit au changement du bas moteur de la bête, presque neuve (!!!). C'était reculer pour mieux sauter puisque l'embrayage a lâché à 15 000 km (!!!!). Le dépanneur lui a dit qu'il n'arrêtait pas de dépanner des Mercedes (il venait de dépanner une classe S). Alors quelle sera sa prochaine panne
?
On va me dire que c'est une diesel, et que c'est ce n'est pas comparable. Ben, la contre-partie à leurs nouveaux avantages est que ces nouveaux moteurs ou ensemble moteurs boîte essence deviennent hyper-sophistiqués tout comme leurs homologues diesel et que leur fiabilité n'est pas avérée : voir à ce sujet mon post ci-dessus mis jour concernant des exemples concrets chez VAG.