Pour que l'E85 favorise l'absorption de l'humidité de l'air dans l'huile moteur, il faudrait qu'il s'y accumule beaucoup de carburant imbrûlé et qu'il y reste.
Mais contrairement à l'essence, (ou au gazole, même si hors sujet...) qui est composée de molécules plus ou moins longues et plus ou moins facilement combustibles, l’éthanol est composé d'une même molécule. Une fois que le moteur a bien voulu démarrer, quasiment tout brûle.
Je m'en rends compte en moto. L’hiver et à à l'E85, le moteur n'a pas besoin d'être vraiment chaud pour bien fonctionner. Au SP, il faut vraiment que le moteur soit en température pour qu'il arrête de ratatouiller et veuille bien tracter sur un filet de gaz sans rechigner
Pareil pour les imbrûlés. Quand l'ambiance est bonne, l'alcool s’évapore vite. on l'a tous remarqué dans nos verres
. Les molécules longues imbrûlées d'essence (ou de mazout) mettent plus de temps à s’évaporer. En enchainant des trajets courts avec départ moteur froid, ces molécules s'accumulent dans l'huile et dégradent ses capacités lubrifiantes. Avec un HSD, qui lance systématiquement une phase de chauffe à chaque départ à froid, pas de soucis. Mais sur les mazout qui n'ont jamais atteint la température idéale de fonctionnement pendant des semaines...