Hélas, la proportion d'H2 dans l'air pour pouvoir avoir une explosion est très large, de 4 à 76% en volume.
Dans le cas où l'H2 dégagé suite à surcharge ou sur-décharge est libéré dans l'habitacle, et si cela se passe à l'arrêt (garage...) cet H2 va se retrouver rapidement concentré au plafond. On va se retrouver localement dans la fourchette. Mais il faut un déclencheur en plus, de la chaleur. A l'arrêt il n'y en a normalement pas, par exemple pas de cigarette allumée.
Oui, dans la batterie il y a de l'hydrogène dans l'électrolyte mais aussi dans des hydrures de nickel qui sont présents sur les électrodes positives qui sont faites je pense d'une âme en alliage nickel-cobalt recouverte d'une fine couche d'hydrure de nickel. Les électrodes négatives pour leur part sont faites d'un alliage absorbant de nickel, cobalt, fer, manganèse, aluminium et 4 métaux rares (alléchantes ces recettes
) lanthane, cérium, néodyme, praséodyme.
Donc les quantités sont pas évidentes à évaluer (Ndl C'était pas la peine de détailler tout ça si c'est pour laisser le lecteur dans une telle incertitude). Si la valve est ok il va y avoir des rejets toujours sous pression, parfois des impulsions avec ouverture/fermeture de la valve cyclique.
La fausse bonne nouvelle est que hydrogène veut dire qui génère de l'eau. Donc l'incendie pourrait s'éteindre... Mouais enfin le plafond de l'habitacle va quand même pas aimer l'explosion. En fait on va brûler le plafond mais inonder les sièges...
Une vraie bonne nouvelle est qu'il y a génération aussi d'O2, mais il a tendance à rester en bas et donc à ne pas se mélanger avec l'H2 du plafond. Ouff.
Si vous avez survécu à l'explosion, pensez à vous baisser pour respirer en bas
(Ndt ce paragraphe est parti complètement en sucette, probablement un soucis de traduction)
Mais à l'arrêt peut-on avoir une quantité importante d'H2 expulsé ?
Les plugineurs avides de Nimh aux USA avaient indiqué comme mise en garde de limiter très fortement les intensités de recharge au-delà de 236 volts. Le truc peut continuer à chauffer après la fin de charge. (il faut d'ailleurs se méfier des accus qui ont brûlé, c'est un peu comme les braises, le feu peut reprendre bien plus tard après extinction)
En roulant tout change, le ventilateur de la batterie brasse l'air qu'il puise plus haut que les accus et rejette dehors. Si on est en air recyclé, à un moment ça va devenir difficile d'évacuer. Il se peut qu'on évite d'atteindre les 4% d'H2 au plafond.
Dans le cas où les valves sont coincées, il y a projection d'électrolyte.
C'est déjà arrivé sur prius 2 (en UK), oui mais c'était avec une P2 modifiée avec ajout d'accus nimh et lors d'une recharge sur le secteur qui n'avait pas été arrêtée à temps (une simple minuterie et pas de contrôle de température)
La Prius 2 avait été déclarée épave, disons toutes les moquettes et tissus imprégnés. Pas d'incendie. Certains accus s'étaient ouverts, éventrés, façon accordéon.
Est-ce que pour autant les valves avaient été défectueuses ? Je ne sais.
Cela avait été une surcharge et sans refroidissement des accus. La prius, quand elle tente de rééquilibrer les accus parce que les tensions sont "hors norme", lance une surcharge avec forte ventilation.
Je pense que lors des fortes montées en tension lors des régen musclées les éventuels éléments d'accus passent dans la zone de surcharge. Ceci doit retarder l'apparition aux yeux de l'ecu des symptômes de déséquilibre. Car elle ne mesure que la tension de 12 cellules en série. Soucis économique sans aucun doute.