retour d'Expérience Panne MFD Prius 2
Bonjour à tous les collaborateurs sur ce forum,
Venant de prendre connaissance des informations toutes récentes de Naxelou je me sens obligé de reprendre contact sur ce forum pour apporter une pierre supplémentaire à l'édifice des réflexions et instructions successives sur le sujet.
Suite à mon CR sur ce forum daté du 26 février 2014 (je pensais alors m'être rationnellement débarrassé de ce problème), un certain nombre des lecteurs m'avaient remercié.
Je les remercie à mon tour aujourd'hui de leur reconnaissance comme de leur aide ou leur incitation à agir pour certains d'entre eux (Priusfan en particulier), mais il m'importe de consolider la perception du sujet
A vrai dire, avec désolation le résultat de l'intervention dont je parlais alors n'a pas duré plus de 3 semaines (!)
Après un certain nombre d'échanges de courriers et argumentaires contradictoires avec Toyota-France duquel j'escomptais une prise de conscience plus générale du sérieux de ce problème trop récurrent sur les forums mondiaux (problème présumé de ma part comme relevant plus du vice conceptuel caché que d'un cas singulier).
J'avais choisi de poser quelques questions fondamentales ciblées sur ce sujet à l'effet :
- d'espérer des réponses claires du constructeur même Toyota Japon,
- d'espérer un terrain de négociation technico-économique aussi légitime que possible
- à défaut, de solliciter un geste commercial simple en réparation de préjudice
Je me suis vu opposer de Toyota France une laconique fin de non recevoir tout à fait décevante au sens des relations avec la clientèle et assez sérieusement destructrice de ma confiance d'alors à la Prius et à Toyota dont il me convenait jusqu'alors de faire assez régulièrement état ou publicité auprès de mes relations.
Depuis, à son volant, je vivais quotidiennement les aléas de cette maladie conceptuelle de ma pauvre Prius 2 de 2004 tout en forgeant inconsciemment d'ailleurs l'idée d'intervenir … disons "pour aller voir de plus près".
Ainsi,
Après avoir en moins d'une heure déposé le bloc supérieur de la console centrale contenant le MFD et l'écran tactile, puis sorti pas à pas les composantes électroniques du MFD, enfin méthodologiquement disposé de l'accès direct aux cartes électroniques supportant les connecteurs d'interfaces communs alors soupçonnables d'un évident manque de fiabilité,
Aujourd'hui,
- en moins d'une demi-journée assisté d'un ami électronicien optimiste au regard perçant et agile de ses mains, et
- appuyant objectivement nos analyses et actions sur la plus grande partie des informations et procédures détaillées disponibles glanées ça et là dans les forums,
nous nous sommes lancé dans une opération de diagnostic/tentative de réparation à cœur ouvert mais avec grandes précautions et 'dans les règles de l'art', à savoir :
- examen visuel à fort grossissement de la zone définie à la source du problème (rien de visuellement anormal)
- test préalable à l'ohmmètre les continuités des liaisons inter-cartes contacts 59 & 60 entre les points de référence des 2 cartes inter-connectées (pas facile de détecter une discontinuité furtive)
- test de rigidité mécanique latérale (sens de cisaillement) de la soudure des pattes de contacts 59 & 60 connecteurs : tiens-tiens, la patte 60 du connecteur s'avère très légèrement mobile (fragilisée), alors que la patte 50 s'avère singulièrement rigide (bien soudée)
Conclusion immédiate :
Nul doute que la soudure de la patte 60 doit être potentiellement stressée (on pense alors à un cisaillement micrométrique dans l'épaisseur de la soudure entre la patte elle même et la piste qui doit la recevoir - normal que ça ne puisse pas se voir sans y toucher)
- on vérifie - on raisonne - nous concluons à un très probable stress visuellement indétectable de la soudure du contact 60 de la carte 'supérieure' (la plus grande des deux), stress ou fatigue de la soudure inéluctablement d'origine mécanique, ceci étant alors supposé de cause thermique (cyclages inévitables dans la vie du véhicule + micro-vibrations … ceci sans négliger de très probables micro-rotations locales réciproques des connecteurs assemblés des 2 cartes porteuses)
- décision d'intervenir au fer à souder (panne très fine - décapage local de la dite soudure supposée fissurée - dépose d'une micro-goutte de soudure)
- on re-teste la rigidité mécanique latérale de la patte de connecteur 60 incriminée : la liaison soudée est alors constatée normalement fixe et rigide
- on applique un test de continuité avec rotations contraires alternées des deux cartes inter-connectées : pas de coupure de continuité = résultat encourageant
Au delà, suivra le remontage de l'ensemble bloc MFD en moins d'une heure (là ce fut un peu plus délicat) et son remontage provisoire dans la PRIUS 2
CONTACT :
- la montée en configuration de l'écran tactile "bloblotte" un peu, et prend son temps.
- la radio (probablement alors ON à la dernière coupure de contact) s'active toute seule, puis se coupe, une fois, … 2 fois, … jusqu'à 9 fois répétant alors les symptômes régulièrement observés lors des retour d'anomalie annonciateurs de basculement à une fonctionnalité normale de l'écran …
- enfin, l'écran tactile s'anime normalement et se met en configuration fonctionnelle tout à fait conforme - temps d'attente : ça fonctionne et ça dure
- je coupe le contact et le remet quelques secondes après : contrairement à la situation avant intervention, l'écran remonte en configuration sans paresse, toutes ses fonctionnalités tactiles ou commandes périmétriques s'avèrent OK, la radio est OK, le GPS aussi, la clim aussi … ciel, tout marcherait !!! … même les commandes du volant !!
- depuis, tout semble fonctionner comme d'origine (quelques déplacements successifs de fin de journée viennent de confirmer cette situation nouvelle plutôt rassurante)
CONCLUSION du JOUR :
Ce vice conceptuel caché de "3 fois rien" aurait pu ici coûter plus de 3000 € au client (remplacement à neuf équipement : devis à l'appui)
En termes d'échange standard via le SAV Toyota (solution extirpée car non spontanément suggérée par Toyota en son temps interrogé sur le sujet), il aurait fallu débourser de l'ordre de 2000 € (devis à l'appui)
Dans le cas ici exposé, la solution se trouvait bien dans une micro-goutte de soudure au plomb à ≈ 310 °C au point précis présumé défaillant.
Qu'on se le dise, qu'on en parle encore plus, qu'on ose user de tels retours d'expérience pour progresser au bénéfice de tous et de chacun
A bientôt peut-être
BIEN CORDIALEMENT
BERNARDO