Article très pertinent en effet, qui prépare les esprits à l'évolution des transports. La voiture individuelle est un luxe en énergie, en matières premières et en espace que nous ne pouvons plus nous permettre. Mais quand tout le monde voit une pub sur 3 voire sur 2 (comptez-les vous-mêmes, vous serez surpris) pour des bagnoles de plus en plus grosses, et que les industriels crient au massacre de l'emploi dès qu'on s'attaque à leur vache à lait, ça va être coton de faire changer les mentalités.
D'ici là, la voiture électrique permet d'atténuer les émissions, simplement parce qu'au moins une partie de ses électrons sont d'origine renouvelable (je connais des gens qui roulent à l'électricité solaire de leurs panneaux), et que l'impact environnemental de la fabrication des batteries se voit réduit par les progrès techniques en la matière, avec des batteries sensiblement plus denses en énergie stockée, tout en gardant le même poids de matériaux, qui ne sont pas brûlés mais qui restent solides, quand ils ne sont pas recyclés (ça, c'est pas encore évident, mais en attendant, on peut réutiliser les batteries en statique).
A l'heure où j'écris ces lignes, le kWh d'électricité anglaise est à 204g de CO2, ce qui fait que ma Leaf rejette l'équivalent de 36g de CO2 par km. Parfois moins, parfois plus (jusqu'à 50 environ selon les jours). Je pourrais faire mieux en roulant plus cool. C'est quand même largement mieux que plein de voitures thermiques, même hybrides. Je compte pas les déchets en huile ou autres que génèrent nos chères Prius... ça tombe bien, le journaliste non plus apparemment.
La technologie ne peut pas régler les gros soucis vers lesquels on s'achemine, mais il faut reconnaître par exemple que les smartphones pourraient être (et sont parfois) redoutablement efficaces pour organiser du co-voiturage.
J'ai maintenant fait près de 7000km dans ma Leaf, et franchement, je ne reprendrais pas une Prius pour mes déplacements quotidiens à moins d'y être obligé. La Leaf est tellement plus agréable, et j'essaie de la proposer en covoiturage, mais je ne trouve pas grand monde.