e pericoloso sporgersi
Ben... c'est pareil avec la Prius. Au bout d'un moment, elle dissipe l'énergie "comme elle peut". Et là, cela devient assez bruyant (en mode B).
Et puis une voiture (la Prius) c'est fait pour rouler, se rendre d'un point à un autre.
....
Absolument pas.
Il ne t'a pas échappé qu'il y a sur une Prius un moteur thermique. Le bon vieux moteur à pistons qui permet sur une voiture priustorique de soulager les freins dans les longues descentes de montagne.
Il le permet sur une Prius aussi. Sauf que le fonctionnement est différent : c'est toujours de l'électricité qui est produite au départ en frein moteur, par MG2. Mais quand cette électricité ne peut recharger la batterie parce qu'elle est pleine, elle va alimenter MG1. Lequel va faire tourner le thermique sans injection d'essence, juste pour l'utiliser en frein.
Alors certes l'énergie est perdue. Mais au moins elle est transformée en chaleur en ralentissant la voiture de façon contrôlée ; dans le cas d'un VE chargé à bloc et sans dispositif de dissipation d'énergie électrique (ça pourrait se concevoir, mais ça pose des problèmes de coût et d'encombrement), l'énergie potentielle risque d'être transformée d'abord en énergie cinétique non voulue, puis en chaleur mais de manière brutale et non contrôlée via les alea du relief...
Evidemment, on ne récupère jamais plus d'énergie à la descente qu'on n'en a consommé à la montée. Mais quand on envisage des trajets longs et par étapes (comme avec une voiture classique), il est tout à fait possible, voire inévitable pour des raisons d'autonomie, de faire une étape où le point d'arrivée est nettement plus bas que le point de départ. Dans ce cas le risque est grand de saturer la batterie avant d'arriver, et
de se retrouver complètement privé de frein moteur. Or les freins d'origine, prévus pour un usage urbain, sont incapables de ralentir la voiture en toute sécurité pour un usage montagnard.
Voilà pourquoi l'utilisation des VE type Kangoo (mais un Peugeot Berlingo électrique souffre des mêmes tares) en dehors de leur habitat naturel, la ville,
est très hasardeux et même dangereux, aussi bien pour son conducteur que pour les autres usagers de la route. Outre le problème du freinage en montagne, se pose celui de la puissance limitée (faire de l'autoroute avec un véhicule de moins de 30 kW pas spécialement léger ni profilé confine à l'inconscience) ou celui du frein moteur électrique assez puissant mais non couplé aux feux stops, pas sympa pour ceux qui suivent...
Bref,
si ce type d'utilisation n'est pas interdit, c'est uniquement parce que le législateur n'a pas cru bon de se pencher sur un cas aussi marginal. Il ne fait aucun doute que si l'expérience devait s'étendre, de nouveaux panneaux d'interdiction verraient le jour, un peu comme ceux concernant les tracteurs agricoles ou les cyclomoteurs sur les voies rapides...