Supercars hybrides
Vous vous souvenez peut-être des Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT et Mercedes LR McLaren, les 3 supercars emblématiques du début des années 2000
.
Simultanément, était présentée en 2003, à Tokyo la Prius 2
😎 qui allait marquer le véritable essor de la voiture hybride, en associant cette technologie à une image de voiture écologique et tranquille.
Qui aurait cru à l'époque, qu'à peine plus de 10 ans après, les 3 supercars emblématiques de la décennie 2010 seraient toutes trois hybrides, et qui plus est rechargeable pour deux d'entre elles
?
J'ai cité :
Elles sont toutes trois plus performantes et nettement moins voraces que la monstrueuse et emblématique Bugatti Veyron de 1000 ch, sortie en 2005.
Pour autant, s'il y a eu rupture technologique, y a t-il eu rupture philosophique par rapport à ces supercars de précédente génération
?
Malheureusement non. On est toujours dans le
Toujours Plus : plus de cylindrée, plus de puissance, plus de performance absolue, et beaucoup plus cher. L'hybridation n'est pas vraiment là pour faire une voiture plus efficiente, mais une voiture plus performante en valeur absolue, le gain d'efficience restant un effet d'aubaine
. Tout le contraire de la philosophie du règlement LMP1 2014 du Mans (faire aussi bien avec beaucoup moins).
La palme de l'hypocrisie va aux deux hybrides rechargeables
, dont l'utilisation de l'énergie électrique permet surtout d'utiliser de l'énergie "gratuite" non réglementée et donc sans limite, considérée non polluante à tort, pour augmenter encore la puissance du véhicule et la quantité globale d'énergie consommée, en se drapant de toute les vertus en affichant une consommation d'énergie
fossile minimale sur le cycle combiné. La McLaren va jusqu'à pousser le vice jusqu'à ne pas récupérer l'énergie au freinage, faisant d'elle la première Hybride rechargeable...non hybride : du grand n'importe quoi
!
En conclusion, ces voitures sont de magnifiques objets, les technologies employées épatantes, mais elles sont toujours dans la philosophie du business as usual et ne représentent pour moi en rien l'avenir de la voiture sportive, dans un monde contraint. Or je suis persuadé qu'il est possible de concilier les deux.
Quand les constructeurs vont-ils enfin adopter la philosophie de l'aussi bien avec beaucoup moins pour leurs sportives routières
?