shadoko
Participant hyperactif
- Inscrit
- 27 Oct. 2005
- messages
- 2,298
- Score de réaction
- 210
- Localisation
- qsdfghjklmù
- Véhicule
- mlkjhgfdsq
de l'utilité de savoir ce qu'il ne faut pas comprendre
Je crois qu'il faut surtout retenir qu'il est très périlleux de manipuler des chiffres dont on ne connaît pas précisément la signification.
La notion même de forçage radiatif, qui vise à tout résumer de l'impact climatique en un seul chiffre, est très insuffisante car traduisant un effet instantané et ne tenant pas compte de la durée de persistance de l'espèce chimique en question dans l'atmosphère.
C'est pourquoi a été forgé le concept de potentiel de réchauffement global ou PRG, lui-même très contesté car sa valeur dépend de la période d'intégration ou "horizon temporel" considéré. D'où des discussions très animées, par exemple, sur le rôle réel du méthane qui est très différent suivant qu'on le calcule sur 20, 50 ou 100 ans.
Au-delà des divergences d'appréciation entre spécialistes (tu avais indirectement cité un article encore plus récent qui attribue un forçage radiatif négatif très important, quoique temporaire, à la suie produite par les centrales à charbon), il devient alors évident que le forçage radiatif n'est pas le paramètre pertinent de comparaison entre suie et CO2 sur le changement climatique à long terme, justement parce que l'effet d'un retrait hypothétique de la suie de l'atmosphère serait très rapide, alors qu'un arrêt tout aussi hypothétique des émissions de CO2 ne manifesterait ses effets que sur un temps bien plus long.
On voit là que pour qui n'est pas spécialiste de la question, et n'a pas une vue d'ensemble du problème, il est très facile de se faire orienter par les arguments présentés par tel ou tel chercheur, qui cherchera toujours (et c'est bien normal) à mettre en valeur ses résultats. D'où les dangers des blogs pseudo-scientifiques ou écolos qui font du buzz en ne retenant que des mots-clés à la manière de Glouglou...
Les collègues du chercheur qui "survend" un peu ses travaux n'y trouveront rien à redire, tant qu'il n'y a pas d'erreur manifeste, puisqu'eux savent également ce qu'il ne faut pas déduire trop vite des chiffres mis en avant. Et d'ailleurs l'auteur lui-même acceptera sans broncher de signer et même de superviser un rapport de synthèse qui, pour le grand public, apparaît bien plus prudent voire contradictoire avec ses propres travaux.
D'où l'intérêt de forcer l'ensemble de la communauté scientifique à travailler de façon collégiale afin de dégager un socle de connaissances commun sur lequel les chercheurs s'entendent a minima, et susceptible d'être révisé en fonction des avancées de la science. C'est la raison d'être du GIEC ou IPCC en anglais.
CQFD. 😎
Je crois qu'il faut surtout retenir qu'il est très périlleux de manipuler des chiffres dont on ne connaît pas précisément la signification.
La notion même de forçage radiatif, qui vise à tout résumer de l'impact climatique en un seul chiffre, est très insuffisante car traduisant un effet instantané et ne tenant pas compte de la durée de persistance de l'espèce chimique en question dans l'atmosphère.
C'est pourquoi a été forgé le concept de potentiel de réchauffement global ou PRG, lui-même très contesté car sa valeur dépend de la période d'intégration ou "horizon temporel" considéré. D'où des discussions très animées, par exemple, sur le rôle réel du méthane qui est très différent suivant qu'on le calcule sur 20, 50 ou 100 ans.
Au-delà des divergences d'appréciation entre spécialistes (tu avais indirectement cité un article encore plus récent qui attribue un forçage radiatif négatif très important, quoique temporaire, à la suie produite par les centrales à charbon), il devient alors évident que le forçage radiatif n'est pas le paramètre pertinent de comparaison entre suie et CO2 sur le changement climatique à long terme, justement parce que l'effet d'un retrait hypothétique de la suie de l'atmosphère serait très rapide, alors qu'un arrêt tout aussi hypothétique des émissions de CO2 ne manifesterait ses effets que sur un temps bien plus long.
On voit là que pour qui n'est pas spécialiste de la question, et n'a pas une vue d'ensemble du problème, il est très facile de se faire orienter par les arguments présentés par tel ou tel chercheur, qui cherchera toujours (et c'est bien normal) à mettre en valeur ses résultats. D'où les dangers des blogs pseudo-scientifiques ou écolos qui font du buzz en ne retenant que des mots-clés à la manière de Glouglou...
Les collègues du chercheur qui "survend" un peu ses travaux n'y trouveront rien à redire, tant qu'il n'y a pas d'erreur manifeste, puisqu'eux savent également ce qu'il ne faut pas déduire trop vite des chiffres mis en avant. Et d'ailleurs l'auteur lui-même acceptera sans broncher de signer et même de superviser un rapport de synthèse qui, pour le grand public, apparaît bien plus prudent voire contradictoire avec ses propres travaux.
D'où l'intérêt de forcer l'ensemble de la communauté scientifique à travailler de façon collégiale afin de dégager un socle de connaissances commun sur lequel les chercheurs s'entendent a minima, et susceptible d'être révisé en fonction des avancées de la science. C'est la raison d'être du GIEC ou IPCC en anglais.
CQFD. 😎