La Bretagne Branchée
Article de Ouest-France ce jour
Mardi 29 avril 2014 16:30
Les voitures électriques vont se déployer en Bretagne
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Cent quarante bornes de recharge sont aujourd'hui accessibles. Mais le réseau breton se développe.
Enquête
Le principal frein au développement de la voiture électrique, c'est son autonomie limitée. Ce qui implique, pour ne pas être cantonné aux seuls petits déplacements, un maillage très serré des bornes de recharge sur l'ensemble de la Bretagne. En particulier, le long des grands axes.
Le Morbihan commence à le faire. Les autres syndicats départementaux d'énergie en Bretagne suivent. La Région (et l'État,
via l'Ademe qui peut prendre en charge 50 % du coût d'installation de ces bornes) soutient ce déploiement encore balbutiant : 140 bornes seulement sont aujourd'hui accessibles sur 51 sites publics ou privés.
Recharge rapide
Le Plan véhicule vert Bretagne table sur 880 bornes dans trois ans, réparties sur 420 communes. Dont environ 150 bornes autour de Rennes-Métropole.
« 420 communes, c'est environ un tiers de la Bretagne, et c'est déjà un vrai réseau de proximité », anticipe Sonja Toussaint, de Bretagne développement international, qui met en musique ce Plan véhicule vert. À plus long terme, dans six ans,
« nous devrions en être à un total de 1 700 bornes », espère-t-elle.
Du coup, pas d'organisation compliquée à prévoir en cas de long déplacement,
« on trouvera partout des bornes publiques à disposition ». Elle est confiante : la Bretagne est, avec la Haute-Normandie, la Région française la plus avancée dans ce déploiement derrière Poitou-Charente et Nord-Pas-de-Calais.
La première étape du Plan, à l'horizon 2017, passe d'abord par le déploiement de bornes le long des grands axes. Bornes de recharge rapide (points bleus sur la carte), en 30 minutes, pour une autonomie d'environ 100 km. Ou bornes de recharge accélérée (points verts), une recharge complète des batteries en 1 h ou 2 h.
S'y ajoutent les bornes de recharge normale (points rouges), en 8 h environ (du même type que celle qu'ont les particuliers à leur domicile). Voilà pour les besoins fondamentaux en bornes d'accès public.
« De 3 à 5 € pour 100 km »
Et le coût de ces recharges ?
« On cherche le modèle économique », constate Sonja Toussaint. Ce sont les collectivités, via les quatre syndicats départementaux d'énergie, qui ont la main.
Dans le Morbihan, les bornes qui viennent d'être installées sont d'accès gratuit pendant un an pour les abonnés (la carte d'abonnement coûte 5 €, qu'on ait une Nissan ou bien une Renault
Zoé). L'objectif est de rendre tout ce système
« transparent pour l'usager ».
Qu'il puisse payer n'importe où sa recharge avec une simple carte bancaire,
« ou bien avec une extension de sa carte Korrigo, ou encore une carte de transport intermodale ». Autre piste étudiée par les collectivités :
« Que le prix du stationnement inclue les frais de recharge. »
Ce coût de recharge sera raisonnable et incitatif :
« De 3 € à 5 € pour une recharge normale, de quoi faire 100 km. Et de 7 € à 10 € pour une recharge rapide. » Sachant qu'il ne s'agit que de recharge intermédiaire, le gros de la charge des batteries se faisant
« chez soi, la nuit, ou dans l'entreprise ».
Sonja en est persuadée :
« C'est l'avenir. Et ce n'est plus seulement la 2e petite voiture de ville. » De plus en plus de ménages s'équipent
« pour en faire le véhicule principal », celui pour aller au travail et faire les courses.
« C'est moins cher à l'usage, silencieux et sympa. »
Et pour les militants de l'énergie verte, un distributeur garantit un approvisionnement en électricité d'origine éolienne, solaire ou hydraulique... Du coup, la voiture propre l'est vraiment. De bout en bout.
Christophe VIOLETTE. Ouest-France