HybridRabbit
Expert
Je fais partie des heureux propriétaires de Leaf, et du groupe Facebook des Leafeurs anglais, avec tous les jours des retours d'expérience sur l'usure des batteries.
Tout a été dit et son contraire depuis l'arrivée de la Leaf, y compris par Nissan. Alors je vais faire un petit topo, bien que ce soit un chouillat (voire carrément) hors sujet. Quoique - comme dit planétaire, les VE à H2 ont eux aussi une batterie.
La technologie des batteries a changé depuis les toutes premières Leaf. On ne peut simplement pas augmenter la densité énergétique de 40% sans révolutionner la chimie. Ce qui est vrai pour les premières batteries de 2011 ne l'est plus pour celles de 2018. Même entre 2 Leaf de même chimie, l'assemblage et l'électronique de gestion a varié au cours du temps. Nul doute que les nouvelles batteries encaissent bien mieux qu'avant, ou qu'au moins elles sont mieux gérées par l'électronique. Ca, c'est pour la technique.
Au sujet de l'usage, l'étude de Nissan sur la dégradation de ses batteries, sur plusieurs centaines de Leaf de par le monde, avec des utilisateurs chargeant à diverses vitesses, a montré que seule la température de la batterie était particulièrement responsable de sa dégradation, et qu'en conditions normales (de température en charge ou en fonctionnement), la dégradation des batteries était moins importante que Nissan ne le pensait. L'aspect "charge rapide" n'a montré aucune incidence sur la dégradation.
Maintenant que des batteries sont "recyclées" ou plutôt disséquées, on sait par exemple que les charges rapides sont "indolores" si elles ne provoquent pas de surchauffe. Elle permettent même de dissoudre des aiguilles de lithium qui "tuent" certains éléments, et qui apparaissent en charge lente. Les charges rapides sont donc recommandées (au moins une ou 2 fois par mois). Comment savoir si elles ont une influence ? Il suffit de lire le SOH (state of health - état de santé) de la batterie avec un dongle OBD2 et l'application LeafSpy. C'est l'électronique de bord qui fournit la valeur, et elle est assez représentative de la "santé" de la batterie (en termes de capacité de charge). Les proprios de Leaf rapportent qu'en effet, des charges rapides font remonter ce SOH. Nissan a également modifié le logiciel pour que la batterie ne soit pas vraiment chargée à 100% (ce qui fait souffrir la batterie si on la laisse à 100%), mais juste un peu en dessous (toujours vérifié par LeafSpy). Charger à 80% seulement pour préserver la batterie n'a ainsi plus vraiment de sens.
Des années d'améliorations et des milliers de propriétaires de Leaf armés d'instruments de mesure et de curiosité pour leur joujou font qu'on connaît maintenant ce qui fait vieillir prématurément la batterie. On ne peut en dire autant de Toyota qui a boudé le lithium pendant des années et qui ne s'y met que timidement. Heureusement, les fabricants de batteries fournissent de nombreux constructeurs qui bénéficient ainsi tous des avancées à ce sujet.
Ce qui tue la batterie lithium, du smartphone comme du VE (pour le coup, on peut généraliser), c'est la décharge profonde. Sur un téléphone, c'est courant, il suffit d'oublier de recharger, ou vouloir regarder des vidéos jusqu'à ce que le téléphone coupe. Ca arrive à tout le monde tout le temps. Par contre descendre à moins de 5% en VE... pas vraiment : c'est autrement plus stressant de rouler en mode tortue que la frustration de voir le téléphone s'éteindre à bout d'électrons alors qu'on regarde une vidéo.
Tout a été dit et son contraire depuis l'arrivée de la Leaf, y compris par Nissan. Alors je vais faire un petit topo, bien que ce soit un chouillat (voire carrément) hors sujet. Quoique - comme dit planétaire, les VE à H2 ont eux aussi une batterie.
La technologie des batteries a changé depuis les toutes premières Leaf. On ne peut simplement pas augmenter la densité énergétique de 40% sans révolutionner la chimie. Ce qui est vrai pour les premières batteries de 2011 ne l'est plus pour celles de 2018. Même entre 2 Leaf de même chimie, l'assemblage et l'électronique de gestion a varié au cours du temps. Nul doute que les nouvelles batteries encaissent bien mieux qu'avant, ou qu'au moins elles sont mieux gérées par l'électronique. Ca, c'est pour la technique.
Au sujet de l'usage, l'étude de Nissan sur la dégradation de ses batteries, sur plusieurs centaines de Leaf de par le monde, avec des utilisateurs chargeant à diverses vitesses, a montré que seule la température de la batterie était particulièrement responsable de sa dégradation, et qu'en conditions normales (de température en charge ou en fonctionnement), la dégradation des batteries était moins importante que Nissan ne le pensait. L'aspect "charge rapide" n'a montré aucune incidence sur la dégradation.
Maintenant que des batteries sont "recyclées" ou plutôt disséquées, on sait par exemple que les charges rapides sont "indolores" si elles ne provoquent pas de surchauffe. Elle permettent même de dissoudre des aiguilles de lithium qui "tuent" certains éléments, et qui apparaissent en charge lente. Les charges rapides sont donc recommandées (au moins une ou 2 fois par mois). Comment savoir si elles ont une influence ? Il suffit de lire le SOH (state of health - état de santé) de la batterie avec un dongle OBD2 et l'application LeafSpy. C'est l'électronique de bord qui fournit la valeur, et elle est assez représentative de la "santé" de la batterie (en termes de capacité de charge). Les proprios de Leaf rapportent qu'en effet, des charges rapides font remonter ce SOH. Nissan a également modifié le logiciel pour que la batterie ne soit pas vraiment chargée à 100% (ce qui fait souffrir la batterie si on la laisse à 100%), mais juste un peu en dessous (toujours vérifié par LeafSpy). Charger à 80% seulement pour préserver la batterie n'a ainsi plus vraiment de sens.
Des années d'améliorations et des milliers de propriétaires de Leaf armés d'instruments de mesure et de curiosité pour leur joujou font qu'on connaît maintenant ce qui fait vieillir prématurément la batterie. On ne peut en dire autant de Toyota qui a boudé le lithium pendant des années et qui ne s'y met que timidement. Heureusement, les fabricants de batteries fournissent de nombreux constructeurs qui bénéficient ainsi tous des avancées à ce sujet.
Ce qui tue la batterie lithium, du smartphone comme du VE (pour le coup, on peut généraliser), c'est la décharge profonde. Sur un téléphone, c'est courant, il suffit d'oublier de recharger, ou vouloir regarder des vidéos jusqu'à ce que le téléphone coupe. Ca arrive à tout le monde tout le temps. Par contre descendre à moins de 5% en VE... pas vraiment : c'est autrement plus stressant de rouler en mode tortue que la frustration de voir le téléphone s'éteindre à bout d'électrons alors qu'on regarde une vidéo.